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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 10 (3. Juillet 1887) – No. 19 (4 Septembre 1887)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25560#0043
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Première année. — N° 10

LE NUMERO : 15 CENTIMES

3 Juillet 1887

L'ART FRANÇAIS

JUnuic jPLvtistiqiif bïiotnaïiairf

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILYESTRE & C!c, par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — P.uus : un an, 9 ft\ ; six mois, 5 francs. — Dkpahtkmknts : un an, ÎO fr., six mois, 6 francs.

SALON DE 188

(Seuvîïme article)

Nous en terminerons provisoirement aujourd’hui avec
paysage, sauf à signaler,
dans un dernier article,
les quelques toiles de
valeur qui nous auraient
échappé jusque-là.

Nous avons dit que nos
paysagistes modernes se
classaient en deux groupes
distincts : les uns s’effor-
çant uniquement de copier
1 a natu re, les au tres se haus-
sant jusqu’à l’interpréta-
tion personnelle. C’est
surtout à ces derniers, on
le sait, quenossympathies
sontacquises.il est inutile
d’insister sur cette distinc-
tion, à laquelle nous au-
rons tout loisirde revenir
plus tard, et qui, du reste,
ne s’applique pas seule-
ment aux émules de Corot
et de Daubignv.

Nous ne nous occupe-
rons donc, pour le mo-
ment, que de ceux de nos
artistes qui ont fait preuve
de raisonnement, pour
ainsi dire, de ceux aux-
quels la moindre échappée
sur la divine nature sem-
ble inspirer quelque chose
qui ressemble à une pen-
sée, sinon à une émotion.

Il est évident que
M. Harpignies a été pro-
fondément ému lorsqu’au
hasard d’une excursion,
il s’est trouvé devant le
site magnifique qu’il nous

représente : Solitude. De même, M. Guillemet, lorsqu’il a revu,
pour la vingtième fois peut-être, cette Baie de Morsalines qui lui
a fourni déjà le sujet de tant de belles pages. De même,
M. II. Saintin a été « empoigné » (passez-nous l’expression!),
par un Soir d’automne, où les arbres, les terrains et le ciel, tout

Salon i 886

F. MISTRAL

vibrait, tressaillait, chantait dans la lumière d’or du soleil cou-
chant. Ceux qui n’ont pas ressenti au cœur une angoisse indicible,
en voyant disparaître le soleil dans un horizon en feu, ne com-
prendront peut-être pas... Mais M. Saintin ne s’adresse sans

doute point à ce public-là,
et il a raison.

M. Damoye s’affirme,
d’année en année, avec
plus de puissance. Ses
deux paysages : En So-
logne et la Chapelle des
peurs sont des meilleurs
et des plus forts qu’il
nous ait encore montrés.
Celui-là est un robuste,
et son œuvre nous con-
sole de bien des miè-
vreries.

M. Desbrosses, auquel
on a quelque, peu fait
attendre sa médaille de
deuxième classe, est aussi
un peintre. Son Mont-
Dore ne manque ni de
grandeur, ni de justesse,
et tout le monde applau-
dira à la récompense qui
vient enfin de mettre hors
concours cet artiste, de-
puis longtemps aimé et
apprécié des connaisseurs.

M. Tanzi a peint une
Mare, qui étale sa tache
noirâtre sous des frondai-
sons trop vertes et trop
minutieusement fouillées.
Mais il paraît que le goût
est a ce genre de peinture.
Glissons sur ce spécimen
d’art séduisant.

M. Petitjean a vu, et
bien vu, le Village Comtois,
dont il nous retrace la
rue montante, avec ses
portes de granges surmontées de liasses d épis de maïs. Son
autre tableau : En Lorraine, est également plein de saveur locale.

Un peintre qui se révèle et qui promet beaucoup, c eM
M. Cagniard, dont le Soleil et la Neige est un des paysages les
plus sobres, et en même temps les plus remarquables du Salon.
 
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