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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

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Cherbonneau, Auguste: Inscriptions arabes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0137
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Husseïn-bey émit un homme de caractère, et jaloux de son
autorité. Mais il poussait ces qualités jusqu'à l'extrême, et ce
■ut la cause de sa ruine. Un jour qu'il tenait conseil dans la
nakouma de Dar-el-bey, ayant à ses côtés le caïd de Bône, au-
quel il portait de l'affection, un personnage venu d'Alger en-
tra, et, après les saints d'usage, lui présenta une lettre du
Pacha d'Alger contenant la condamnation à mort du caïd de
Bône et la nomination du porteur. La lecture de cet écrit pro-
duisit une sensation terrible sur les assistants. Le bey seul de-
meura impassible. Il désigna l'étranger au baeh-chaouclic, et
lui dit : tant, ce qui signifie en langue turque exécute-le. Puis,
se tournant vers le bach-kateb, il lui dicta une lettre ainsi con-
çue : « A son Altesse le sultan d'Alger. Que Dieu vous accorde
la faveur de marcher dans la voie de l'orthodoxie, qu'il vous
revête des cuirasses de sa protection. 0 soutien de l'honneur
de l'islamisme, ô notre maître très-fortuné! Lorsque je siégeais
dans votre divan, au milieu d'Alger, la reine des mers et de
l'Afrique, vous daigniez me consulter, et aujourd'hui que
vous m'avez investi du commandement d'un misérable (lé-
chera (village), je ne serais pas libre de choisir mes agents !
J'ai commencé par faire décapiter celui que vous m'avez en-
voyé. Salut de la part de votre sujet respectueux. Que le Dieu
tout-puissant use de mansuétude envers vous dans cette vie
comme dans l'autre ! >

Sous le régime des Turcs, la réponse à une lettre si ar-
rogante ne pouvait être qu'un arrêt de mort. Il n'en fut rien
eependant. Le Pacha ayant daigné prendre en considération
les anciens services de Hussein, se contenta de donner le
firman d'investiture à un fonctionnaire de Médéa, qui se
nommait Moustapha-el-Ouznadji. Mais une intrigue ourdie
Par le bach-Kaleb Koutchouk-ali prépara la lin tragique
du bey déchu, et le malheureux mourut étranglé dans une
Prison de la ville. Son corps repose au fond de la mosquée
de Sidil-Akhdar, dans une tombe sur laquelle sa Camille fil
 
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