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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 193 (9 Octobre 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0150

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142

L'ART ORNEMENTAL

rehaussées de reflets métalliques et de styles très différents, ce qui a fait
penser à quelques personnes que, à l'époque de sa plus grande vogue,
Giorgio n'était qu'un entrepreneur de reflets métalliques travaillant à façon
pour d'autres ateliers.

conçu primitivement. Quand le monument fut inauguré, Louis XV venait
de mourir et l'opinion publique s'inquiétait assez peu du maréchal de
Saxe; on ne fit pas attention au changement, et Pigalle eut ainsi gain
de cause.

La vérité est qu'on ne peut Tombeau de l'évêque Adeloch.

attribuer, d'une manière absolue, à

Giorgio que les pièces décorées i" , ■ Le tombeau en pierre de l'é-

en plein d'ornements à reflets mé- . / ,j£%£££JjQ ^îlîflî!!-., \ .■ - • 1 vêqùe Adeloch est à l'église Saint-

talliques, les faïences à figures de /onuw<WMIB\ t\ '■ ' Thomas de Strasbourg; c'est un

style archaïque également lâchées s . / Itl) 3n,%^lf^y^M.,.,lw T?(_ "--""*_. | curieux spécimen de la sculpture

et surtout quelques coppe atnatorie N >-•/ vj i t_^ T"r''L - 'f-vv o~^.'?sS_ ' ^ du ixc siècle. Il repose sur deux

d'un assez bon dessin et d'un grand - v,v * 1 -'----- — —■~%t<-{^r}"-pr.- ! j S lions de style byzantin, et présente

caractère. . '".-^ ' j\ ,~ '- -*~ ; ^^tv^r* I !] ; if^. 'a f°rme d'une caisse surmontée

1 " ~'N~' ' ' lp^a-^^--l!i f ' ■ ' ' d'un couvercle angulaire.

Tombeau du maréchal de Saxe. 'W,/>-] ' 1 |

- , , ' i^fe " '\ - Lit d'honneur

L'église Saint-Thomas, con- ^ 5<1^^^ ' Vf* \}> en bois de noyer sculpté.

l'édffice le plus important de ^ - ' ^^^^^8» ' \ S Ce beau lit, qui a appartenu

Strasbourg, après la cathédrale. j PL jÊÈ&* - $ËMî&1k\'MMÛ " à la famiUe patricienne de Plat-

Elle s'élève sur l'emplacement tl^^^BRW^^' ) w'^AW^^B^'d'Wé ^^^^^^'^^'''r ' tner, fait partie des collections du

occupé auparavant par un ancien ^j.'JP&MB^ musée germanique de Nurem-

Saint-Thomas appartient en grande s / 'T^'^^^'^^^a^Sk^SP^L' .•^i'^^^y & Le lit, dit M. Jacquemart, mé-
partie au style roman; elle ren- .i^^'-ï-^^r ' ,riterait bien à lui seul une histoire
ferme plusieurs monuments très _7 j l^l^^^^m " complète, car il a joué un rôle i tri-
logie. On y voit, entre autres, le f lli^j^^f '^^^^^/^^Bj^^^S^Bfe^^ifv«fli m^^^^8||K^;• intime. Au Moyen-Age il se parait
tombeau du maréchal de Saxe, ^OT^^ff^^ ^^^SSSUÊBSS^SS9^^^' 'i^^ V^^fV' ? dans certaines occasions : l'ac-
ceuvre du statuaire Pigalle, élevé ' •Wl^^t-.'^^^» - ' '!, tmSBBw'fsÊÊm^Y^'''• ' couchce y recevait les félicitations
en 1777 par ordre de Louis XV. ;sf ; 'MBBmÉL^ '<^. ,' JflPf% "£ . ^^S-' ct 'a chaise placée auprès recevait
Le he'ros est devant une pyramide 11 '^^H^V-5iiSHBSB^ii'-1 ' ■'"''^m^ÊBÊ^l V-/ # les personnes de rang qui venaient
avec des trophées. La Morj en- \ '.^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^fi: ' cntretcn'r la mère et voir le nou-

supplications de la France éplorée, 1 . ' ''"jl'1'' ment d'audience; le lit, placé sous

qui essaie de la repousser. Her- ;ii^^^^^^^^^^^^M^^^^^^f]il;'^ii' ' '^fl^B^iw'îi1!/'''' un ^ais et sur une estrade, s'ndos-

cule, placé vis-à-vis de la Mort, ' '^îà^ffifflN'"1'' ' '* •■.1^^':'^'" • sait au mur et était accessible des

semble plongé dans la douleur. ;' * * 3^H'"fl 'j'I^*1^ s1' '? M^NElnf l^'^î* ' " *^|!* 5 ' / •'^^'''WSB^Hp^f • !• ' r j' > '(j^lilW' V- | deux côtés ; le dossier seul et les

