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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Chanot, E. de: L’Hercule d’Athieno dans l'île de Chypre
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Lenormant, François: Deux terres-cuites grecques
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0156
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— 150

lamis (1), appartiennent à un autre art, à un art plus grec, plus avancé,
plus souple, plus savant, qui a profité des progrès immenses réalisés
par la sculpture hellénique dans le cours du Ve siècle. Le bas-relief est
certainement antérieur de près d’un demi-siècle au règne d’Evagoras.
L’Hercule tirant de l’arc, qui en constitue la ligure principale, est
exactement pai’eil à celui des monnaies de Baal-Melek, roi de Citium (2),
lequel paraît avoir été le premier prince phénicien installé dans cette
ville par les Perses, après que les Athéniens eurent abandonné Cypre ,
en l’an 4-4-8 av. J.-C. Ce sont ces monnaies qui fournissent le véritable
élément de comparaison pour en déterminer la date; et celle du colosse
lui-même ne saurait être différente. J’ajouterai que, pour faire descendre
aussi bas l’exécution de ces sculptures , il faut tenir compte de la part
de raideur et d’archaïsme que l’influence asiatique maintenait encore
à ce moment dans l’art cypriote, et qui est si bien empreinte dans la
numismatique royale de Citium. S’il s’agissait d’œuvres proprement
grecques, il faudrait les regarder comme plus anciennes.

E. de CHANOT.

DEUX TERRES-CUITES GRECQUES

(Planche 27.)

La magnifique collection de terres-cuites grecques de M. Camille Lécuyer est
en ce moment un des plus précieux fleurons de l’exposition historique du Palais
du Trocadéro. Elle aura acquis dans cette circonstance une renommée européenne,
et elle la mérite, car il serait difficile de trouver un choix plus intelligent de sujets
rares et instructifs pour la science, en même temps que d’œuvres de l’art le plus fin
et le plus délicat (3). Ce sont les fouilles de la nécropole de Tanagra qui ont fourni
la majeure partie de cette exquise série ; mais celui qui a su si bien la former a
mis aussi à contribution les provenances des autres localités de la Grèce et de l’Asie-
Mineure. Il a su se défendre avec un tact parfait contre les produits de l’industrie

[1) D. de Luynes, Numismatique et inscriptions
cypriotes, pl. îv.

(S) Rev. num., 1867, pi. xi, no» 3-5; Vogüé,
Mélanges d'archéologie orientale, pl. xi, no» 3-5.

(3) Voy. ce qu’en a déjà dit M. O. Rayetdans la
Gazette des Beaux-Arts, septembre 1878, p. 355-
358.

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