DOI Heft:
No. 50 (7 Avril 1888) – No. 52 (21 Avril 1888)
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Première année. — N° 51
LE NUMÉRO : 15 CENTIMES
14 Avril 1888
L'ART FRANÇAIS
mue j£Lrtistique e b i> oma ïli irc
Texte par Firmin Javel
Illustrations de MM. SILVESTRE & Cie, par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
ABONNEMENTS. — Pmus : un an, 9 fr.; six mois, 5 francs. — Départements: un an, ÎO IV.; six mois, 6 francs.
SOMMAIRE
Il.l.lJSTIiATIONS : 1’* page : Portrait de M"" Sarah Mottey (Henri GervcxJ ; — 2" page : Au
bord, de l’eau (Pliilippe Roll j ; - 3" page : Après le bain (.Philippe Hull).
TEXTE : Les Expositions; Le musée île Passy; — Echos artistiques.
LES
EXPOSITIONS
Il n’y a pas moins
de six expositions à
visiter ces jours-ci...
et le Salon ouvre à
la fin du mois ! Mais
précisément à cause
du «vernissage » im-
minent, on se hâte
de convier le public
et la critique aux ex-
positions particuliè-
res, avant que l’at-
tention soit absorbée
par la grande mani-
festation artistique
du Palais de l’Indus-
trie.
A peine la Société
d’Aquarellistcs fran-
çais a-t-elle cessé
d’attirer la foule des
amateurs dans les
galeries de la rue de
Sexe, que la Société
des Pastellistes s’em-
pare de ces mêmes
galeries et inaugure
son exposition an-
nuelle avec un succès
sans précédent.
Là, M. Roll nous
montre d’admirables
panneaux décoratifs,
et M. Duez nous
donne, en quelques
traits jetés sur le pa-
pier, l’impression de
la mer ensanglantée
par le soleil mourant.
Plus loin, M. Helleu
s’affirme et prend un rang définitif parmi les plus élégants de nos
portraitistes.
Mme Jeanne Cazin poursuit le cours de ses créations si belles
de poésie et de sérénité, à côté du maître, M. Puvis de Cha-
vannes, dont le génie plane sur toute la jeune école et lui montre
le chemin du Beau.
A voir, les ouvrages de MM. J. Béraud, Duez, E. Adan,Besnard,
Gervex , Puvis de
EXPOSITION DES PASTELLISTES FRANÇAIS
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gervex çhenrt) — Portrait de Mme Sarah Mottey.
Chavannes, Nozal,
Roll, Helleu sur les-
quels je reviendrai la
semaine prochaine
avec plus de loisir.
Sans quitter la rue
de Sèze,voici l’expo-
sition de M. Gaston
Roullet, peintre du
département de la
Marine, le premier
artiste qui ait songé
à faire part au public
de ses impressions
de voyage. Il y a
deux ans, je crois,
M. Roullet revenait
duTonkin et en rap-
portait une quantité
de « vues » fort pit-
toresques et du plus
haut intérêt pour
nous.
Depuis, l’excellent
paysagiste a parcou-
ru le Canada. C’est
dire que son exposi-
tion d’aujourd’hui
ne le cède en rien à
la première. En effet,
si nous nous en rap-
portons aux descrip-
tions de tous les
voyageurs - artistes
qui ont parcouru ce
pays merveilleux,
rien n’égale en splen-
deur ces contrées où
les lacs et les fleuves
sont bordés d’arbres
séculaires :
« Rien, dit l’un de
ces voyageurs, ne peut donner l’idée de cette pompe éblouis-
sante... Et après deux ou trois nuits de gelée, l’immense royaume
de la verdure se transformera soudain. Sur chaque feuille, vien-
dront se poser des nuances incomparables où l’œil étonné ren-
LE NUMÉRO : 15 CENTIMES
14 Avril 1888
L'ART FRANÇAIS
mue j£Lrtistique e b i> oma ïli irc
Texte par Firmin Javel
Illustrations de MM. SILVESTRE & Cie, par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
ABONNEMENTS. — Pmus : un an, 9 fr.; six mois, 5 francs. — Départements: un an, ÎO IV.; six mois, 6 francs.
SOMMAIRE
Il.l.lJSTIiATIONS : 1’* page : Portrait de M"" Sarah Mottey (Henri GervcxJ ; — 2" page : Au
bord, de l’eau (Pliilippe Roll j ; - 3" page : Après le bain (.Philippe Hull).
TEXTE : Les Expositions; Le musée île Passy; — Echos artistiques.
LES
EXPOSITIONS
Il n’y a pas moins
de six expositions à
visiter ces jours-ci...
et le Salon ouvre à
la fin du mois ! Mais
précisément à cause
du «vernissage » im-
minent, on se hâte
de convier le public
et la critique aux ex-
positions particuliè-
res, avant que l’at-
tention soit absorbée
par la grande mani-
festation artistique
du Palais de l’Indus-
trie.
A peine la Société
d’Aquarellistcs fran-
çais a-t-elle cessé
d’attirer la foule des
amateurs dans les
galeries de la rue de
Sexe, que la Société
des Pastellistes s’em-
pare de ces mêmes
galeries et inaugure
son exposition an-
nuelle avec un succès
sans précédent.
Là, M. Roll nous
montre d’admirables
panneaux décoratifs,
et M. Duez nous
donne, en quelques
traits jetés sur le pa-
pier, l’impression de
la mer ensanglantée
par le soleil mourant.
Plus loin, M. Helleu
s’affirme et prend un rang définitif parmi les plus élégants de nos
portraitistes.
Mme Jeanne Cazin poursuit le cours de ses créations si belles
de poésie et de sérénité, à côté du maître, M. Puvis de Cha-
vannes, dont le génie plane sur toute la jeune école et lui montre
le chemin du Beau.
A voir, les ouvrages de MM. J. Béraud, Duez, E. Adan,Besnard,
Gervex , Puvis de
EXPOSITION DES PASTELLISTES FRANÇAIS
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gervex çhenrt) — Portrait de Mme Sarah Mottey.
Chavannes, Nozal,
Roll, Helleu sur les-
quels je reviendrai la
semaine prochaine
avec plus de loisir.
Sans quitter la rue
de Sèze,voici l’expo-
sition de M. Gaston
Roullet, peintre du
département de la
Marine, le premier
artiste qui ait songé
à faire part au public
de ses impressions
de voyage. Il y a
deux ans, je crois,
M. Roullet revenait
duTonkin et en rap-
portait une quantité
de « vues » fort pit-
toresques et du plus
haut intérêt pour
nous.
Depuis, l’excellent
paysagiste a parcou-
ru le Canada. C’est
dire que son exposi-
tion d’aujourd’hui
ne le cède en rien à
la première. En effet,
si nous nous en rap-
portons aux descrip-
tions de tous les
voyageurs - artistes
qui ont parcouru ce
pays merveilleux,
rien n’égale en splen-
deur ces contrées où
les lacs et les fleuves
sont bordés d’arbres
séculaires :
« Rien, dit l’un de
ces voyageurs, ne peut donner l’idée de cette pompe éblouis-
sante... Et après deux ou trois nuits de gelée, l’immense royaume
de la verdure se transformera soudain. Sur chaque feuille, vien-
dront se poser des nuances incomparables où l’œil étonné ren-