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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

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https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0185
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Remarquez que je dis beaucoup et
ptibililés. Du reste, le Pays etl'-E-

bsaucoup de ses

non tot»; ménageons les suscepi

,,i«W ne sont pas tellement répandus dans les masses qu ils

ai"nt amène'- une crétinisation générale,

Remarquez également que je ne donne pas le nom de celte
commune. Seulement, appelons-la Champlitte, si vous voulez,
Lr la commodité du récit.

Dans ce pays, il y avait autrefois un terrain communal plante
d'arbres fruitiers. — Une année, (je parle de très-longtemps) on

récolta des poires magnifiquement belles. En cette môme an-
-iée la commune avait pour maire un riche seigneur, que j'appel-
lerai M. de Humeresse.
«F Le conseil municipal s'assembla pour décider du sort des

poires.

_ Tiens ! une idée ! — fait un adjoint, — si nous offrions les
poires à M. de Humeresse!

L'idée parut bonne ; on l'accueillit.

Mais iei une question grav.) vint dresser sa tête1 hérissée de
points d'interrogation : — M. deHurneresse est un vieillard âgé qui
1,9 saurait manger des poires crues. Donc est-il bien convenable
aue les poires, soient simplement offertes à l'état do nature? ne
vaudrait-il pas mieux, au contraire, les présenter cuites?

Les avis sont partages: Les uns préfèrent les poires cuites, les
autres les noires crues. Bref, pour vider le .cas, on recourut au
scrutin. — Le scrutin est fait pour, trancher les grandes ques-
tions qui divisent les peuples.

Chacun vota selon sa conscience et ses convictions. Conclusion:
1g sort fut pour les poires cuites.

Voilà donc les fruits convenablement cuits, rissolés, enfermés
dans des sacs et portés en grande pompe chez M. de Hume-
resse.

— Monsieur, dît l'orateur de la bande à l'intendant du seigneur,
voici dos poires que nous prenons la liberté d'offrir à M. do Hu-
meresse, au nom de sa chère et bien-aimée commune.

Et l'intendant reçoit le présent avec tout l'empressement et la
cordialité qu'il convient. — Puis on ouvre les sacs.

— Comment! clame l'intendant, — dos poires cuites 1... Vous
croyez donc que M. de Humeresse n'est pas assez riche pour faire
coireses poires lui-même I

Et pâle de colère, il puise à pleines mains dans les sacs et lancé
les poires à toutes volées à la figure du Conseil municipal. — On
veut expliquer la chose, protester. Rien. Les poires partent, tom-
bent,,éclatent, lancées par une main sûre. — Enfin, le Conseil
municipal houspillé, mitraillé, éclaboussé, tout ommoutardé de
jus île poires, se retire en désordre.

Quand ils sont à l'abri : — Nous vous l'avions bien dit, crient
les partisans des poires crues, — qu'il ne fallait pas les donner
cuites! ■

— Pas les donner cuites! rugissent les autres, — mais si elles
avaient élé'crûtes, il nous aurait tués.

Trois honv.*flés de Champiitte, trois charpentiers, montaient une
cote, chargés de leurs outils. L'un'pdrtait deux gigantesques tré-
teaux d'un poids énorme; le deuxième, les haches et les grandes
scies. Le dernier s'était tout simplement chargé d'un tout petit pot
déterre rouge et d'un paquet de ficelle. Aussi marchait-il frisque
et léger, pendant que ses compagnons, suant et haletant, pénible-
ment s'avançaient."

Naturellement il fut le premier au-dessus de la côte, et il se
mit à gourmander les autres de leur lenteur.

Ceux-ci arrivent tout étripés.

— Ah 1 dirent-ils, — nous n'en pouvons plus. Tu nous ai fait
monter trop vite.

— Oh! comparée Fait notre homme,— redescendons, je monte-
rons plus doucement; " - ......- - ---

Et la chose fut faite.

L'enfant court vers sa mère.

