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Planche onzième. — L’Eté; Tableau, par M, Girodet.
« Le brûlant fils du Soleil, le radieux Été règne à
« son tour. Ses regards majestueux et doux s’abaissent
« vers la terre. Il vient perfectionner l’ouvrage du
« Printemps. Sa têle et sa poitrine robuste , siège
« des principes ignés , en lancent de tous côtés les
« émanations. Des jets de flammes forment sa bril-
« lante chevelure. D’une main, il retient près de lui
« le Syrius , qui souffle de ses naseaux ses exhalai-
« sons malignes ; de l’autre , il verse abondamment
« l’urne des eaux fécondantes. Du mélange des deux
« principes , le chaud et l’humide , il compose les
« nuages orageux : il les foule de son pied puissant.
« et les abaisse vers la terre. La foudre et la grêle
« s’en échappent, et avec elles, la pluie biensaisante
« dont la douce fraîcheur pénètre et réjouit le sein.
« de la terre altérée. Mais l’orage est près de se dis—
« siper : déjà dans une région presque dégagée de
« vapeurs , brille à l’œil consolé l’éclatante écharpe
« d’iris. Le vêtement de l’Été se peint de la verdure
« la plus vive. Du sein de ses plis ondoyans, il laisse
« échapper libéralement les moissons dorées, douce
« récompense dont il paie avec usure les sueurs du
* laboureur infatigable. »
Planche onzième. — L’Eté; Tableau, par M, Girodet.
« Le brûlant fils du Soleil, le radieux Été règne à
« son tour. Ses regards majestueux et doux s’abaissent
« vers la terre. Il vient perfectionner l’ouvrage du
« Printemps. Sa têle et sa poitrine robuste , siège
« des principes ignés , en lancent de tous côtés les
« émanations. Des jets de flammes forment sa bril-
« lante chevelure. D’une main, il retient près de lui
« le Syrius , qui souffle de ses naseaux ses exhalai-
« sons malignes ; de l’autre , il verse abondamment
« l’urne des eaux fécondantes. Du mélange des deux
« principes , le chaud et l’humide , il compose les
« nuages orageux : il les foule de son pied puissant.
« et les abaisse vers la terre. La foudre et la grêle
« s’en échappent, et avec elles, la pluie biensaisante
« dont la douce fraîcheur pénètre et réjouit le sein.
« de la terre altérée. Mais l’orage est près de se dis—
« siper : déjà dans une région presque dégagée de
« vapeurs , brille à l’œil consolé l’éclatante écharpe
« d’iris. Le vêtement de l’Été se peint de la verdure
« la plus vive. Du sein de ses plis ondoyans, il laisse
« échapper libéralement les moissons dorées, douce
« récompense dont il paie avec usure les sueurs du
* laboureur infatigable. »