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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

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No.39 (Décembre 1901)
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Sedeyn, Émile: La décoration des tissus
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0142

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L'ART DÉCORATIF

tiel de cet établissement est de former des des-
sinateurs capabies d'apporter sans interruption
ni défaillance, aux fabriques de la cité, tes res-
sources de variété et d'originalité par quoi se
soutiennent les réputations; ce buta été lar-
gement dépassé, puisque l'école de Manchester


BESSHUÊVRE

étend son influence sur toute l'industrie des
cotonnades imprimées en Angleterre et même
au dehors.
L'Allemagne aussi possède des fondations
analogues, entretenues souvent par des groupes

de fabricants, et qui sont certainement pour
beaucoup dans la concurrence victorieuse op-
posée aux indiennes françaises sur la plupart
des marchés d'exportation. La spécialisation
de l'enseignement a donc donné, dans ces deux
grands pays et depuis longtemps, des résultats
que l'on a beaucoup tardé, chez nous, à re-
chercher par les mêmes voies. M. Marius
Vachon, parcourant la France, il y a quelques
années, pour examiner de près la situation de
nos industries d'art, fut frappé à plusieurs re-
prises de la manière étonnante dont l'enseigne-
ment artistique était presque généralement com-
pris et appliqué en province. A Rouen, par
exemple, cité où l'éducation artistique semblait
devoir se diriger d'eile-même vers un but précis,
déterminé par les besoins de l'industrie locale,
elle affectait, au contraire, la forme la plus
générale. Aucun des industriels de la ville,
aucun de leurs dessinateurs ni de leurs tech-
niciens ne figurait à titre de professeur ou
d'administrateur dans le personnel de l'Ecole
régionale des Beaux-Arts. Un grand nombre
d'élèves, venus pour se préparer à l'industrie,
reculaient bien vite devant la lenteur de l'en-
seignement, devant son manque de précision
surtout, et désertaient les cours au bout de
quatre ou cinq leçons. Résultat : les industries
locales, se trouvant dans l'impossibilité de re-
cruter leur personnel artistique sur place, s'en
tenaient généralement aux fournis
par les cabinets de dessins, salmigondis sans
caractère dont les tissus du commerce nous
rappelleront encore longtemps le déplorable
souvenir. Quelquefois, des fabricants plus avisés
faisaient opérer chez eux ces combinaisons
extraordinaires par lesquelles, avec des em-
prunts faits à vingt dessins anciens, on en con-
stituait un nouveau. Et comme ces errements
étaient imités partout ailleurs aussi bien qu'à
Rouen, ce qui semble aujourdhui le plus extra-
ordinaire, c'est que des branches d'industrie
tout entières n'aient pas sombré dans la déca-
dence absolue avec de pareilles méthodes.
La preuve que nous le pourrions était très
nettement établie, à l'Exposition de Rouen, par
le nombre et par la qualité des œuvres de nos
plus modernes artistes, la plupart, malheureu-
sement, à l'état de projets ou de cartons. On a
reproduit dans ce numéro quelques-unes de ces
œuvres, et même un certain nombre d'autres
plus récentes qui ne figuraient pas dans les
galeries de Rouen.
Parmi ces dernières, il faut citer d'abord

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