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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 5
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Fivel, Léon: Tête d’un des fils de Laocoon
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Lenormant, François: Autel dionysiaque du musée de Lyon
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0110
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— 102 —

ment rendue dans cette tête, dont l'exécution ne me semble pas trop
indigne de l’original. Ce sont ces qualités de sculpture qu’y prisait si
haut Tenerani.

Léon F1VEL.

AUTEL DIONYSIAQUE DU MUSÉE DE LYON

(planche 26)

ET RIIYTON DE TERRE-CUITE DE LA COLLECTION DE LUYNES
(planche 30).

L’élégant autel de forme ronde cjui est gravé dans la planche 26 au cinquième
de la grandeur originale, a été découvert il y a quelques années à Lyon dans le
quartier des Brotteaux, sur la rive gauche du Rhône, dans le jardin de l’établisse-
ment des Frères de la Doctrine chrétienne, qui l’ont généreusement offert au
Musée de la ville. Bien que trouvé sur le sol de la Gaule, ce monument n’est
sûrement d’origine ni gallo-romaine, ni même purement romaine. Le marbre
dont il est fait est de provenance orientale, et semble être celui de Synnada en
Phrygie, particulièrement employé par les artistes et les ouvriers de l’Asie Mineure.
L’élégance des moulures, la nature, la richesse et le goût des ornements qui les
couvrent, rappellent d’une manière frappante les bases de colonnes ornées du
temple d’Apollon à Branchides, découvertes dans les fouilles de M. O. Rayet, et
données par Messieurs de Rothschild au Musée du Louvre. Tout indique donc que
nous, sommes en présence d’une œuvre grecque, des derniers temps de l’école qui
florit en Asie Mineure sous les successeurs d’Alexandre, et que c’est de cette con-
trée que quelque riche habitant du Lugdunum romain avait rapporté l’autel en
question dans sa ville, où il l’avait dédié.

J’ai déjà eu l’occasion (1) de signaler l’existence de ce monument, à cause de
l’intérêt très-réel qu’offre la réunion de symboles dionysiaques, empruntés aux
deux règnes végétal et animal, dont se compose sa décoration. En effet, il est
facile de reconnaître que ce n’est pas un simple caprice de l’artiste qui y a fait
réunir dans les mêmes festons de feuillage le lierre avec ses corymbes, le pin avec
ses feuilles en aiguilles et ses cônes, le chêne, le laurier et la grenade; ce sont

(I) Dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines de la librairie Hachette, 4° fascicule,
p. 623.
 
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