Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

DOI Artikel:
Le XIIIe concours de la Société d'encouragement à l'Art et a l'Industrie: un paravent
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0180

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE xnr CONCOURS
DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT A L'ART ET A L'INDUSTRIE
UN PARAVENT

f A Société d'encouragement à l'Art et à
1 , l'Industrie, par ses concours annuels
de composition décorative, poursuit une
œuvre excellente. Elle donne matière aux
jeunes artistes à fournir des preuves de leur
savoir-faire et de leur bonne conception or-
nementale; elle aide les talents à se révéler.
Nous n'oublierons pas, par exemple, que le
sujet du concours de l'an dernier, la déco-
ration en serrurerie d'une porte à un van-
tail, inspira de façon charmante un jeune
sculpteur, M. Bourgouin, qui depuis a con-
tinué de se recommander à l'attention par
un berceau exposé au dernier Salon des
Artistes Français, et que nous avons reproduit.
Ces concours sont profitables, en ce
qu'ils mettent les jeunes gens aux prises
avec un objet d'usage précis dont il s'agit
de réaliser, ou tout au moins d'indiquer, une
conception pratique. Les exigences de ma-
tière et de métier entrent en ligne de compte
pour une part considérable. Un résultat très
appréciable de ces exercices, c'est encore
qu'étant ouverts aux dessinateurs et aux
sculpteurs, on sent bien, pour la plupart
des rendus, la supériorité des projets mode-
lés sur les projets dessinés. Les concurrents
sont donc encouragés à présenter des ma-
quettes de sculpteurs, et ce fait peut amener
un sérieux progrès dans les habitudes des
élèves de nos écoles d'art industriel, qui
sont trop souvent incapables de manier une
matière plastique. Leur facilité d'imagina-
tion peut donner quelque illusion tant qu'on
leur propose un projet d'affiche, ou même
de vitrail ou de panneau céramique. Mais
dès qu'il faut établir des volumes, déter-
miner des reliefs appropriés à une technique
spéciale, les voilà fort déroutés. Or, pour
les arts appliqués — il est bien nécessaire
de les en convaincre, — le dessin ne suffit
pas : on s'en aperçoit aussitôt que l'on passe
du projet à l'exécution; le modelage est in-
dispensable. Tous ceux qui prétendent don-
ner un jour des modèles à nos industries
d'art doivent apprendre à modeler.
Pour le concours de cette année, le re-
lief pouvait ne pas sembler nécessaire, puisque
le sujet proposé était un paravent. Mais le

paravent comporte en tout cas une monture
de bois, et il est bien certain que la seule
décoration possible de cette monture est
donnée par le travail du sculpteur, ou tout
au moins par des moulures bien calculées
de menuiserie.
Les modeleurs ont été même plus loin,
et ils ont aussi traité les quatre feuilles du
paravent en léger relief; elles pourraient
ainsi être traduites en panneaux de bois
sculpté, ou, ce qui serait plus léger et par
suite d'une conception plus pratique, en
cuir repoussé.
Disons tout de suite que le concours ne
nous paraît pas avoir donné des résultats
aussi complets que l'année dernière. Le
rendu qui constitue la seconde épreuve doit
être exécuté en quatre jours de huit heures
chacun, après que l'esquisse dessinée, travail
de première épreuve, a été faite en sept
heures : un ouvrage de trente-deux heures
doit donc être assez poussé ; à vrai dire, on
a le droit de demander qu'il donne une im-
pression définitive. Or, dans tous les projets
récompensés, on ne trouve qu'un aspect
d'ébauche trop élémentaire encore et trop
incertain.
M. Fournier des Corats, de l'École des
Arts décoratifs de Paris, a trouvé un mou-
vement élégant d'arrangement floral pour sa
monture ajourée et pour ses panneaux; ce
sont des fleurettes et des oiseaux qu'a mo-
delés aussi, dans une disposition trop timide,
M. Dudot (5<= prix), de l'École des Arts in-
dustriels de Roubaix. M. Botinelly, de l'École
des Beaux-Arts de Marseille (2" prix), a
voulu introduire des figures féminines sym-
bolisant les saisons; on regrette que le
Printemps et l'Hiver rappellent de si près
deux des panneaux du tryptique de M. Lévy-
Dhurmer, dG Purnn'A.
M. Bourdicaud (3^ prix), de l'École des
Beaux-Arts d'Avignon, et M. Morin (qd prix),
de l'École Bernard-Palissy, ont présenté des
projets à l'aquarelle : paons et branches de
marronniers, d'un bon arrangement, chez le
premier; encadrements de lilas, formant
bouquets et arabesques, chez le second. Les
deux compositions sont d'un goût délicat.
 
Annotationen