— Dis donc, minmin, tu ne vois pas? y a noteu vache
cetleu nuit : elle a fait un pompier.

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Une autre fois, trois hommes encore, toujours de Champlitte,
passaient sur un pont. C'était la nuit.— L'un des trois vit la lune
dans Te au.

— Compares, dit-il à ses compagnons : si nous allions chercher
la lune qui est dans la rivière pour la rapporter à Champlitte ?

— Oui da! firent les autres.

Le pont était haut sur l'eau et la rive très-escarpée : l'accès de
la rivière n'était pas facile. Mais la difficulté fut vite vaincue. Un
des compagnons enjimbe le parapet du pont, et s'y suspend par
les mains; le deuxième glisse sur le premier et s'accrocha à ses
pieds; le troisième descend le long des deux premiers et vient
toucher l'eau. La chose allait à bien.

— Compares, dit tout à coup celui qui se tenait après la para-
pet : mes mains glissent, je ne peux plus tenir.

— Crache dans tes mains, répondent les autres.

— C'est vrai!

Le premier suit le consey, lâche le parapet, et voilà ma grappe
d imbéciles qui dégringola dans la rivière.

Il devait être de Champlitte, ce cocher qui était chargé de pro-
mener un Anglais autour du lac de Genève.

Il vient prendre son Anglais avec un de ces chars ouverts de
côté, comme il en reste enco-e quelques-uns chez les très-vieux
percepteurs de campagne; une machine invraisemblable dans
laquelle le voyagour, assis dans le sens de la route, ne peut voir
que le côté du paysage auquel il fait face.

Pendant deux jours, notre cocher lui fil faire le tour du lac, le
dos tourné du côté de l'eau. De retour à Genève, l'Anglais ne vou-
lait pas payer, et réclamait le lac qu'il n'avait pas vu.

Puisque nous sommes en Suisse, laissez-moi vous raconter
uneanecdote que j'en ai rapportée le mois dernier.

A Tolochenaz, près Morgcs, le feu prend dans une maison. Les
pompiers accourent, et on sauve la vieàune vache presque à ler-
toe, que l'on abrite, dans une écurie voisiné;

Lé lendemain-matin, la petite fille de ïa maison incendiée vient
voir comment là"vache avait-passé la nuit". — Surprise extrême!
elle trouve un pompier casqué et mort ivre, ronflant sur la litière,
tout à côté de la vache.

i] A .Moifort ;.ïl 15 ,?

A. HUMBETIT.

HEGILAME OU PROCÈS

« La bourse ou la vie? »

Une demoiselle Lucie Paye, d'un petit théâtre de province, nous
oblige, —par ministère d'huissier, à lui faire une de ces réclames
dont ont toujours su se passer les comédiennes de beauté, d'es-
prit et de tal-ent.'.>vî wi

Nous demandons pardon à nos lecteurs de les entretenir de
cette susceptible inconnue...

Nous espérons, pourtant, que l'orthographe éminemment fan^
taisiste des doux lettres suivantes les déridera quelque peu.
Rouen, 1g 25 septembre 1S6S
- Monsieur le rédacteur,

uméro du 20 sept, dans lequel vous Saignez
îd'un article du Figaro qûidisaUquen'ayant
des Varié fus je reparlais pourRouen, heureuse
tel ail devant un public que j'aime et voua
plaisanterie qui serai! très-spirituelle si elle
ratuite, 11 n'y a rien cependant, monsieur,
e lu publie de Rouen, il s'est toujours mou-
écrard, puis Rouen est ma ville NATALLE.
lie engagement que, selon Vous, on m'aurait
renseigné sur ce qui s'est passé entre la di-
trement vous sauriez que c'est à la suilo d'un
n Qevoir mo retirer nia dWnilé d'artiste so
; j'ai la confiance que ftileux informé, vous
aiion, vous pouvez vérifier l'oxarlitude de ce
ilàla direction du théâtre.
Selon mon droit de réponse, je vous prie de vouloir bien faire paraître
celle lellro dans votre plus prochain numéro.
Agréez, etc.

