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— 127 —

quement : mais, hélas ! les vicissitudes du temps l'ont avilie;
ses parterres ont été flétris par le souffle du malheur et par
des sinistres épouvantables: les plates-bandes de son jardin ont
été desséchées par la flèche des catastrophes et des conflits
sanglants ; elle est devenue comme une belle femme couverte
de haillons, comme un homme généreux sans argent, comme
un guerrier que les blessures empêchent de soulever ses armes.
Il semble qu'on l'entende crier : Ah ! si quelqu'un voulait me
secourir!... » (1).

Comme les annales de Constantine ne mentionnent plus les
remparts de la citadelle, à partir de cette époque, il est à pré-
sumer que c'est l'œuvre des Berbères que nous avons vue en
1850, avant que le Génie militaire l'eût remaniée de fond en
comble. A l'exception des premières assises, témoignage frap-
pant d'une civilisation avancée, la muraille présentait une
façade irrégulière et revêtue comme au hasard, de fragments
de colonnes, d'entablements et de toute sorte de pierres. Il en
reste un pan étroit, à gauche des citernes.

Ce que j'ai lu, ce que j'ai entendu raconter m'autorise à
croire que, dans la prévision d'un blocus, les Romains avaient
songé à ménager à la garnison logée dans la Kasba (2), une
communication avec la campagne, en sculptant dans le roc un
escalier qui aboutissait à la poterne appelée Bab-er-rouah.
Léon FAfricain parle en effet, mais en termes assez vagues,
d'un escalier taillé dans le roc pour descendre au Roumel ;
et c'est le manque de précision dans son récit qui a sug-
géré à Gisbert Cuper (3) la réflexion suivante : n Sed m in:m
Leonem non fticere mentionem adilus in urbem veleris;
msi (ortè eum inlellitjal ver gradua rupî incisas, per qu><*
ad fîuviuni descendebalur. »

De Bab-or-Rouah on allait, à l'aide de ces marches, à un
sentier bordé d'une lisière en béton et connue de nos jours
sous le nom de trik ci-hezâm, « chemin de ceinture » ; puis,
en suivant le sentier, on arrivait à la table supérieure des

.1) Lire la Notice et les Extraits du Voyage d'El-Abdéry à travers
l'Afrique mpieninonaic, au Y IIe siècle de Vhegire, par l'auteur de la
présente notice. (Journal asiatique, n8 10 de l'aimée 1854.)

(2) Sous la domination turque, il y avait trois casernes principales,
l'une à Dar-ei-b'ey, l'autre à la Kasba, et la troisième, dite des Janissaires,
près de la place des Chameaux.

(I) Notœ in Mb. de morlihm persemt.. cap. xuv, p. 558.
 
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