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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,2.1906

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Vallette, Gaspard: Pauline de Beaumont et ses paysages
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https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0175

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PAULINE DE BEAUMONT

Rome, pour l'emporter, après des souffrances
supportées avec un héroïsme stoïque, le 28
juillet iqoq. Elle repose à Collonges parmi
les siens, sous les grands arbres familiers
qu'elle aima tant, et des troupes d'enfants
villageois viennent par les prés déposer des
fleurs sur sa tombe.

Genève. Ses paysages de l'Exposition uni-
verselle de Paris en iqoo furent remarqués
et admirés par le public et même par
quelquescritiques influents. Plusieurs grandes
revues d'art étrangères reproduisirent les
larges eaux-fortes et les pointes sèches
auxquelles elle s'adonna dès i8yq avec un



L'exposition de ses oeuvres ouverte à la
Salle de l'Institut, à Genève, du 3 au 3t
mars iqo5, fut une révélation pour le grand
public et un triomphe pour la mémoire de
l'artiste. Mais, depuis longtemps, M"e de
Beaumont avait su conquérir, à Genève et
ailleurs, une élite d'admirateurs fervents qui
avaient vite discerné, dans chacune de ses
oeuvres, l'expression émue et émouvante
d'une âme très haute et très profonde.
On avait justement admiré à l'Exposi-
tion nationale suisse de 1896 ses beaux en-
vois, parmi lesquels la Confédération acquit
un impressionnant paysage lorrain fA/zLe
<?? qu'elle a confié au Musée de
Winterthur. Trois de scs beaux paysages —
Lu/znfe y7ezo*z'e, <f<?
.s'ofr — font honneur au Musée Rath de

réel succès. Mais Pauline de Beaumont
attacha peu d'importance aux alternatives
de succès et de débines que présente toute
carrière d'artiste. Elle peignait pour elle-
même et pour obéir à un besoin profond
de sa nature, sans se préoccuper le moins
du monde ni du succès, ni de l'opinion, ni
de la critique, ni de la vente. Dans ses
paysages, c'est son âme surtout qu'elle ex-
prime, et cette âme valait d'être exprimée.
L'âme qui se réfugiait ainsi dans la so-
litude de sa communion avec la nature
était à la fois une âme tout antique par la
fermeté et la noblesse et une âme très mo-
derne, inquiète, tragique, vibrante à toutes
les curiosités, à toutes les hardiesses, à tous
les frissons de l'époque contemporaine. Il
lui fallait de l'espace, de la grandeur, du

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