Lucie PAYE.

Rouen, le 6 octobre ISG8.
Monsieur lo Rédacteur,

J'espérais que vous publieriez clans votre dernier numéro la lettre que
j'ai eu l'honneur de vous écrire, mais au lieu do le faire vous on avez
rendu un compte tràs-iueomplet, et vous en avez fait une plaisanterie en
disant que les procédés envers UN artiste étaient aussi INDISPENSABLE
que l'extrémité d'une queue de billard, ce qui peut élrc fo11 joli très-
SI'IRITUELLE môme puisque vous avez jugé que celle comparaison pouvait
être faïle mais j'en laisse l'APRÈCIATION a vos lecteurs.

Ma lollre avait pour but de rétablir la vérité des faits sur ce qui s'est
passé enlre la direction des Variétés et moi et je liens selon mon droit
QUEL soit publiée dans son entier ainsi que celle-ci.

J'espère donc Monsieur que vous voudrez bien le faire dans votre plus
prochain numéro.

Agréez Monsieur l'assurance de mes senlimcnls distingués.

Lucie FAYE.

Nous ne pouvons que féliciter la direction des Variétés de s'être
volontairement privée d'une pensionnaire aussi grincheuse...
Et maintenant, ne nous embrassons pas, — et que ça finisse.

L' Éclipse.

BOQUIIXON FOR EVER

Poquillon — dont le succès va toujours croissant — fait paraître
aujourd'hui lo troisième numéro de sa lanterne.

Il est bien entendu que le populaire troupier y dit son mot
sur les questions « palpitantes d'intérêt. »

Les « affaires d'Espagne » y t>ont surtout l'objet de ses amusan-
tes appréciations.

"Vous y trouverez pareillement un « Chant national » composé —
paroles et musique par ce belliqueux troubad...our.

GAZETTE A LA MAIN

L'année fait parler d'elle. Ce n'est'point, il est vrai, dans des
luillidins datés des champs do bataille d'Austcrlitz, d'Iôna, de Ma-
genta ou de SoUcrino, mais bien dans la prosaïque et bourgeoise
Uasèltê <lt-s Tribunaux. Lès colonnes des papiers publics .réservées
d'ordinaire, aux giinches et aux escarpes se sont substituées
aux colonnes de bronze et de marbre élevées en l'honneur des
héros triomphants! Voilà les Victoires et.Co»quêtes remplacées par
les Crimes et Délits.

Loin de moi l'idée détestable de vïsser itne queue de commen-
taires irrespectueux à l'échiné des [jugements du Conseil de guerre
de la première Division qui ont absous ou condamné à une peine
infinitésimale, — deux soldats convaincus d'avoir pacifié-- à coups
! de sabre des ouvriers inoffensifs dans la nuit bachique du 15
août I...

D'abord, il est évident pour moi que, comme- dans la fameuse
affaire du lapin étranglé par un boule-dogue, ce sont \eh'civils qui
ont commencé...

Ensuite, la loi autorisant les citoyens à se munir d'armes défen-
sives pour leur sûreté personnelle, il s'agit désormais de ne plus
trinquer avec Chauvin p@cb.ard et de ne plus ramasser Boquillon
ivre crue le revolver au poing, le. cm t eau entre les dents et le cassc-
Icte dans la main!...

Je ne prétends pas d-avantnge escarmoucher avec Chicaneau mi-
litaire, au sujet de la condamnation à cinq ans de fers qui vient de
frapper un caporal, coupable d'avoir exploré les poches d'une
dame...

Cette peine, pourtant, me parait excessive, si l'on songe que le
colonel d'état-major Du Pin,— ce vaillant explorateur du Palais
d'Été, cet ingénieux pacificateur du Mexique,— est mort tranquille-
ment dans son grade et dans son lit.

Décidément, le (Vud i^r nn^ore plus indulgent que les Perrin-
Dandinda la rue du'Cherche-Midi !...

