E. DERRÉ
déport
LES SALLES FRANÇAISES
IDES BEAUX-ARTS
A L'EXPOSITION DE SAINT-LOUIS
/^^UELLEs que soient les préoccupations
^<^du moment, les nations engagées dans
l'Exposition de Saint-Louis ont les yeux
tournés vers la France. Dans
quel écrin cette fois-ci enferme-
t-elle ses richesses, quelle mer-
veille sertira ses autres merveilles?
Et nous avons appris qu'on avait
refait Trianon. Pourquoi Tria-
non? Sans cesse des reproduc-
tions, des imitations! Faut-il,
parce que nous possédons une
chose de goût, la répéter à l'in-
fini; n'avons-nous donc plus que
celle-là, ne sommes-nous plus
capables d'un effort qui ne doive
rien qu'à lui-même ? Déplorons
que cette manifestation d'art à
l'étranger soit restée dans le do-
maine officiel, car il existe encore
chez nous certains hommes in-
dépendants qui eussent tenté avec
joie un cadre nouveau à cette
fête de notre vie moderne.
Pour la décoration intérieure
de ce Trianon américain, voici
pourtant d'heureuses pensées.
Entre deux loisirs d'Albert Bes-
nard, avant qu'il commençât son
plafond du Théâtre-Français, la _
commission lui a demandé huit
cents mètres de frise, y compris
les escaliers. Et le fougueux co-
loriste a conçu quelque chose de
simple et de pratique, de bel
effet : sur un fond jaune, par- A. BESNARD
couru d'une balustrade à dossier continu,
chaque motif est formé d'une femme vêtue
de rouge, couronnée, assise de face. Ses
D<?fm7 de L
i35
- :
déport
LES SALLES FRANÇAISES
IDES BEAUX-ARTS
A L'EXPOSITION DE SAINT-LOUIS
/^^UELLEs que soient les préoccupations
^<^du moment, les nations engagées dans
l'Exposition de Saint-Louis ont les yeux
tournés vers la France. Dans
quel écrin cette fois-ci enferme-
t-elle ses richesses, quelle mer-
veille sertira ses autres merveilles?
Et nous avons appris qu'on avait
refait Trianon. Pourquoi Tria-
non? Sans cesse des reproduc-
tions, des imitations! Faut-il,
parce que nous possédons une
chose de goût, la répéter à l'in-
fini; n'avons-nous donc plus que
celle-là, ne sommes-nous plus
capables d'un effort qui ne doive
rien qu'à lui-même ? Déplorons
que cette manifestation d'art à
l'étranger soit restée dans le do-
maine officiel, car il existe encore
chez nous certains hommes in-
dépendants qui eussent tenté avec
joie un cadre nouveau à cette
fête de notre vie moderne.
Pour la décoration intérieure
de ce Trianon américain, voici
pourtant d'heureuses pensées.
Entre deux loisirs d'Albert Bes-
nard, avant qu'il commençât son
plafond du Théâtre-Français, la _
commission lui a demandé huit
cents mètres de frise, y compris
les escaliers. Et le fougueux co-
loriste a conçu quelque chose de
simple et de pratique, de bel
effet : sur un fond jaune, par- A. BESNARD
couru d'une balustrade à dossier continu,
chaque motif est formé d'une femme vêtue
de rouge, couronnée, assise de face. Ses
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