NOTES
SUR
LES DESSINS DE GIORGIO NE
ET DES CAMPAGNOLA
N a exprimé, sur les dessins italiens
du XVe siècle et du commencement
du xvie, les opinions les plus diverses.
Dans chaque collection, on trouvera
une quantité de croquis exposés sous
les noms des grands chefs d’école,
tandis qu’ils sont, en réalité, l’œuvre
de différents élèves qui s’empres-
saient de suivre avec zèle les traces
de leurs maîtres. Aussi est-il très
important de publier ces dessins que
leur authenticité rend propres à servir de point de départ à une étude
critique : soit pour confirmer les attributions qui ont été faites, soit
pour prouver qu’elles sont fausses. Et c’est dans ce but que je signale
quelques dessins du Louvre, connus depuis longtemps, mais unique-
ment, des hommes spéciaux.
Les tableaux authentiques de Giorgione sont, on le sait, des plus
rares, et il n’est pas facile d’en trouver même dans les galeries les
plus connues de l’Europe. Mais si l’amateur qui essaie d’en faire le
catalogue, peut à peine en réunir une vingtaine1, le nombre des
dessins incontestables du grand peintre de Castelfranco est encore
l. M. Berenson, auteur d'un petit volume, récemment publié, sur les Vénitiens,
ne donne dans son catalogue que dix-sept tableaux de Giorgione. (Venitian pain-
ters of the Renaissance. (London, 1894, p. 100.)
SUR
LES DESSINS DE GIORGIO NE
ET DES CAMPAGNOLA
N a exprimé, sur les dessins italiens
du XVe siècle et du commencement
du xvie, les opinions les plus diverses.
Dans chaque collection, on trouvera
une quantité de croquis exposés sous
les noms des grands chefs d’école,
tandis qu’ils sont, en réalité, l’œuvre
de différents élèves qui s’empres-
saient de suivre avec zèle les traces
de leurs maîtres. Aussi est-il très
important de publier ces dessins que
leur authenticité rend propres à servir de point de départ à une étude
critique : soit pour confirmer les attributions qui ont été faites, soit
pour prouver qu’elles sont fausses. Et c’est dans ce but que je signale
quelques dessins du Louvre, connus depuis longtemps, mais unique-
ment, des hommes spéciaux.
Les tableaux authentiques de Giorgione sont, on le sait, des plus
rares, et il n’est pas facile d’en trouver même dans les galeries les
plus connues de l’Europe. Mais si l’amateur qui essaie d’en faire le
catalogue, peut à peine en réunir une vingtaine1, le nombre des
dessins incontestables du grand peintre de Castelfranco est encore
l. M. Berenson, auteur d'un petit volume, récemment publié, sur les Vénitiens,
ne donne dans son catalogue que dix-sept tableaux de Giorgione. (Venitian pain-
ters of the Renaissance. (London, 1894, p. 100.)