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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 175 (5 Juin 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0078

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PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin. 3313: CENTIMES LE NïïlIÉRO PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin.

LONDRES : Gilbert Wood & C°, 175, Strand. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebéguk et O.

TURIN : Mattirolo Luigi, 10, Via Po. Directeur tt Rédieteur «n chef : G. DARGENTY - Istace.

Pirii et De'p. : Dn u, 5 fr. — Six noii, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union pottile : Du u, 8 fr. — Sii lois, 4 fr.

EXPLICATION DES PLANCHES

Coupe en argent repoussé.

Diane aimait les arts et surtout l'architecture. Pendant la longue
inaction à laquelle sa fracture la condamnait, elle ne pouvait manquer de
se rémémorer tout ce qui avait marqué son arrive'e à Orléans et de songer
à ce jeune artiste, qui avait fait preuve d'un esprit si souple et si habile.
Elle voulut le voir, admira la sûreté de son burin et la fertilité de son
génie, et finalement lui accorda une protection égale à celle dont elle
Ce bel objet appartient au musée national de Naples. Il a été trouvé honorait déjà d'autres grands artistes, tels que Philibert Delorme et
en 1835, à Pompei. C'est une Jean Goujon, qu'elle employait à

sorte d'acrotophorum, c'est-à-dire élever et à embellir son château

un vase destiné à contenir le vin -^^"^jP^^. d'Anet.

qu'on plaçait sur la table. ■'éÊ&^t^Èmk. 4Ëk' La puissante favorite ne se

borna pas à utiliser directement
les talents de Jacques Androuet,

Vue extérieure du chœur de l'église tmm jW^œSs^^^^^^p^^^^P^^ ' Bs^^^^1^i^é^ "•'^MMl n 1 ■ j-» 1

wu.» vu. i.vÊi.i0i. j'/MW <nHHHm|^É£^^^^^^' ^' WËÊSËbh!3màÊËfc\ V'W&i rendit encore le service

de la Madeleine |jjH| '^T^ÊK^ÊÊÊÊII^^m^]^ ■<■ ^^toMÊ^ÊBÊ/Êf \v8M de l'introduire dans la maison de

construit par Androuet du Cerceau. 'fm ''^^^é^^^^T^^^^^a^^^^^^^m^^^W^ Y /f$fi la duchesse de Ferrare, dont la

fille était la belle-sœur de la

Nous avons donné, dans notre •■'^^^p^-'^^*^ tMS duchesse d'Aumale, fille elle-même

numéro du 8 mai, d'après M.Jules \ÊkJ t'i^^/^^Sf' '''^SÊSBm^^Ê^^^^^^Bt' /'JÈf ue D'ane de Poitiers. La duchesse

I-oiseleur, bibliothécaire de la VaPf s^^/''^^T^'^^^X^^^^^S^j^^^m /jÊr et l'architecte appartenaient tous

ville d'Orléans, des détails inédits V^'i i 4pv'i^^&^JBBÊÊÊ^^ÊI^Mf&^^^Kr /jsT 'es t'cux a 'a religion réformée, et

sur Androuet du Cerceau ; nous les \'^^M^^^^^f'.'-"^^^^^m^»W,jtBBjffljy /w cette qualité de coreligionnaire ne

complétons aujourd'hui. . <l~ic™*/&''*'" '^È^^^^S^^wÊ^'^^ contribua certainement pas peu à

Il est probable que les fêtes iJ-. ^■Hw'^^S| ' "^^^^M^j^S^^B™^^ donner à leurs relations un carac-

en l'honneur de la cour, lors de Xt^jjjKlpf 'if'-SîMm\ ~'^^^ÊÊÊê^^^mB tère d'affectueuse intimité,

son passage à Orléans, et à l'or- 'f^TF^'S C'est sous les auspices de la

ganisation desquelles, comme nous ^WÊtn^*fr^r ■ ^^mfrJ^^ÊE duchesse de Ferrare que Androuet

l'avons vu, l'architecte avait pris C Wm^Ê^ ■■^fM--'^ÊK^I^^KW 11111 fairc son voyage d'Italie, et,

une si grande part, le signalèrent ^^^ÊÊ^^^'ê^ÊÊmÊ^^^^W quand elle vint à manquer, sa

à l'attention de Henri II et de ^'^^^^^ÊSÊ^^^^^^^^^^m n"e> Anne d'Esté, continua envers

Catherine de Médicis. Ce qu'il y ^^^^^^^^^^^^^mr^ l'architecte Orléanais les libérales

a de certain, c'est que, vers cette ^P^T^^^B^S^^ traditions de sa mère. Veuve à

époque, c'est-à-dire en i55i,An- ~>'-»4q|jgpSB,K^ trente-deux ans du duc François

drouet vint à Paris et qu'il y jouit > ^É~f3& de Guise, assassiné par Poltrot,

des faveurs du roi, ainsi qu'il le Ë !Sk Anne d'Esté s'unit en secondes

constate lui-même : « J'ay autres- sf&gp:;' :«aBjifeBfe|»^ noces à Jacques de Savoie, duc

fois, dit-il, dans le tome Pr de son t '■■'^fj^~'^b^^^^^^St Je Nemours, prince ami des arts,

Livre d'architecture, receu tant de 'S '' '\^*'^kWn^ au dire de Brantôme «vaillant,

faveurs de Votre Majesté, qu'elle '"^J *' < j^^jf^^^^PB^^ft^''--"-- agréable, aimable et accostable,

a bien voulu employer quelques ^^^^-u^L^ ,^^^mL^^^^^^^^^^^^^" bien disant, bien écrivant autant

heures de temps à veoir et con- '•AI ^c tf c$lP en rime qu'en prose. »

templer aucuns petits plans et Du moment où il fut entré au

pourtraicts de bastiments, de Coupe en argent repoussé service d'Anne, du Cerceau par-

temples et logis domestiques, par Trouvéo cn l835' à Pompei' tagea sa vie entre Paris et Mon-

moi dessaignés et imprimés, targis. Il s'attacha de plus en plus

esquels elle receu (comme me sembla) plaisir et délectation. »

Un événement fortuit fut pour beaucoup dans l'essor rapide que prit la
fortune du jeune architecte. Deux jours après son arrivée à Orléans, Diane
de Poitiers, se promenant à cheval par les rues de la ville, tomba de
sa monture et se fractura une jambe. On la porta dans un charmant petit
hôtel, aujourd'hui converti en musée historique, auquel le séjour de la
favorite a fait donner son nom.

à cette dernière ville, qu'il appelle le séjour de ses vieux ans. C'est là
qu'il poursuivit cet œuvre immense, dont Callet père avait formé seize
volumes in-folio, achetés à la mort de son fils pour le compte de la
Bibliothèque nationale et de celle du Louvre; c'est là qu'il grava la plus
grande partie de ses nombreux cuivres. Concurremment avec ses travaux
de graveur, il s'y livrait encore à des travaux d'architecte, témoin la cons-
truction du chœur de l'église de la Madeleine, que nous reproduisons.
 
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