UN PORTRAIT DE L’INFANTE CATHERINE-MICHELLE
DUCHESSE DE SAVOIE
On trouve au musée
d’Augsbourg, sous le n° 297,
un très beau portrait de femme
qui tout d’abord sollicite et
retient l’attention par son
charme délicat et un peu
triste.
Le visage très pâle, aux
lèvres minces et sans sou-
rire, éclairé par de grands
yeux noirs, a une expression
de dignité mélancolique. La
simplicité somptueuse du
costume fait reconnaître au
premier regard une femme
de haut rang. Ce serait
d’après le catalogue1, une effigie de l'impératrice Isabelle de Por-
tugal, épouse de Charles-Quint, sortie de l’atelier du Titien. Un
recueil anonyme de gravures 2 en fait une œuvre de Moroni; mais
ces attributions sont également inacceptables.
Le musée du Prado possède, en effet, un portrait de l’impératrice
de la main même du Titien3 4, exécuté par ordre de Charles-Quint,
d’après un portrait antérieur pris sur le vif par Alonso Sanchez
CoelloL Cet original, d’où dérivent toutes les autres effigies del'impé-
1. Katalon cler Gemàkle-Galeric in Augsburg, Munich, 1905. Dimensions:
0m72 X 0mo9.
2. Bibliothèque duMusée des Arts décoratifs: Costumes espagnols etflamands
au xvic siècle, vol. II.
3. Musée du Prado, n° 483.
4. Collection de Mmc L.-II. Roblot, à Paris. — Cf. Roblot-Delondre, Les Por-
traits cl'Isabelle de Portugal, épouse de Charles-Quint (Gazette des Beaux-Arts, 1909,
t. I, p. 433).
les deux infantes
FILLES DE PHILIPPE II
PAR SANCHEZ COELLO
(Musée du Prado, Madrid.)
DUCHESSE DE SAVOIE
On trouve au musée
d’Augsbourg, sous le n° 297,
un très beau portrait de femme
qui tout d’abord sollicite et
retient l’attention par son
charme délicat et un peu
triste.
Le visage très pâle, aux
lèvres minces et sans sou-
rire, éclairé par de grands
yeux noirs, a une expression
de dignité mélancolique. La
simplicité somptueuse du
costume fait reconnaître au
premier regard une femme
de haut rang. Ce serait
d’après le catalogue1, une effigie de l'impératrice Isabelle de Por-
tugal, épouse de Charles-Quint, sortie de l’atelier du Titien. Un
recueil anonyme de gravures 2 en fait une œuvre de Moroni; mais
ces attributions sont également inacceptables.
Le musée du Prado possède, en effet, un portrait de l’impératrice
de la main même du Titien3 4, exécuté par ordre de Charles-Quint,
d’après un portrait antérieur pris sur le vif par Alonso Sanchez
CoelloL Cet original, d’où dérivent toutes les autres effigies del'impé-
1. Katalon cler Gemàkle-Galeric in Augsburg, Munich, 1905. Dimensions:
0m72 X 0mo9.
2. Bibliothèque duMusée des Arts décoratifs: Costumes espagnols etflamands
au xvic siècle, vol. II.
3. Musée du Prado, n° 483.
4. Collection de Mmc L.-II. Roblot, à Paris. — Cf. Roblot-Delondre, Les Por-
traits cl'Isabelle de Portugal, épouse de Charles-Quint (Gazette des Beaux-Arts, 1909,
t. I, p. 433).
les deux infantes
FILLES DE PHILIPPE II
PAR SANCHEZ COELLO
(Musée du Prado, Madrid.)