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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 2.1888-1889 (Nr. 54-105)

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No. 80 (3. Novembre 1888) – No. 89 (5 Janvier 1889)
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Deuxième année. — N° 80

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

3 Novembre 1888

L'ART FRANÇAIS

JUnuu JH rit s tique JÊftebîromaùaire

Texte par Firmin Javel

Illustrations' de MM. SILVESTRE & C'e, par leur procédé de Glyptograpliie

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 francs; six mois, S francs. — Départements : un an, ÎO francs; six mois, 6 francs.

LE BLANC ET NOIR

La troisième exposition du Blanc et Noir offre un intérêt excep-
tionnel, grâce à un cer-

tain nombre d’œuvres de
premier ordre, et aussi
grâce à une innovation
des plus heureuses. M,
Bernard, l’organisateur
de cette exposition, a in-
vité les directeurs des
diverses publications il-
lustrées à présenter au
public les originaux des
dessins qui ont contribué
â leur succès. L’idée était
neuve, et l’appel a été
entendu.

C’est une des caracté-
ristiques de notre géné-
ration, que la curiosité
documentaire. Il nous
faut desdocuments quand
même ! Les gravures que
publie la Revue illustrée ne
noussuffisentplus: il nous
Etut les dessins originaux
de Jeanniot, de Myrbach,
de Guth, de Besnard, de
tous ces jeunes maîtres
que MM. Baschet ont dis-
tingués lors du début de
leur belle publication.

De môme pour les fan-
taisies parfois si pimen-
tées du Courrier français :
nous voulons voir les
coups de crayon de Lher-
mitte , de Willette , de
Heindbrinck, de Henri
Pille, d’Uzès, de Louis
Legrand1, de Gœneutte,
de Forain, de Lunel, de

SALON DE 1885

bouret. — Psyché au tribunal de Vénus.

Quinsac, etc. Et de fait, lien n est plus intéressant que de com-
paiei les originaux aux reproductions, si fidèles que soient ces
dernières.

Le visiteur du Blanc et Noir peut ainsi pénétrer dans les cou-

lisses même de la presse illustrée. Il peut étudier à loisir les tra-
vaux de toute sorte, dessins, aquarelles, fusains, esquisses, com-
mandés à leurs artistes respectifs par Y Art, le Courrier français,
Y Estampe originale, Paris-Croquis, la Galette des Peaux-Arts, le

Japon-Artiste, Y Illustra-*
tion, le Yhlonde illustré, le
Paris illustré, le Pierrot,
la Tfevue illustrée, Y Uni-*
vers illustré, la Viemoderne,
la Vie parisienne.

Une collection des plus
riches est celle de l’édi-
tion nationale des œuvres
de Victor Hugo.

En dehors de cette at-
traction, qui à elle seule
suffirait au succès de l’ex-
position du Blanc et Noir,
on trouvera, au Pavillon
de la Ville de Paris, des
ouvrages d’une réelle va-
leur, perdus, il est vrai,
dans une quantité de des-
sins médiocres. Le jury
a pu se montrer indulgent.
Est-ce un tort ? Pour qui
sait un peu l’histoire des
jurys officiels, l’indul-
gence excessive est-elle
blâmable? Nous n’ose--
rions l’affirmer.

Parmi ces envois de
débutants, de pension-
naires en quête d’une
première émotion, j’ai
découvert, pour ma part,
plusieurs jolies choses.
On les a généralement
mal placées, et il faut bien
regarder pour les aperce-
voir. Telles sont les deux
aquarelles de Mllc Clé-
mence Manceau : V\Çelon
et raisin et Bouquetderoscs.
Il y a là une intéressante recherche de coloration, en même temps
qu’une facture sobre, un dessin discret, qualités de plus en plus
rares chez les aquarellistes, pour lesquels l’outrance semble être
le but suprême de l’art.
 
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