D'un côté du maréchal, on voit " -if '• " w',S''H'^BHl!>'0!''^^f>'!|li^'l:i'i .'^ ,#** 1 colonnes s'offraient aux yeux avec

l'aigle d'Autriche, le lion belge G.-Ji37Tï<- ' t .. leurs sculptures ; tout le reste était

et le léopard anglais, abattus sur , draperies. Tout d'abord les rideaux

1 . . Tombeau eu maréchal de Saxe. \

leurs drapeaux brisés. De 1 autre se tiraient, puis vint la mode des

côté et derrière la statue allégo- lits façon d'impériale dont les

rique de la France, l'Amour pleure et tient son flambeau renversé.

Cette figure attira à l'auteur les critiques les plus violentes : on
trouvait l'image de l'Amour tout à fait déplacée dans un tombeau. Pigalle
répondit qu'une figure d'enfant était nécessaire à son groupe, et que le

rideaux se relevaient. Il arriva même un moment ou les étoffes envahirent
les piliers du lit qui s'entourèrent de chossettes. Nous voyons apparaître
l'alcôve sous Henri IV et les colonnes vont disparaître sous Louis XIV; le
dais se suspendra, laissant apercevoir tout le pied du lit. C'est alors

monument, ayant un caractère his- que ces ruelles deviendront le

torique, devait montrer la vie du r-r~r*?____________________________ rendez-vous de la bonne compa-

maréchal partagée entre la gloire /WDBJSMVS^U JkWADMl^}BS<lA M Pl\ gnie apportant les nouvelles sur-

militaire et les aventures galantes, tout scandaleuses. Jusqu'à la Révo-

Le ministre se fâcha et écrivit à f';'1'......" ; '.•...^'BQIî-C y • "' ' ;;- ' '■' lution les riches demeures auront

Pigalle que les faiblesses du mare- -y7' *~\1p' ~ ,>/")-■—~:rp>- ^J/^^^7^-S^t leurs lits à dais et à baldaquins,
chai n'avaient pas besoin d'être |£ ' '-M g'i ■> 0V i ' h ^''l ^S'iLW t3ntÔt déC0Upés 0U circulaires>
transmises à la postérité, et que, (H^S-^^M <i^*lilli-Wfj W ^fe l^'^ jj i dorés ou peints en gris, couronnés
s'il avait besoin d'un enfant dans '^^C1^___ • ■'•"v ■ ::.___.'«»""••• ^foi^sfo d'emblèmes ou de panaches. A par-
son groupe, il pouvait en faire le w'^B ^î'' ■% L -~^W tir de ce moment la chambre à
génie de la Guerre, mais non de coucher tend de plus en plus à se
l'Amour. Il ajouta que ce n'était fây&tim&>?"' ''''-'A!-;"- ?!;-'■ riiv''"':;i. "'^'ï';-" ■ ■■Vi'j faire intime; le salon et le boudoir

pas un conseil, mais bien un ordre „ , , . . deviennent les seuls lieux de ré-

1 ' Tombeau de l eveque Adeloch.

qu'il transmettait au sculpteur. ception.

Pigalle dut obéir et chargea
d'un casque la figure d'enfant; mais il était désolé et disait à ses amis :
« On veut me déshonorer en rendant mon groupe ridicule; aujourd'hui je
plie, mais je me redresserai bientôt. » En effet, il avait son plan. Une
estampe fut publiée avec le génie de la Guerre, la critique se tut.
Le sculpteur fit en sorte que les choses traînassent en longueur; puis,
quand il fallut placer le groupe dans l'église Saint-Thomas, il s'enferma
dans un échafaudage de planches et replaça son Amour tel qu'il l'avait

Saint Antoine, attribué à Mathias Grunevald.

C'est un panneau en hauteur, placé à l'un des côtés du maître-autel
d'Issenheim. Le Saint Antoine, debout dans son ample draperie, a la
tête couverte d'une calotte et tient en main le tau ou croix de saint
Antoine.
 
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