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Planche cinquante-troisième. — Daphnis montrant à
jouer de la slûte à Chloé; Tableau par M. Joseph
Franque.
Ce tableau de chevalet, dont le sujét est tiré d’un
roman devenu très-familier aux peintres et aux des-
sinateurs , s’est fait remarquer parmi les productions
d’un talent agréable. La composition en est riante,
et le site bien choisi. Le coloris a de la vigueur et un
certain éclat; les détails sont soignés, et disposés
avec goût. L’explication du sujet se trouve dans le
passagè suivant:
« Tantost ils s’entre-jettoient des pommes l’un à
« l’aultre, tantost ils s’entre-peignoient et mi-partis—
« soient leurs cheveux en grève : disant Chloë que
« les cheveux de Daphnis ressembloient aux grains
« de myrte , pource qu’ils estaient noirs : et Daphnis
« accomparant le visage de Chloë à une belle pomme,
« pource qu’il estait blanc et vermeil. Parmi aulcunes
« fois il lui monstroit à jouër de lassuste; puis quand
« elle commençoit à souffler dedans, il la lui ostoit
« des mains, pour toucher des lèvres là où elle avoit
« touché des siennes ; et faisoit semblant de lui vou-
« loir enseigner où elle avoit failli, etc. »
(Daphnis et Chloé, liv. I.)
Planche cinquante-troisième. — Daphnis montrant à
jouer de la slûte à Chloé; Tableau par M. Joseph
Franque.
Ce tableau de chevalet, dont le sujét est tiré d’un
roman devenu très-familier aux peintres et aux des-
sinateurs , s’est fait remarquer parmi les productions
d’un talent agréable. La composition en est riante,
et le site bien choisi. Le coloris a de la vigueur et un
certain éclat; les détails sont soignés, et disposés
avec goût. L’explication du sujet se trouve dans le
passagè suivant:
« Tantost ils s’entre-jettoient des pommes l’un à
« l’aultre, tantost ils s’entre-peignoient et mi-partis—
« soient leurs cheveux en grève : disant Chloë que
« les cheveux de Daphnis ressembloient aux grains
« de myrte , pource qu’ils estaient noirs : et Daphnis
« accomparant le visage de Chloë à une belle pomme,
« pource qu’il estait blanc et vermeil. Parmi aulcunes
« fois il lui monstroit à jouër de lassuste; puis quand
« elle commençoit à souffler dedans, il la lui ostoit
« des mains, pour toucher des lèvres là où elle avoit
« touché des siennes ; et faisoit semblant de lui vou-
« loir enseigner où elle avoit failli, etc. »
(Daphnis et Chloé, liv. I.)