■ à I endroit du pantalon rouge U faibl
i d'une blanchisseuse du Gros-Caillou?

— Ma

— Eh'bien! restez-y
barreaux respectables, et, d'ailleurs, les sentirelles ont
faire feu sur qui s'en'approcherait... Mes officiels et mo
Ions faire danser ces dames.

la porte est solide, les fenêtres ga [**■ de
, d ailleurs, les sentir

ordre u"e

nous al-

Cela dit, il sortit — et les verrous furent tirés sur les infortunés
pétrins.

Le bal dura trois jours...

Les ponts-levis de la citadelle avaient été levés, et, séparées de
la ville par des fossés infranchissables, les invitées du commandant
durent rester à l'indiscrétion de celui-ci et de son ètat-major.

L'Empereur goûta médiocrement cette farce de troupier :

Il envoya le farceur en Espagne...

Peut-être croyez-vous qu'il y finit misérablement sur les rochers
de Cabrera ou les pontons do Cadix?...

Point :

Il en revint général.

*

On annonce le départ pour Bruxelles du senor Marfori^- offensé
par quelques lignes de la Lanterne,..

Parbleu !

Les ligms ont toujours effarouché lo poisson.

Le belliqueux majordome aura beau faire flamboyer" /S Tiz-na<!c
du Cid dans les brouillards de la Belgique, jamais" l'opinion — à
Paris — ne lui assignera d'autre résidence qu'un de ces palais de
cristal que le sieur Gallard; fournisseur oVaquarhtms de toutes les
tètes couronnées, expose au boulevard doîStlMitibotirg.

_' Hier, au Souper-Omnibus , ~ {\, rue des Fossés-du-Templc,—
j'ai entendu un consommateur commander ;

— Garçon! un MarfoH à la mïu"trC-d hôtel !

J'avais bien entendu, du reste, un monsieur demander, la se-
maine passée, dans une pâtisserie du faubourg des Martyrs :

— On Dclesvaux, s'il vous pîait?

Je me suis approché de la demoiselle de comptoir :

— Qu'est-ce qu'un Dclesvaux, je vous prie ?

— Monsieur, c'est un gâteau aux amandes.

Et la
d'une h

y s Tu il t.

«

Au moins, le colonel Du Pin ne travaillait qu'à l'étranger...

En France, — pendant les dernières années de l'Empirç, — un
officier supérieur, qui commandait l'une de nos places de l'Est,
imagina une excellente plaisanterie :

Il réunit dans un dîner d'apparat le préfet, les principaux magis-
trats et fonctionnaires et la majeure partie des notabilités finan-
cières, administratives et industrielles du département. Ce dîner
devait être suivi d'un bal auquel étaient invitées les femmes, les
filles et les sœurs des convives.

Entre, le cliner et le bal, l'amphitryon engagea ses hôtes à.'visiter
la citadelle...- -' . ,

On arriva dans une casemate qui servait de prison aux soldats
en faute...

— Comment trouvez-vous ma salle de police? demanda le com-
mandant,


Le Léonard dont il s'agit dans la pièce— de MM. Nus et Brise-
barre — que la Gaité vient de reprendre, n'est pas cet architecte
capillaire qui improvisa sur le front de la Dubarrv toute sorte d'édi-
ii-.vs n six étages poudrés à blanc, et qui, devenu plaa tard coiffeur
de Marie-Antoinette, joua un rôle comique dans le dfârfié de Va-
renne....

Non; c'est un pauvre diable, qui a commis une faute et qu'é-
crase petit à petit le rocher de Sisyphe du passa...

Deux coquins cherchent à l'entraîner plus avant don! té crime,
— deux coquins de Paris, misérables, étriqués, ignobles, dont les
haillons sinistres puent le bouge et le sang !...

