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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,2.1906

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Félice, Roger de: La Sociéte des Artistes Décorateurs: deuxième exposition
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https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0232

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LA SOCIETE DES ARTISTES DÉCORATEURS

DEUXtEME

î A Société des Artistes Décorateurs, non
JL/ point sans doute par sa faute, se faisait
quelque peu oubiier. Fondée en 1902 par
un avocat (aujourd'hui son secrétaire généra!)
spécialisé dans les questions de propriété
artistique, il est peut être opportun de rap-
peler que son but était surtout de permettre
aux artistes, exécutants et créateurs de mo-
dèles, employés et trop souvent exploités
sans pudeur par les gros industriels, de
s'affranchir autant que possible de cette
servitude et de soumettre directement leurs
œuvres au public, sous leur signature et en
des expositions Az'zzcére.S'. La première de ces
expositions, organisée en janvier 1904 dans
la crypte du Petit Palais, ne fut guère
mieux qu'honorable. Depuis, les mécomptes
éprouvés à Saint-Louis par la Société, les
difficultés financières de toute espèce qui
en furent la conséquence, avaient empêché
les Artistes Décorateurs d'organiser une
nouvelle manifestation collective de leur
vitalité. Et voici qu'ils sont, au Pavillon de
Marsan, les hôtes de la puissante Union
Centrale des Arts Décoratifs. Ce n'est pas
le lieu de chercher s'ils n'y laisseront pas
une parcelle de leur indépendance : félici-
tons-les seulement d'avoir ainsi pu installer
confortablement, et dans des conditions en
somme très satisfaisantes, leur seconde ex-
position, qui, très supérieure à la première
par la quantité comme — en général — par la
qualité des œuvres, est une véritable victoire.

EXPOSITION

Cette exposition se divise en quatre
sections : Art rustique — Expositions réca-
pitulatives — Expositions d'ensembles —
Expositions d'objets isolés.

Parlerons-nous de Part rustique? Ajou-
terons-nous une sottise de plus à toutes les
sottises débitées, depuis que le sujet est à
la mode, sur l'Art rustique, l'Art populaire,
l'Art pour le Peuple et par le Peuple?
Tout cela, c'est de la littérature, et de la
pire: la littérature soi-disant asociale!.
De hauts et excellents esprits se sont four-
voyés de ce côté-là; beaucoup de malins,
surtout, exploitent ce filon. Mais il faut
avoir le courage de dire tout haut la vérité
que l'on reconnaît à part soi : à savoir que
l'art est et a toujours été et sera sans doute
toujours la chose aristocratique par excel-
lence; que la création d'un style
est une billevesée; que le peuple n'a pas
plus créé le Louis XIV ou le Louis XV
qu'il n'a fait sortir de terre la cathédrale
gothique, comme le croyaient les naïfs du
romantisme et le croient encore tant de
gens; pas plus qu'il n'a enfanté collective-
ment ÎT/Mnfg ou l'épopée du moyen âge.

Présenter en ces expositions dites ((ré-
capitulatives)) un résumé de toute la pro-
i

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