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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

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Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0112
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faut, presque inévitable dans un tableau de bataille,
qui exige toute la chaleur du pinceau , est moins
choquant que ne le serait, dans un système tout-à-
sait opposé, cette distribution harmonieuse et magique
de plans ,'de lignes, de couleurs, d’ombres et de lu-
mières , qui constituent ces beaux essets de clair-obscur
qu’on aime à rencontrer dans un sujet grave et paisible,
sur lecsuel l’œil , comme l’esprit, aime à se reposer
agréablement. Le cheval de Sanclie est plein d’ardeur
et de vie, et de la plus belle sorme; mais la sueur dont
il est couvert donne à toutes les parties de son corps
le luisant de la nacre ou du satin. Cette observation
est juste , mais peut-être on y a trop insisté.
Ne pouvant offrir qu’un examen très-circonscrit de
ce tableau, nous nous bornerons cà dire que tout le
côté à droite du spectateur rappelle le goût de com-
position et d’ajustement, les airs de tête, et, sous plus
d’un rapport, le faire et le coloris du beau tableau de
la Bataille d’Aboukir , par M. Gros. Cependant le
dessin de la Bataille de Toloza n’est ni aussi savant,
ni aussi nerveux; le coloris en est moins brillant et
moins nourri, le pinceau moins solide et moins étu-
dié. C’est toujours beaucoup d’avoir su choisir un bon
modèle , et de ne lui être pas resté trop insérieur.
Ajoutons que le groupe de l’évêque, du chanoine
et des chevaliers qui occupent le côté opposé , semble
appartenir plus incontestablement à l’artiste, et que,
pour la vérité des caractères, la finesse du ton et la
légèreté de la touche, il ne serait pas indigne du pin-
ceau de van Dyck ou de Gaspard de Crayer.
Ce tableau, dont les figures ont six pieds de propor-
tion, a été commandé par le ministre de l’intérieur.
 
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