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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 40 (28 Janvier 1888) – No. 49 (31 Mars 1888)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25560#0170
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L’ART FRANÇAIS

SOMMAIRE

11.1.FSIT. AXIONS : lr“ pagt i : Le Pardon I Pascal-Adolphe-Jean Hagnan-ISouviTi't) ; — 2" page:
Sainte Marthe ( Piiila); — S* page : En bateau (Alexis-Marie I.ahaye).

TENTE : La décoration de l'IIûtelrde-Villc; — Edouard île lleaumont ; — Echos artistiques.

LA DÉCORATION DE L’HOTEL-DE-VILLE

La Commission de la décoration picturale de l’Hôtel-de-Ville
a pris d’importantes décisions dans ses dernières séances.

Les trois salons des tètes, administrativement désignés par
les lettres A, B, C, ont été confiés, pour le plafond, sous
réserve de l’approbation du conseil municipal, à MM. Bonnat,
Jules Lefebvre et Albert Besnard. Grâce à la persistance de
M. Alphand, très fidèle aux vues de feu M. Ballu, l’architecte du
monument, et malgré l’opposition très vive de MM. Humbert et
Guyot, trois sujets généraux de composition ont été indiqués à
ces trois artistes, les Ails à M. Bonnat, les Lettres à M. Jules
Lefebvre, les Sciences à M. Besnard.

Il avait été décidé dernièrement que, pour chacune des salles,
des peintres seraient désignés pour les frises, les dessus de portes,
les écoinçons, les quatre médaillons, et que, sur les huit pan-
neaux, quatre seraient consacrés à des figures et quatre à des
paysages ou vues de Paris. MM. Bonnat, Jules Lefebvre et Albert
Besnard furent invités à dresser une liste de présentations, sur
laquelle la Commission se réservait de faire un choix définitif.
C’est ce travail très délicat de sélection, qui a été opéré la semaine
dernière, soit au scrutin secret, soit à mains levées, suivant qu’il
y avait ou non contestation sur les personnes.

Voici les choix arrêtés par la Commission :

Salon des Arts : Frises, M. Léon Glaize; — écoinçons,
M. Gabriel Ferrier; — médaillons, M. Rivet.

Salon des Lettres : Frises, M. Cormoti; dessus de portes,
M. Henner; — écoinçons, M. Albert Maignan; — médaillons,
M. Raphaël Collin.

Salon des Sciences : Frises, M. Gervex; — dessus de portes,
M. Duez;— écoinçons,M. Carrière; — médaillons,M. Marchai.

Au cours de cette répartition, la Commission a décidé, sur la
proposition de MM. E. Richard et Hattat, de réserver les grands
panneaux entre les loggia et les extrémités de la galerie Lobau à
MM. Cazin et Paul Baudouin. De plus, ceux des quatre petits
salons, dits des Tapisseries, ont été, dès à présent, accordés à
M. Lhermitte.

Enfin, M. Alexandre Cabanel vient d’ètre chargé de la déco-
ration du salon des Cariatides. F. j.

-:-$---

ÉDOUARD DE BEAUMONT

Nous avons à déplorer la mort d’un artiste de talent, M. Edouard de
Beaumont, qui fut en même temps un homme d’un rare caractère.

L’œuvre de Beaumont est éparse; ses aquarelles, très appréciées d’un
certain groupe d’amateurs, ses éventails, fort recherchés, demeureront au
moins autant que ses tableaux. Aussi bien, les amis intimes du peintre
songent déjà a organiser une exposition de ces différents ouvrages, et nous
aurons certainement occasion de les étudier dans leur ensemble.

Nous ne nous occuperons donc, aujourd’hui, que de l’homme, c’est-à-
dire du collectionneur d’épées, tel que nous l’a révélé le discours pro-
noncé sur sa tombe par M. Alexandre Dumas.

M. de Beaumont habitait avenue de Wagram un appartement fort mo-
deste. Dans une grande armoire, soigneusement dérobées aux regards in-
discrets, savamment enveloppées de flanelles huilées, se trouvaient trente-
cinq épées anciennes, de tous les styles et de tous les pays; trésors mer-
veilleux amassés lentement, l’un après l’autre, à force de privations et de
recherches, par cet artiste qui connaissait leur généalogie mieux que per-
sonne au monde et qui faisait de ces armes son orgueil.

En jour, un amateur millionnaire, M. Spitzer, lui dit: « —Si vous vou-
lez me laisser choisir vingt épées dans votre collection, je vous mets
500,000 francs sur cette table.

— Merci, lui répondit de Beaumont, ce sont justement celles-là que je
veux laisser au musée de Gluny.

