aux destructeurs, ce ne peuvent être que les Maures qui
faisaient des incursions continuelles sur le territoire van-
dale. Essayons de resserrer davantage encore les deux
limites que nous venons de poser, et à cet effet jetons un
coup d'œil rapide sur la marche suivie par les Maures
pour arracher l'Afrique lambeaux par lambeaux à ses
conquérants tudesques.
Genséric pendant tout son règne (439-477, delà prise
de Carthage à sa mort) entretint la bonne intelligence
entre les Maures et les Vandales. Ce monarque fit entre-
prendre par ses flottes de nombreuses descentes sur les
côtes des empires d'occident et d'orient. Tous ses sujets
teutoniques et indigènes étaient appelés à ces courses
lointaines, et Victor Vilensis nous apprend qu'immédia-
tement après le retour de chaque'expédition, le butin était
divisé en deux lots, l'un appartenant aux Vandales et
l'autre aux Maures. Le partage se faisait d'après des
lois et règlements parfaitement définis et rigoureusement
exécutés. On ne peut s'empêcher d'admirer ici la pro-
fonde sagesse de Genséric, plus habile politique encore
que grand homme de guerre, qui par son génie, parvint
à contenir dans sa main puissante deux peuples de prin-
cipes et d'intérêts si diamétralement opposés.
Sous Hunéric (477-484) la guerre éclate. Les Auress se
déclarent indépendants, et à la conférence de Carthage,
dont nous avons parlé plus haut, on ne voit plus figurer
les évêques de Lambèse, Novempelra, Diana et Gemellae,
preuve évidente que ces quatre villes avaient cessé d'exis-
ter.
Gundamoncl (484-496) continue la lutte. Les trois
Mauritanies et tout le sud de la Numidie échappent aux
faisaient des incursions continuelles sur le territoire van-
dale. Essayons de resserrer davantage encore les deux
limites que nous venons de poser, et à cet effet jetons un
coup d'œil rapide sur la marche suivie par les Maures
pour arracher l'Afrique lambeaux par lambeaux à ses
conquérants tudesques.
Genséric pendant tout son règne (439-477, delà prise
de Carthage à sa mort) entretint la bonne intelligence
entre les Maures et les Vandales. Ce monarque fit entre-
prendre par ses flottes de nombreuses descentes sur les
côtes des empires d'occident et d'orient. Tous ses sujets
teutoniques et indigènes étaient appelés à ces courses
lointaines, et Victor Vilensis nous apprend qu'immédia-
tement après le retour de chaque'expédition, le butin était
divisé en deux lots, l'un appartenant aux Vandales et
l'autre aux Maures. Le partage se faisait d'après des
lois et règlements parfaitement définis et rigoureusement
exécutés. On ne peut s'empêcher d'admirer ici la pro-
fonde sagesse de Genséric, plus habile politique encore
que grand homme de guerre, qui par son génie, parvint
à contenir dans sa main puissante deux peuples de prin-
cipes et d'intérêts si diamétralement opposés.
Sous Hunéric (477-484) la guerre éclate. Les Auress se
déclarent indépendants, et à la conférence de Carthage,
dont nous avons parlé plus haut, on ne voit plus figurer
les évêques de Lambèse, Novempelra, Diana et Gemellae,
preuve évidente que ces quatre villes avaient cessé d'exis-
ter.
Gundamoncl (484-496) continue la lutte. Les trois
Mauritanies et tout le sud de la Numidie échappent aux