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Planche première.-—Saint Denjs , évêàue, prêchant
pour la première fois dans Paris ; Tableau de Vien,
ci-devant Directeur de VAcadémie de France à Rome
et premier Peintre du Roi.
Ce tableau , l'un des plus considérables et l'un des plus
beaux de l'Ecole moderne, représente saint Deuys qui,
ayant été envoyé dans les Gaules , sous l'Empire de Dèce,
vers l'an 240, vient fonder son siège à Paris, et, sous le
portique même du temple consacré aux divinités du
paganisme , ose annoncer la morale de Jésus - Christ. On,
sait qu'après avoir fait bâtir une église à Paris , après
avoir fondé Celles de Chartres, de Senlis, de Meaux ,
de Cologne, et quelques autres qui étaient florissantes
dans le quatrième siècle, il vit les travaux de son apostolat
couronnés par le martyre. On croit que ce fut sous la per-
sécution de Vcspasien , en 272.
"Un certain Hilduin, abbé de Saint-Denys, entreprit de
prouver, dans le c).me siècle, que le saint martyr avait
porté sa tête entre ses mains ; et plusieurs monumens dë
l'art ont perpétué cette opinion, qui fut long-temps au
nombre de celles qu'il était dangereux d'attaquer : mais
à-présent elle est entièrement réprouvée, même par les
légendaires les plus crédules.
Le tableau de saint Denys, par Vien, orne l'une des
principales chapelles de l'église de Saint-Roch , à Paris.
Il a 22 pieds sur douze.
En 1774? lorsque cette peinture fut exposte au salon
3. - ' 1
Planche première.-—Saint Denjs , évêàue, prêchant
pour la première fois dans Paris ; Tableau de Vien,
ci-devant Directeur de VAcadémie de France à Rome
et premier Peintre du Roi.
Ce tableau , l'un des plus considérables et l'un des plus
beaux de l'Ecole moderne, représente saint Deuys qui,
ayant été envoyé dans les Gaules , sous l'Empire de Dèce,
vers l'an 240, vient fonder son siège à Paris, et, sous le
portique même du temple consacré aux divinités du
paganisme , ose annoncer la morale de Jésus - Christ. On,
sait qu'après avoir fait bâtir une église à Paris , après
avoir fondé Celles de Chartres, de Senlis, de Meaux ,
de Cologne, et quelques autres qui étaient florissantes
dans le quatrième siècle, il vit les travaux de son apostolat
couronnés par le martyre. On croit que ce fut sous la per-
sécution de Vcspasien , en 272.
"Un certain Hilduin, abbé de Saint-Denys, entreprit de
prouver, dans le c).me siècle, que le saint martyr avait
porté sa tête entre ses mains ; et plusieurs monumens dë
l'art ont perpétué cette opinion, qui fut long-temps au
nombre de celles qu'il était dangereux d'attaquer : mais
à-présent elle est entièrement réprouvée, même par les
légendaires les plus crédules.
Le tableau de saint Denys, par Vien, orne l'une des
principales chapelles de l'église de Saint-Roch , à Paris.
Il a 22 pieds sur douze.
En 1774? lorsque cette peinture fut exposte au salon
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