Et il continua-à travailler pour pouvoir faire à son pays ce présent
royal. Comme M. Alex. Dumas s'étonnait du refus de Edouard de Beau-
mont, celui-ci lui répondit :

La raison est bien simple. J'ai 6,000 fr. de rente, 6,000 fr. qu’un ami
m'a laissés, grâce à vous; ces 6,000 fr. me permettent de vivre à ma guise,
obscur, ignoré, travaillant à mes heures, étudiant selon mes goûts, libre
toujours e>. partout. Si le malheur voulait qu’on apprenne que mes revenus

sont changés, qu’un acheteur est venu subitement verser d’un seul coup
sur cette table la moitié d’un million, adieu mon indépendance et ma li-
berté; il me faudrait vivre connue un individuqui a 30,000 livres de rente.

J’en deviendrais malade et fou !

Les trente-cinq épées ont été portées au musée de Gluny par les soins
de l’exécuteur testamentaire de l’artiste défunt.

Ed. de Beaumont, qui était né à Lannion (Côtes-du-Nord), avait obtenu,
au Salon, une médaille en 1870, une médaille de 2e classe en 1873, et il
avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1877. F. J.

Par suite du grand nombre de demandes que nous avons reçues, nos
premières collections se sont trouvées vile, épuisées, et nous avons dû
procéder à un nouveau tirage auquel nous avons pu donner tous nos soins.

Nous sommes donc à même de salisjaire dès à présent à toutes les
demandes nouvelles qui nous seront adressées par les collectionneurs de
/’Art Français.

De plus, nous rappelons à nos lecteurs que nous tenons à leur dispo-
sition, à litre de prime, un magnifique carton destiné à recueillir la
première année de l’Art Français. Ces cartons sont délivrés, dans nos
bureaux, au prix de 2 francs. — Pour la province, le port en sus.

----• 7—. ---

pCHOS Artistiques

Le musée des Arts décoratifs vient de clore l’intéressante exposition,
qu’il avait organisée dans la première quinzaine de janvier,des objets d’art
acquis pour ses collections au cours de l’année 1887.

Il prépare actuellement sa réouverture prochaine, qui coïncidera pro-
bablement avec l'ouverture même du Salon annuel, par l’aménagement
des nouvelles salles et galeries du bord de l’eau, mises à sa disposition
dans le Palais de l’Industrie par la direction des bâtiments civils.

Les travaux à faire pour ces aménagements devant nécessiter quelques
semaines, le Musée a dû fermer ses portes au public depuis le 15 courant.

Nous informerons nos lecteurs de la date exacte de sa réouverture.

X

Le musée du Louvre s’enrichit d’un tableau de maître, le Christ au
roseau, d’Ary Scheffer, que INI Ile Iluyssen de Kattendyke lui a laissé par
testament.

X

Sont nommés membres de la commission administrative des Beaux-Arts
pour une période de trois ans, à compter du 11 janvier:

Pour la section de peinture, M. .J.-P. Laurens.

Pour la section de sculpture, M. Dalou.

Pour la section d’architecture, M. Bailly.

Pour la section comprenant un graveur en médaille, un graveur en taille
douce et un membre hors catégorie, M. Liouville.

X

Une exposition intéressante vient de s’ouvrir à Valence. Elle comprend
la plupart des œuvres du grand peintre espagnol [libéra, qui est né à Ga-
tiva, province de Valence, le 13 janvier 1588.

X

On mande de Vienne qu’une exposition internationale des Beaux-Arts
aura lieu cette année, dans cette ville, à l’occasion du jubilé de l’empereur
François-Joseph.

Les autorités autrichiennes et étrangères travaillent à donner un grand
éclat à cette exposition. Elle comprendra deux grandes sections. Dans la
première, la section historique, figureront les ouvrages d’artistes qui ont
produit quelque œuvre en Autriche sous le règne de l’empereur François-
Joseph. Abstraction faite de la section historique, il ne sera admis à l’ex-
positiôn du jubilé que les œuvres n’ayant encore figuré à aucune autre
exposition autrichienne. Le jury respectif se réunira dans les premiers
jours de février. Les Etats représentés coopérativement à l’exposition ont
nommé des commissions spéciales qui devront organiser leur diverses
sections jusqu’au 25 février au plus tard. Pour les autres Etats, la date
d’admission à l’exposition qui sera ouverte le 1er mars, est fixée au 1er février.

Selon toute probabilité, ce sont la France et l’Allemagne qui partici-
peront le plus largement à l’exposition. Aussi leur a-t-on assigné au
Kuenstlorhaus, les vastes locaux déjà occupés par ces Etats lors de la der-
nière exposition internationale. Les artistes italiens enverront aussi de
nombreux tableaux ; ils n’ont pas toutefois établi de commission spéciale
et s’en sont remis au jury autrichien. La Hongrie, l’Italie, l’Angleterre,
l’Espagne et la Belgique seront à peu près représentées à proportion égale.
La Suède et la Norvège occuperont aussi un rang fort honorable à l’ex-
position. f - J-

Le gérant : SILVESTPiE.

Paris. — Glyplographie SILVESTRE * C1*, nu Oberkampf, S»7.
 
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