Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
mm mm numi do-romaines.

ï*ar une sorte d'exception aux lois naturelles, la charpente
si compliquée des montagnes du Nord de l'Afrique présente,
pour ainsi dire à chaque pas, de brusques solutions de conti-
nuité où les eaux fluviales s'échappant à travers la masse
même qui se dressait comme un obstacle devant elles, cou-
rent en cascades se jeter dans un nouveau bassin. Le célèbre
ravin du Rummel, sous Gonstantine, est un de ces curieux
accidents géologiques ; et plus bas, au point où les hautes
collines de la rive gauche de l'O. Smendou barrent la vallée
du Rummel, une coupure non moins pittoresque donne pas-
sage aux eaux de ce fleuve et les transmet à la vallée du
Smendou.

A l'entrée de ce défilé (en arabe Khaneg ), sur le banc de
roc qui couronne sa rive droite, s'élevaient jadis les murs
d'une petite ville protégée presque de tous côtés par d'infran-
chissables escarpements. Dès le début de notre conquête, ce
point piqua vivement la curiosité des amateurs d'archéologie.
On se demandait si Constantine représentait bien réellement
l'antique capitale numide : la ville du Khaneg, qu'à cette épo-
que de dangers l'on ne faisait guères qu'entrevoir dans un
mystérieux lointain, lui disputait cet insigne honneur. Bref,
l'opinion générale s'égarant de plus en plus, avait fini par
accepter comme synoniuies les dénominations de ruines du
Khaneg et à'antique Cirta.

Ayant rapidemeut visité ces ruines, au retour de l'expédi-
tion de 1851, j'en avais rapporté un vif désir de les explorer à
mon aise. La présence d'un célèbre antiquaire, M. Léon Ré-
nier, fut pour moi la plus heureuse des occasions. Nous allâ-
mes donc ensemble, par une belle journée du mois d'octobre
1852, planter nos tentes à l'entrée du Khaneg. Quelques mi-
nutes après, nous gravissions la route romaine qui monte aux
 
Annotationen