L'un de ces coquins est représenté par Gaillard. Comme Vérité,
il n'est guère possible d'aller au-delà : le pantalon est miraculeux,
le chape.au est plein de génie et la redingote, qui a dû nécessiter
huit jours de recherches au fond des plus affreuses arrière-Houti-
ques du Temple, a conservé les plis du vice .et les aouiflureé de
1 infamie....

Comme ensemble, c'est un ckef-d'œuvnl...

L est le robuste M. Dumaine qui interprète l'autre ééiimeur
d'asphalte. j!ai constaté avec plaisir que, les nombreux tracas qui
l'ont assailli en ces derniers temps, n'ont altéré en rien sa santé
florissante... . 1K", c

On me cite un joli mot de M. Dumaine.'.. ■>

Il régnait au square des Arts-et-Métiers...

Quelqu'un lui dit ;

— Pourquoi ne gardez-vous pas Paul Deshayès t

— Je le voudrais, répondit le volumineux directeur, mais il prend
par trop d'embonpoint.

Armand, qui a créé Léonard lors de la première' fepresehuiticn
de l'ouvrage, il y a six ans ; Armand est mort ! Yerner, qui a créé
Tête-Noire, est mort ^Denise Eerrare, qui' â créé la Cigale, est au
diable, là-bas, en! Amérique, chex les dollars ! Qui se souvient du
nom de l'artiste qui a crée Marcel ? Seul, M.- Vizentini-est resté de
la distribution primitive.- 0 Saint-Phar ! 0 vieux beau comédien !
Pourquoi donc, puisqu'il a-la moustache si noire, se fait-il teindre
les cheveux en blanc ? ; -

Mademoiselle Léonide Leblanc me permettra-t-elle de la congra-
tuler de toutes mes forces ï

Dans le personnage dramatique de la Cigale, elle a prouvé sura-
bondamment qu'elle n'appartient pas —au théâ tre —à cette école
du Bon Sa::g (font fait le plus bel ornement Mademoiselle Crenissc,
laquelle s'écriait, un jour qu'on lui avait distribué un rôlo de sun-
timent : *^v

■ — Quel malheur ! J'ai beau faire ,1 Je ne peux pas avoir de
cœur !

Un autre ouvrage des mêmes Brisebarre et Nus — L'île Saint"
Louis — ramène en ce moment la foule au théâtre du Prince-'
Impérial.

Charpente solide, — situations empoignantes, — épisodes heu-
reux...

MM. Arthur Brelet, Gravier éi Beaùgé, que hï province a déjà
applaudis, accusent dans cette pièce un talent <Jui ne peut man-
quer de les fixer pour longtemps à Paris.

Mademoiselle Milla — que le Chàtelet a eu l'intelligenée de s'at-
tacher pour trots ans -=- n est pas seulement une cltar'manté comé-
dienne, c'est encore une femme d'esprit, d'un esprit qui * bec et
ongles...

On causait devant elle d'une de ses camaride-i qui apporte dans
les plus menus détails de la vie une solennité ridicule..-.

— Je parie, dit Milla, qu'elle doit faire l'amour à l'imparfait du
subjonctif.

Une demoiselle do t'Opéra avait parlé bien haut, au foyer de la
danse, d'une parure de rubis qu'elle avait aperçue à l'étalage do
Samper.....

Le lendemain, on sonne chez elle, — avant midi...

La bonne introduit un jeune homme dans la charnue où la belle
sommeille encore...

Le jeune homme tient un écrin...

— Madame, c'est la parure que. vous avoa dôsireèt.*
La ballerine ne le laisse pas achever.,..'
Elle saute du lit au cou du visiteur...

Le jeune homme sort — au bout d'une heure, après avoir reçu
tous les témoignages de gratitude que peut donner une femme
reconnaissante.

Vingt minutes plus tard, un gentleman se présente...

—- Que veut .monsieur, interroge la danseuse.

— Chère belle, je viens m'informer si vous êtes feoîîtente du
bijou que mon valrÊ de chambra a dû vous apporter ce matin ?

Emile Bi.osdet.

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