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LA LU n B
VISITE A L'EXPOSITION, par A. Humbert
NORMAL
AGRIGULTURE.
— Muis, mon ami, qu'est-ce quel» luis donc avec celte
bouteille ?
— Je fais provision de ce bon air de la campagne que
l'on respire ici.
travail des ouvriers. — fabrication
des chapeaux
— Oui, monsieur, unlapin liait devant vous,
il grandit, meurt, passe à l'état de gibelotte,
puisse change en chapeau, et tout cela en moins
de temps que je n'en mets à vous le raconter.
HARPAGON DEVANT 1.(5 FUSIL LEEAL'CIlKI X
— Mou Dieu, si je dois mourir un jour,
laites que ce soit par ce fusil, la mort nu:
paraîtra plus douce venant d'un canon
en or.
— Qu'o.-t-ce ([ne cet os?
— Ceci, monsieur, est un produit de l'Aus-
tralie; c'est le fémur d'un malelol mangé p r
les sauvages.
EXPOSITION MET/ LLURGIyUE
— Je vois bien des clous de toutes les formes et do tous
les pays, mais je ne vois pas...
— Quoi donc?
— Des clous de girofle.
A LA VITRINE DES JOIALLIEP.S
Un monsieur y conduit tous le<i jours sa femme, dont
la situation est intéressante, dans l'espérance que son
imagination sera frappée et qu'elle mettra au mon-le une
rivière de diamants
AU SALON ORIENTAL
— Non, Adolphe, tu n'enlreras pas là.
— Mais pourquoi, ma bonne ?
— Parce que, une fois que auras respiré cet air licieux de
l'Orient, tu voudras prendre un harem.
COSTUMES SUEDOIS..
Heureux pays où, grâce à l'abondance de son col de chemise, on
peut se promener impunément à la barbe do ses créanciers, sans
être obligé de mettre un faux nez.
— Ce n'est pas étonnant si les Cosaques aiment
tant la chandelle, elle est dorée.
— Oui, c'est un moyen comme un autre de
dorer la pilule.
afficher sous cette rubrique un ouvrage de Tacova joué jadis aux
Délassements :
Dimanche, lre représentation de
MOV ONCLE LE PURISTE
Vaudeville en un acte, par
M. H., AVOCAT DE CETTE VILLE
A la lecture de cette affiche, la cité de Stanislas se mit en ré-
volution...
Quel pouvait être cet avocat du cru qui ne redoutait pas d'être
vaudevilliste en son pays?
Telle fut la question que s'adressèrent la rumeur et la curiosi-
té publiques, — de la Ville-Vieille à la Ville-Neuve, de Bon-Se-
cours à Malzéville et de la porte Saint-Jean à la porte Sainte-
Catherine.
Le barreau s'émut..,
Une circulaire du bâtonnier de l'ordre des avocats provoqua
une réunion extraordinaire...
A cette réunion, M" H.,, fut violemment apostrophé!
Me H... était un jeune avocat de talent qui se trouvait à la
veille de plaider un procès d'une extrême importance, de passer
substitut et d'épouser l'une des plus riches héritières des envi-
rons...
_Comment avait-il fait un vaudeville?
— Ci minent l'a\a t-.l laisse afficher tous une initiale de son
nom?
— Comment, enfin, avait-il osé faire suivre cette initiale d'une
meniion aussi éclatante de sa profession ?
* *
Le pauvre garçon eut beau se défendre lOffime un diable...
Il n'en fut pas moins l'objet d'une réprimande et d'un b'àme
sévères — insérés au procès-verbal...
Le dimanche, on siffla la pièce.
Et, pour éviter un charivari, l'auteur présumé fut obligé de
s'enfuir a la campagne...
* *
A son reiour, trois lettres l'attendaient :
Dans la première, le président Y..., son protecteur, lui décla-
rait que, du moment qu'il travaillait pour le théâtre, il devait
renoncer à occuper jamais le fauteuil du ministère public.
Dans la seconde, M. B..., son client, lui signifiait qu'il ne
pouvait confier son procès à un jeune homme assez peu sérieux
pour fabriquer des vaudevilles ;
Et, dans la troisième, M. C..., son futur beau-père, lui annon-
çait qu'il lui était impossible de donner sa fille à un prétendant
qui faisait concurrence à Siraudin...
*
* *
De désespoir, Me H... s'en fut se noyer dans la Meurthe.
Emile Blondet.
LA LIBERTÉ : REMISE SPÉCIALE
Dans tous les
Cabinets de lecture,
Hotels et maisons meubles,
Restaurants et cafés,
Brasseries et débVs de boissons,
Demander la LIBERTÉ.
Considérant que chacun des établissements ci-dessus repré-
sente un groupe de lecteurs, l'administration de la Liberté pré-
vient ces établissements qu'elle réduit à PARIS, spécialement
pour eux, son prix de 54 l'r. à 40 fr., soit 10 fr. par trimestre.
Bureaux d'abonnement : 123, rue Montmartre.
Des trouble» nerveux, traité des névralgie* opiniâ-
tre», par la névrosine Léchelle, 35, rue Lamartine. (Nolice franco.)
Pour l'Exposition universelle, en vente chez tous les libraires, un
Tarif des Monnaies étrangère». — Prix : ÎO centimes.
. . . . ■ i -*"7y*
Le directeur-gérant : Danibl Lêvt.
paris. —- imprimerie in tkrnationalh DI 0. TOWtH
I. RU» d'aBOUKIR.
m
LA LU n B
VISITE A L'EXPOSITION, par A. Humbert
NORMAL
AGRIGULTURE.
