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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

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No. 37 (Octobre 1901)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0061

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OCTOBRE 1901

— Ch. Chauvet: Relevé de fresques
décorant l'ancien château de Challens.
GvMtMZT*^ M 77z^'VMzV/M. — M. Georges Lemaire:
Le Printemps, camée.

y E MUSÉE CÉRAMIQUE de la Manufacture de
! Sèvres vient de s'enrichir, au premier étage,
de cin<^ grandes vitrines où seront exposées
des pièces-types on ne peut plus remarquables
des époques Louis XV, Louis XVI, Empire et
Restauration. Il y aura là aussi de très beaux ou-
vrages appartenant au second Empire et à la troi-
sième République.
Ce sera toute l'histoire de la céramique natio-
nale depuis plus d'un siècle et demi.

* LA MANUFACTURE DE SÈVRES, on est en train
/À de construire une nouvelle fontaine en grès
irisé, qui remplacera la charmante fontaine
des Champs-Elysées, que des vandaies demeurés
inconnus mirent, un soir, dans un état lamentable.
On a admiré, pendant l'Exposition, cette fon-
taine délicate, que l'imprévoyance de M. Picard
laissa, sitôt la grande foire close, exposée à tous
les malfaiteurs; ceux-ci se hâtèrent de survenir
et de briser cette œuvre d'art; et depuis, la pauvre
fontaine dressait sa silhouette profanée au milieu
des arbres des Champs-Elysées, et l'on se deman-
dait ce qu'elle allait devenir. L'administration de
la Manufacture de Sèvres se posa cette question,
dès qu'elle sut la fontaine détériorée.
Cette fontaine était un des chefs-d'œuvre de la
maison; il était désolant de la savoir ainsi abîmée;
pourrait-on la réparer? Après examen sérieux, on
s'aperçut qu'il était impossible de rendre à la fon-
taine sa beauté flétrie ; on n'avait plus qu'à la
conserver ainsi, ce qui eût été désastreux, à la
fois pour la beauté de Paris et pour le renom de
la Manufacture de Sèvres, ou qu'à la refaire; c'est
ce dernier parti qui a été pris; c'était le meilleur.
On pouvait cependant remarquer qu'un des
fragments de la fontaine, le groupe des muses
modernes, d'Alfred Boucher, n'avait pas été dété-
rioré.
C'est même à cause de ce groupe demeuré
intact qu'on a songé, à Sèvres, à refaire la fon-
taine; ce groupe, en effet, pourra être utilisé;
M. Sandier, pendant plusieurs semaines, a tra-
vaillé aux plans de la nouvelle œuvre d'art, qui
sera plus belle encore que celle de jadis.
On va donc, prochainement, commencer à exé-
cuter la nouvelle fontaine; et l'on démontera l'an-
cienne, afin d'en détacher le groupe de Boucher,
qui sera transporté à Sèvres, avec des précautions
infinies.
La fontaine nouvelle ne sera pas achevée avant
de longs mois; elle sera offerte, comme l'ancienne,
à la Ville de Paris; on y reverra, solidement
enchâssé, le groupe de Boucher.

y E COMITÉ constitué pour l'érection d'un monu-
ment à Pasteur à Marnes-la-Coquette, où le
grand savant se délassait de ses travaux et
mouru', nous prie de rappeler que les souscrip-
tions à ce monument doivent être adressées à
M. Machard, secrétaire de la mairie de Marnes,
ou à M. Lefèvre, trésorier du comité à Marnes
(Seine).
De nombreuses adhésions sont déjà parvenues,
et l'exécution du monument est avancée.

Y ES MoRTS. — Henri de Toulouse-Lautrec, le
peintre-dessinateur et lithographe, mort à 35
ans, dans une maison de santé, à la suite de
troubles cérébraux.
Dessinateur habile, formé dans l'atelier de Cor-
mon, Lautrec, indépendant, primesautier, ennemi
de toute règle, porté par tempérament à voir dans
les hommes non le comique, l'abject, Lautrec sil-
houettait à grands traits les types contemporains,
surtout ceux de la haute et de la basse noce. Dans
ses croquis sommaires au crayon, dans ses po-
chades outrancières au pastel, dans ses affiches,
dans ses lithographies, défilèrent en une dizaine
d'années toutes les illustrations de la Butte Mont-
martre. C'est assurément là le meilleur et le plus
savoureux de son œuvre. Il y a exprimé sans
tricherie, avec un accent de vérité stupéfiant, mais
dont l'âpreté, toujours, se relevait d'un grain de
fantaisie, toutes les singularités, toutes les tares de
cette bohème.
Entre temps, il exécutait des portraits, il fixait
dans des compositions de toute nature, mais tou-
jours ironiquement réalistes, les étoiles des cafés-
concerts, le grouillement de foule des music-halls,
la clientèle spéciale des établissements nocturnes
de plaisir.
Lautrec était doué d'une facilité prodigieuse. Un
grand nombre de ses lithographies ont été faites
en une heure à l'imprimerie même, le matin, au
sortir du cabaret de nuit.

Y*^ XPOSITIONS OUVERTES OU PROCHAINES à Paris,
]*< en province et à l'étranger.
Exposition des arts appliqués, au Musée
Galliera, ouverte en permanence. — Exposition
internationale du Czz/r V'azV, 35-3;, rue Bonaparte,
à Paris, en novembre.
Bocz'^' à Valenciennes,
du zt septembre au t5 octobre. — .SoràVc' M7VA-
/zyzzc <A? du si septembre au 38
octobre.
4° Æv^osz.'z'ozz <fM.BMM.v-.-l7V.?, à Ve-
nise, du 33 avril au 3i octobre. — Æv/)o^z7z'o7z zfz/rz'-
7ZM.'z'o7za/g A/*As &'ro7*<rfz/l? 77?3tf<V72M, à Tu iin,
d'avril à novembre 1903.

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