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de surveiller les constructions, et le nomma inspecteur
en chef de la deuxième section des travaux du dépar-
tement : Legrand remplit ces diverses fonctions avec
autant de zèle que d’intégrité.
Chargé depuis environ deux années , par le ministre
de l’intérieur de restaurer l’église de Saint-Denis et
d’y rétablir la sépulture des rois, il était allé s’in-
staller sur les lieux mêmes pour se livrer entière-
ment à cette entreprise ; mais il consulta plutôt son
ardeur que ses forces physiques : usé par une multi-
plicité de travaux de toute espèce qu’il ne savait pas
refuser, il a été enfin victime de son zèle. Une mort
prématurée, suite d’une maladie de langueur, lui a
ravi la gloire de rendre à la France un de ses plus
chers monumens. Il est mort à Saint-Denis le io no-
vembre 1806. U avait désiré que ses restes mortels
fussent transportés dans la commune d’Auteuil, rési-
dence habituelle de la famille de son épouse ; les ou-
vriers des bâtimens de Saint-Denis se disputèrent
l’honneur de porter son corps, et l’accompagnèrent, à
pied, depuis Saint-Denis jusqu’au cimetière d’Au-
teuil. Avant le transport, un de ses amis, M. Quatre-
mère de Quincy, membre de l’Institut, prononça sur
son cercueil un discours concis et touchant.
Aussi désintéressé qu’il était modeste , obligeant,
laborieux, Legrand ne s’occupa point assez de sa sor-
tune. Il laisse un nom irréprochable, une réputation
sondée sur des talens et des vertus.
La vie active de Legrand se partage en travaux de
son art et en travaux littéraires. Les derniers n’appar-
tiennent qu’à lui seul, les premiers ont été pour la
plupart exécutés en communauté avec M- Molinos. Ce
sont, outre la coupole de la Halle-aux-Bleds que nous
de surveiller les constructions, et le nomma inspecteur
en chef de la deuxième section des travaux du dépar-
tement : Legrand remplit ces diverses fonctions avec
autant de zèle que d’intégrité.
Chargé depuis environ deux années , par le ministre
de l’intérieur de restaurer l’église de Saint-Denis et
d’y rétablir la sépulture des rois, il était allé s’in-
staller sur les lieux mêmes pour se livrer entière-
ment à cette entreprise ; mais il consulta plutôt son
ardeur que ses forces physiques : usé par une multi-
plicité de travaux de toute espèce qu’il ne savait pas
refuser, il a été enfin victime de son zèle. Une mort
prématurée, suite d’une maladie de langueur, lui a
ravi la gloire de rendre à la France un de ses plus
chers monumens. Il est mort à Saint-Denis le io no-
vembre 1806. U avait désiré que ses restes mortels
fussent transportés dans la commune d’Auteuil, rési-
dence habituelle de la famille de son épouse ; les ou-
vriers des bâtimens de Saint-Denis se disputèrent
l’honneur de porter son corps, et l’accompagnèrent, à
pied, depuis Saint-Denis jusqu’au cimetière d’Au-
teuil. Avant le transport, un de ses amis, M. Quatre-
mère de Quincy, membre de l’Institut, prononça sur
son cercueil un discours concis et touchant.
Aussi désintéressé qu’il était modeste , obligeant,
laborieux, Legrand ne s’occupa point assez de sa sor-
tune. Il laisse un nom irréprochable, une réputation
sondée sur des talens et des vertus.
La vie active de Legrand se partage en travaux de
son art et en travaux littéraires. Les derniers n’appar-
tiennent qu’à lui seul, les premiers ont été pour la
plupart exécutés en communauté avec M- Molinos. Ce
sont, outre la coupole de la Halle-aux-Bleds que nous