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permettent aucune restauration, et j'ai été longtemps même
avant de pouvoir me rendre compte de linéaments insolites
que j'apercevais au commencement de la seconde ligne. Un
calque de M. Cherbonneau a fait disparaître tout embarras.
La difficulté provenait de ce qu'une grande écaillure des-
cendait de ce point jusqu'au-dessous de la troisième ligne,
et d'autres érosions plus petites ont altéré la troisième et
la quatrième lignes. On distingue toutefois très-clairement,
au haut de la grande écaillure, c'est-à-dire au commence-
ment de la seconde ligne, la partie supérieure de deux
aleph entre lesquels s'élève un lamed, soit les vestiges de
Le reste des deux premières lignes est parfaitement li-
sible.
D'après le contexte de la seconde ligne, le mot doit
être un verbe. On n'y peut voir, ce me semble, que Jî,
imprecatus est, devovit, etc., muni de Y aleph suffixe, en
sorte que c'est rigoureusement l'équivalent de % : les deux
leçons me paraissent se fortifier l'une l'autre l. Or, le pre-
mier mot de l'épigraphe prouve qu'il s'agit positivement
ici d'un sépulcre. Ce mot me paraît certainement une modi-
fication orthographique dei=^, synonyme de.j^,^., incidit,
insculpsit, en grec "AoiÇoç, donné par Hesychius comme
signifiant xacpoç, tombeau, chez les Cypriens, c'est-à-dire des
descendants des Phéniciens. Or ce sens commande celui
de employé à la seconde ligne; ce sens ne peut être
celui de vœu purement et simplement, tandis que l'accep-
tion que je propose cadre parfaitement, et comme
je ne saurais trop le répéter, est lié dans beaucoup d'autres
1 On trouve dans la Bible hébraïque aJl gouvernant un régime indirect
au moyen de la préposition v_, ; mais, au v. 2, ch.xvndes Juges, il me
parait régir l'accusatif (jâ>\ ), bien que quelques commentateurs, je ne
l'ignore pas. supposent qu'on doit sous-entendre le régime, qui signifierait
voleur.
permettent aucune restauration, et j'ai été longtemps même
avant de pouvoir me rendre compte de linéaments insolites
que j'apercevais au commencement de la seconde ligne. Un
calque de M. Cherbonneau a fait disparaître tout embarras.
La difficulté provenait de ce qu'une grande écaillure des-
cendait de ce point jusqu'au-dessous de la troisième ligne,
et d'autres érosions plus petites ont altéré la troisième et
la quatrième lignes. On distingue toutefois très-clairement,
au haut de la grande écaillure, c'est-à-dire au commence-
ment de la seconde ligne, la partie supérieure de deux
aleph entre lesquels s'élève un lamed, soit les vestiges de
Le reste des deux premières lignes est parfaitement li-
sible.
D'après le contexte de la seconde ligne, le mot doit
être un verbe. On n'y peut voir, ce me semble, que Jî,
imprecatus est, devovit, etc., muni de Y aleph suffixe, en
sorte que c'est rigoureusement l'équivalent de % : les deux
leçons me paraissent se fortifier l'une l'autre l. Or, le pre-
mier mot de l'épigraphe prouve qu'il s'agit positivement
ici d'un sépulcre. Ce mot me paraît certainement une modi-
fication orthographique dei=^, synonyme de.j^,^., incidit,
insculpsit, en grec "AoiÇoç, donné par Hesychius comme
signifiant xacpoç, tombeau, chez les Cypriens, c'est-à-dire des
descendants des Phéniciens. Or ce sens commande celui
de employé à la seconde ligne; ce sens ne peut être
celui de vœu purement et simplement, tandis que l'accep-
tion que je propose cadre parfaitement, et comme
je ne saurais trop le répéter, est lié dans beaucoup d'autres
1 On trouve dans la Bible hébraïque aJl gouvernant un régime indirect
au moyen de la préposition v_, ; mais, au v. 2, ch.xvndes Juges, il me
parait régir l'accusatif (jâ>\ ), bien que quelques commentateurs, je ne
l'ignore pas. supposent qu'on doit sous-entendre le régime, qui signifierait
voleur.