SUR LA GRACE. 4?
aufà à remarquer que ces Théologiens rai-
sonneni de la même manière à l'égard du
premier homme ; prétendans que cette
Grâce essicace êc prédéterminante qu'ils
disent lui avoir été necessàire dans l'état
même de l'innocence , pour faire le bien ,
lui a manque.
j Question XXI.
Sur quoi est fondée cetu doBrine de Saint
Augufin , de la grâce dépendante du libre'
arbitre dans l'Ange O* dans le premier hom-
me ?
Elle ess: fondée sur ce que l'opinion con-
traire fèmble établir l'erreur des Mani-
chéens , & vouloir faire Dieu auteur du
mal. Car fi l'Ange 6c l'homme font tom-
bez non seulement parce qu'ils Font voulu,
mais par le désaut de la Grâce essicace qui
leur étoit neceiïàire pour agir & pour per-
feverer ; ou ils n'ont point été coupables,
aiant manqué d'un secours sans lequel ils ne
pouvoient se conserver dans la justice , êc
n'aiant point mérité par leur saute d'en ê-
tre privez ; ou s'ils l'ont été , c'eft pour
n'avoir pas sait ce qui leur étoit imposîible:
OR qui esi-ce qui pèche, en saisant ce qui ^g.Aug.î
se peut nullement éviter ? Car c'est ici que 3-de^.
cette maxime a 1 eu devant le péché , &5uiscâi?'
non après, comme l'enseigne S. Augnstin sem Pecc"
dans le Livre de ses Rétractations. Déplus,
c'eft savorifer cette même erreur , de dire Jjjsf*
que
aufà à remarquer que ces Théologiens rai-
sonneni de la même manière à l'égard du
premier homme ; prétendans que cette
Grâce essicace êc prédéterminante qu'ils
disent lui avoir été necessàire dans l'état
même de l'innocence , pour faire le bien ,
lui a manque.
j Question XXI.
Sur quoi est fondée cetu doBrine de Saint
Augufin , de la grâce dépendante du libre'
arbitre dans l'Ange O* dans le premier hom-
me ?
Elle ess: fondée sur ce que l'opinion con-
traire fèmble établir l'erreur des Mani-
chéens , & vouloir faire Dieu auteur du
mal. Car fi l'Ange 6c l'homme font tom-
bez non seulement parce qu'ils Font voulu,
mais par le désaut de la Grâce essicace qui
leur étoit neceiïàire pour agir & pour per-
feverer ; ou ils n'ont point été coupables,
aiant manqué d'un secours sans lequel ils ne
pouvoient se conserver dans la justice , êc
n'aiant point mérité par leur saute d'en ê-
tre privez ; ou s'ils l'ont été , c'eft pour
n'avoir pas sait ce qui leur étoit imposîible:
OR qui esi-ce qui pèche, en saisant ce qui ^g.Aug.î
se peut nullement éviter ? Car c'est ici que 3-de^.
cette maxime a 1 eu devant le péché , &5uiscâi?'
non après, comme l'enseigne S. Augnstin sem Pecc"
dans le Livre de ses Rétractations. Déplus,
c'eft savorifer cette même erreur , de dire Jjjsf*
que