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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 5.1803 [Cicognara, 3401-5]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19287#0174
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La ressemblance de ce portrait fut généralement admi-
rée. Vouet se rendit ensuite à Venise et à Rome ; il fut
assez considéré dans cette ville, pour être chargé d'exé-
cuter plusieurs tableaux d'autel, qui lui méritèrent des
éloges et l'avantage d'être élu prince de l'académie de
5. Luc, honneur que les artistes italiens n'ont presque
jamais accordé à des étrangers.

La réputation de Vouet engagea Louis XIII à le
rappeler en France, l'an 1627. Ce roi le combla de
faveurs, le nomma son premier peintre, lui donna un
logement aux galeries du Louvre^ et voulut même
apprendre de lui à peindre au pastel.

La protection du monarque lui procura de grands et
de nombreux travaux. Pour satisfaire tous ceux qui
desiraient posséder quelques ouvrages de sa main, il
adopta une manière vague et expéditive, dont le prin-
cipal mérite consiste dans la facilité du pinceau. Avec
ce talent estimable , il aurait dû rechercher la correction
et l'élégance du dessin , la vérité du coloris, des inten-
tions mieux motivées, et surtout l'expression et l'éner-
gie qui manquent à presque toutes ses figures. Il est
juste d?observer que les ouvrages qu'il a exécutés à
Rome ont un plus grand caractère que ceux que nous
possédons en France, et que la plupart de ces derniers
ont été peints par ses élèves, sur ses dessins, et seule-
ment retouchés par lui.

Ce qui honore Vouet autant que ses propres ou-
yrages, c'est d'avoir eu pour élèves la plupart des ar-
tistes qui ont brillé dans le beau siècle de Louis XIV ,
tels que Pierre Miguard, Dorigny , François Perrier,
Tesielin , Dufresrioy, et surtout Charles le Brun et
Eustache le Sueur.
 
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