C 29 )
Planche dix‘Septième. —Rhadamiste et Zénobiej Tableau
par M. Taillasson.
Rhadamiste, en qualité d’ambassadeur romain, vient
à la cour de Pliarasmane son père , dont il n’est pas
reconnu; il y retrouve son épouse Zénobie, qui consent
à le suivre. Zénobie était à la cour de Pharasmane,
sous le nom d’Isménie : le roi en était amoureux. Au
cinquième acte, on vient annoncer que l’ambassadeur
romain part et enlève Isménie ; le roi, furieux, s’arme
et court pour les arrêter ; il blesse mortellement
Rhadamiste. Le moment du tableau est la dernière
scène, où Rhadamiste mourant est porté devant Pharas-
mane, qui se livre au désespoir en reconnaissant son fils.
PHARASMANE.
Malheureux, quel dessein te ramène en ces lieux ?
Que cherches-tu ?
RHADAMISTE.
Je viens expirer à vos yeux.
PHARASMANE.
Quel trouble me saisit ?
RHADAMISTE.
Quoique ma mort approche,
N’en craignez point, seigneur, un injuste reproche.
J’ai reçu par vos mains le prix de mes forfaits ;
Puissent les justes dieux en être satisfaits!
Je ne me'ritais pas de jouir de la vie.
(.A Zénobie. )
Sèche tes pleurs : adieu, ma chère Ze'nobie ;
Mithridate est vengé.
PHARASMANE.
Grands dieux, qu’ai-je entendu?
Mithridate! Ah! quel sang ai-je donc répandu?
Malheureux que je suis? puis-je le méconnaître?
Au trouble que je sens, quel autre pourrait~ce être ?
Mais, hélas ! si c’est lui , quel crime ai-je commis?
Nature ! ah ! venge-toi ? c’est le sang de mon fils.
i5. 8
Planche dix‘Septième. —Rhadamiste et Zénobiej Tableau
par M. Taillasson.
Rhadamiste, en qualité d’ambassadeur romain, vient
à la cour de Pliarasmane son père , dont il n’est pas
reconnu; il y retrouve son épouse Zénobie, qui consent
à le suivre. Zénobie était à la cour de Pharasmane,
sous le nom d’Isménie : le roi en était amoureux. Au
cinquième acte, on vient annoncer que l’ambassadeur
romain part et enlève Isménie ; le roi, furieux, s’arme
et court pour les arrêter ; il blesse mortellement
Rhadamiste. Le moment du tableau est la dernière
scène, où Rhadamiste mourant est porté devant Pharas-
mane, qui se livre au désespoir en reconnaissant son fils.
PHARASMANE.
Malheureux, quel dessein te ramène en ces lieux ?
Que cherches-tu ?
RHADAMISTE.
Je viens expirer à vos yeux.
PHARASMANE.
Quel trouble me saisit ?
RHADAMISTE.
Quoique ma mort approche,
N’en craignez point, seigneur, un injuste reproche.
J’ai reçu par vos mains le prix de mes forfaits ;
Puissent les justes dieux en être satisfaits!
Je ne me'ritais pas de jouir de la vie.
(.A Zénobie. )
Sèche tes pleurs : adieu, ma chère Ze'nobie ;
Mithridate est vengé.
PHARASMANE.
Grands dieux, qu’ai-je entendu?
Mithridate! Ah! quel sang ai-je donc répandu?
Malheureux que je suis? puis-je le méconnaître?
Au trouble que je sens, quel autre pourrait~ce être ?
Mais, hélas ! si c’est lui , quel crime ai-je commis?
Nature ! ah ! venge-toi ? c’est le sang de mon fils.
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