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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 7.1803 [Cicognara, 3401-7]

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Planche première – Planche soixante-onzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19289#0043
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( 25 )

Planche neuvième. — Le Christ descendu de la croix.
Tableau de la galerie du Musée ; par E. le Sueur.

Il règne, dans ceite scène pathélique, une noblesse
et une simplicité qui sont le vrai caractère du sublime.
Toutes les figures concourent à l'action. Le corps du
Christ est supporté par.Tosepb d'Arimathie. S. Jean l'aide
dans ce pieux devoir, il tient un bout du linceuil ; mais
sa douleur l'accable, et il incline sa tête sur l'épaule
du vieillard. Un troisième disciple soutient les jambes
de Jésus. La Madeleine, éplorée et les cheveux épais,
baise avec un tendre respect les pieds du Sauveur. De
l'autre côté du tableau , la mère de Jésus le contemple;
îe désespoir est empreint sur son visage décoloré.
L'une des saintes femmes partage avec intérêt les cha-
grins de Marie. Une autre femme et un jeune disciple
étendent à terre le drap blanc qui doit envelopper le
corps de Jésus. Sur un plan plus éloigné est la croix
encore dressée. Deux hommes sont occupés à en des-
cendre les instrumens du supplice. Le paysage est
triste et sauvage 5 on aperçoit dans le fond la ville de
Jérusalem.

Le dessin de ce tableau est élégant et correct. Le sujet
exigeait, dans les expressions, une sorte d'uniformité;
mais le Sueur a su les varier, selon l'âge et le sexe des
personnages, et surtout selon le degré d'intérêt que leur
inspire, ce funèbre spectacle. Ainsi la douleur de la.
Vierge est plus profonde que celle des saintes femmes j
et celle de S. Jean l'emporte sur la tristesse des autres
disciples. L'aspect de la composition est imposant et
austère. Les draperies, jetées avec un goût exquis, sont
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