ARTISTES CONTEMPORAINS
HÉLÈNE DUFAU
Il y a, dans les aspects du
monde, des motifs égaux d’exal-
ter ou de décrier la vie. Chaque
artiste penche vers l’expression
qui répond à ses goûts. Quand
le choix s’affirme d’une façon
péremptoire et continue, l’œu-
vre s’ordonne comme si une
règle secrète l’avait préétabli.
De tous les sentiments qui por-
tent MUe Dufau à peindre, le
plus impérieux relève des lois
somptueuses de l’existence.
Avec un enthousiasme sans
pareil, elle recherche ce que la
nature produit de plus riche et
de plus harmonieux. Très tôt,
elle poursuit cet idéal, et
elle l’exprime résolument lorsqu’il se cristallise enlin sous la forme
la mieux appropriée à ses éléments.
PORTRAIT DE L ARTISTE
PAR ELLE-MEME
(Musée du Luxembourg.)
Mlle Dufau fréquenta l’académie Julian. Rouguereau, T.-R. Fleury,
G. Ferrier lui donnèrent des conseils dont le but principal était de
perpétuer des contours aimables. Il ne semble pas qu’elle les ait sui-
vis aveuglément. L’autorité la trouve rebelle. Elle n’a ni le carac-
tère d’une Marguerite Gérard, ni celui d’une Constance Mayer. Elle
ignore, d’autre part, l’émotion facile et souriante d’Eva Gonzalès.
Ses avatars sont les conséquences d’une évolution incessante, mais
HÉLÈNE DUFAU
Il y a, dans les aspects du
monde, des motifs égaux d’exal-
ter ou de décrier la vie. Chaque
artiste penche vers l’expression
qui répond à ses goûts. Quand
le choix s’affirme d’une façon
péremptoire et continue, l’œu-
vre s’ordonne comme si une
règle secrète l’avait préétabli.
De tous les sentiments qui por-
tent MUe Dufau à peindre, le
plus impérieux relève des lois
somptueuses de l’existence.
Avec un enthousiasme sans
pareil, elle recherche ce que la
nature produit de plus riche et
de plus harmonieux. Très tôt,
elle poursuit cet idéal, et
elle l’exprime résolument lorsqu’il se cristallise enlin sous la forme
la mieux appropriée à ses éléments.
PORTRAIT DE L ARTISTE
PAR ELLE-MEME
(Musée du Luxembourg.)
Mlle Dufau fréquenta l’académie Julian. Rouguereau, T.-R. Fleury,
G. Ferrier lui donnèrent des conseils dont le but principal était de
perpétuer des contours aimables. Il ne semble pas qu’elle les ait sui-
vis aveuglément. L’autorité la trouve rebelle. Elle n’a ni le carac-
tère d’une Marguerite Gérard, ni celui d’une Constance Mayer. Elle
ignore, d’autre part, l’émotion facile et souriante d’Eva Gonzalès.
Ses avatars sont les conséquences d’une évolution incessante, mais