— Muis, mon ami, qu'est-ce quel» luis donc avec celte
bouteille ?
— Je fais provision de ce bon air de la campagne que
l'on respire ici.
travail des ouvriers. — fabrication
des chapeaux
— Oui, monsieur, unlapin liait devant vous,
il grandit, meurt, passe à l'état de gibelotte,
puisse change en chapeau, et tout cela en moins
de temps que je n'en mets à vous le raconter.
HARPAGON DEVANT 1.(5 FUSIL LEEAL'CIlKI X
— Mou Dieu, si je dois mourir un jour,
laites que ce soit par ce fusil, la mort nu:
paraîtra plus douce venant d'un canon
en or.
— Qu'o.-t-ce ([ne cet os?
— Ceci, monsieur, est un produit de l'Aus-
tralie; c'est le fémur d'un malelol mangé p r
les sauvages.
EXPOSITION MET/ LLURGIyUE
— Je vois bien des clous de toutes les formes et do tous
les pays, mais je ne vois pas...
— Quoi donc?
— Des clous de girofle.
A LA VITRINE DES JOIALLIEP.S
Un monsieur y conduit tous le<i jours sa femme, dont
la situation est intéressante, dans l'espérance que son
imagination sera frappée et qu'elle mettra au mon-le une
rivière de diamants
AU SALON ORIENTAL
— Non, Adolphe, tu n'enlreras pas là.
— Mais pourquoi, ma bonne ?
— Parce que, une fois que auras respiré cet air licieux de
l'Orient, tu voudras prendre un harem.
COSTUMES SUEDOIS..
Heureux pays où, grâce à l'abondance de son col de chemise, on
peut se promener impunément à la barbe do ses créanciers, sans
être obligé de mettre un faux nez.
— Ce n'est pas étonnant si les Cosaques aiment
tant la chandelle, elle est dorée.
— Oui, c'est un moyen comme un autre de
dorer la pilule.
afficher sous cette rubrique un ouvrage de Tacova joué jadis aux
Délassements :
Dimanche, lre représentation de
MOV ONCLE LE PURISTE
Vaudeville en un acte, par
M. H., AVOCAT DE CETTE VILLE
A la lecture de cette affiche, la cité de Stanislas se mit en ré-
volution...
Quel pouvait être cet avocat du cru qui ne redoutait pas d'être
vaudevilliste en son pays?
Telle fut la question que s'adressèrent la rumeur et la curiosi-
té publiques, — de la Ville-Vieille à la Ville-Neuve, de Bon-Se-
cours à Malzéville et de la porte Saint-Jean à la porte Sainte-
Catherine.
Le barreau s'émut..,
Une circulaire du bâtonnier de l'ordre des avocats provoqua
une réunion extraordinaire...
A cette réunion, M" H.,, fut violemment apostrophé!
Me H... était un jeune avocat de talent qui se trouvait à la
veille de plaider un procès d'une extrême importance, de passer
substitut et d'épouser l'une des plus riches héritières des envi-
rons...
_Comment avait-il fait un vaudeville?
— Ci minent l'a\a t-.l laisse afficher tous une initiale de son
nom?
— Comment, enfin, avait-il osé faire suivre cette initiale d'une
meniion aussi éclatante de sa profession ?
* *
Le pauvre garçon eut beau se défendre lOffime un diable...
Il n'en fut pas moins l'objet d'une réprimande et d'un b'àme
sévères — insérés au procès-verbal...
Le dimanche, on siffla la pièce.
Et, pour éviter un charivari, l'auteur présumé fut obligé de
s'enfuir a la campagne...
* *
A son reiour, trois lettres l'attendaient :
Dans la première, le président Y..., son protecteur, lui décla-
rait que, du moment qu'il travaillait pour le théâtre, il devait
renoncer à occuper jamais le fauteuil du ministère public.
Dans la seconde, M. B..., son client, lui signifiait qu'il ne
pouvait confier son procès à un jeune homme assez peu sérieux
pour fabriquer des vaudevilles ;
Et, dans la troisième, M. C..., son futur beau-père, lui annon-
çait qu'il lui était impossible de donner sa fille à un prétendant
qui faisait concurrence à Siraudin...
*
* *
De désespoir, Me H... s'en fut se noyer dans la Meurthe.
Emile Blondet.
LA LIBERTÉ : REMISE SPÉCIALE
Dans tous les
Cabinets de lecture,
Hotels et maisons meubles,
Restaurants et cafés,
Brasseries et débVs de boissons,
Demander la LIBERTÉ.
Considérant que chacun des établissements ci-dessus repré-
sente un groupe de lecteurs, l'administration de la Liberté pré-
vient ces établissements qu'elle réduit à PARIS, spécialement
pour eux, son prix de 54 l'r. à 40 fr., soit 10 fr. par trimestre.
Bureaux d'abonnement : 123, rue Montmartre.
Des trouble» nerveux, traité des névralgie* opiniâ-
tre», par la névrosine Léchelle, 35, rue Lamartine. (Nolice franco.)
Pour l'Exposition universelle, en vente chez tous les libraires, un
Tarif des Monnaies étrangère». — Prix : ÎO centimes.
. . . . ■ i -*"7y*
Le directeur-gérant : Danibl Lêvt.
paris. —- imprimerie in tkrnationalh DI 0. TOWtH
I. RU» d'aBOUKIR.
m
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Visite à l´exposition, par A. Humbert
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1867
Entstehungsdatum (normiert)
1862 - 1872
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 3.1867, Nr. 61, S. 61_4
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg