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La Lune — 3.1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.6786#0127

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plus facile à comprendre que sa figure: Les saturnales d'un bœuf! Non,
mais ça doit être drôle..... entre nous.

Je remarque à cette occasion que la métaphore classique recommence
à fleurir, malgré la reprise d'Hernani; c'est une véritable invasion au
nord comme au sud.

Le Mémorial de Lille, un journal bien pensant, était l'autre jour dans
la nécessité de raconter qu'un de ses concitoyens avait un peu trop bu :

« Ce brave homme, dit le journal, avait sacrifié à Bacchus : »
Vous figurez-vous un ouvrier entrant chez un marchand de vins, et en-
tamant le dialogue suivant :

— Hé, la boutique ! je voudrais sacrifier à Bacchus I

— BacchUs 1 connais pas. C'est peut-être le nouveau confrère eu race.

— Mais non, jo veux sacrifier... •

— Allez vngij promener ailleurs ! Vous ne sacrifiez rien du tout. JM-ec
qui.'je ne vom* donne pas du vin pour votre argent?

.Te ne sais pas <se qui resterait à taire au consommateur à métaphore, si
ce n'est d'aller se plaindre dans les bureaux du Mémorial, où l'on par|e
,.i langui'-

* *

Cette manie de la métaphore sévit aussi a Nimcs.

Hier, dit UCourrier, un cocher de fiacre est tombé de son siège
entre les roues de sa voiture. Cet automédon avait peut-être fêté
avec trop d'empressement la purée septembrale.

Automédon et pttrét, rien que cela I

Comprenez-vous! Connaître cette liqueur divine, pétillante, réjouis
santé, généreuse, au bouquet de velours, et l'appeler... purée, ô croûtons!

* v

* *

Voici une charmante naïveté cueillie dans une feuille du Nord :
Un sieur Sremaux, qui à la suite d'un vol commis il y a un
mois envirop, avait pris la fuite, est revenu hier à Lille. Il a
été arrêté aussitôt après son arrivée. Il ne s'y attendait probable-
ment pas.
Calino, tu seras dpnc éternel!

Georges Stenne.

L'Echo de l'Oise, qui a trouvé le célèbre axiome : « Chaque histoire se
termine toujours par un dénotent,» me reproche d'avoir mis Arras
dans la Somme.' C'est une erreur sans doute; mais il est permis de con-
fondre un instant le Courrier du Pas-de-Calais avec le Mémnrinl d'A-
miens, deux yaJsins.

Ce n'est pa» Une raison pour dire que je ne sais pas la géographie. Je
puis affirmer i VÊcha que j'ai étudié celte matière, et particulièrement la
géographie dit département de l'Oise : j'en connais presque toutes les
communes, et je ne manque aucune occasion d'étendre mon érudition sur
ce point.

Dernièrement encore, en passant non loin de'Rcssons, je m'informai du
nom d'un village voisin.
_Monsieur, me répondit le paysan auquel je m'adressai, c'est ici

conchy-lss-pots.

Ainsi ! „ _

Li. b.

GALETTE À LÀ MAIN

Le bon Dieu ne vâ-t-il pas tirer exprès pour nous une deuxième
édition du déluge — motivée par les révolutions survenues dans
la Lune, ainsi qua l'explique la récente communieatiqn à l'Aca-
démie du jeune sr.viint. Flammarion?

M. Louis Veuillot n'hésiterait pss à se prononcer pour l'affir-
mative... | V

Que diable I il est avéré — dans l'Univers — que c'est à cause
jjp la Lune — et de son succès — que le tonnerre de Dieu nous
pahliole.

*

Pour ma part, si ce temps d'orages glacés continue, je ne suis
pas éloigné de demander à la Biajgpn Godillot la confection d'une
arche...

Le coptoin Noé étant mort, — depuis un léger laps, — son fils
Cham, du Charivari, lui succédera naturellement dans le com-
mandement de co Creat-Eattern biblique, où l'on fer» ertrer deux
paires de tous les animaux — journalistes compris — dont on
voudra conserver la race...

Il est bien entendu qu'on laissera M. Leplay dehors.

Qcc.:pons-npus un brin de ce roi Pétaud de l'Exposition.

L'autre jour, j'ai vainement cherché dans tout le Champ-de-
Mars la Lune, le Soleil; le Courrier français, etc., etc.

Ah ouiche! c'était comme si. Prével écrivait!

J'ai procédé alors à une enquête des plus minutieuses, et j'ai
appris — non sans quelque stupeur — que ces feuilles, si
réclamées, — et beaucoup d'autres non moins lues — arrivaient
bien, chaque matin, en paquets à l'Exposition ; mais que ces pa-
quets, d'après les instructions du commissariat-général, n'étaient
le plus souvent ouverts qu'à des intervalles éloignés, — dans des
cas extraordinaires, — les jours, par exemple, où Jules Valentin
commet un joli mot dans la Chronique de Paris!...

*
* *

M, Leplay me répondra sans doute qu'il a d'autres chats à
fouetter...

Ah ! ces chats-là, je les connais!

Je les ai entendus miauler dimanche — au moment où com-
mençait le concours international des musiques militaires — au-
tour du Palais de «l'Industrie, dont on leur avait brutalement
fermé les portes au nez, quand ils avaient payé en bel argent le
droit de les franchir— et au besoin de les forcer!

On venait de juger devant la cour d'assises du Calvados une
affaire non moins sanglante et non moins mystérieuse que
l'épouvantable boucherie de La Bostide-Bosplas. ,

M. Dennery, qui a des propriétés près de Caen, avait siégé
dans le jury.

L'accusé) — un Parisien, — avait été acquitté, faute de preuves,
comme Pallot.

Au moment de sortir du tribunal, l'auteur de la Grâce de Dieu
dp la Citerne d'Albi et de tant d'autres mélodrames fameux, sent
Quelqu'un qui le lire par la manche...

Il Be retourne :

C'était le parisien qu'on avait élargi.

* *

Voici tantôt huit jours que Paris, — plus trempé que le roacon
de Viot, — freqonne le vieux refrain de Fabre d'Eglantine :

11 pleut, il pleut, bergère!...

Mais où est-elle, hélas! cette pluie de la chanson — tiède,
lumineuse, emperlée, — sous laquelle Amaryllis, avec sa jupe
en tonnelet; gu* échelles de rubaa, l'œil de poudre de son hérisson
et Vasstdsine du coin de sa joue, ramène vers le bercail son trou-
peau frisé a blanc comme un président à mortier et enrubanné
de faveurs roses?

Où ce trumeau vivant, cet éventail animé, ce Sèvres en action
dans cet été maussade qui s'oublie sur nos têtes comme sur sa
paillasse un mioche ou un barbon?

— Deux mots, monsieur Dennery?

— Vou^ me connaissez ? »

— C'to bêtise! Est-ce que j' manque une de vos premières '.' Ah!
nom de d'ià ! c'est vous qui pouvez vous vanter d'preher joli-
ment un mélo! v

— Où voujez-vous en venir?

— Une superbe affaire, hein, la mienne? Assassinat, viol, in-
cendie, tout le tremblement ! Quelle pièce pour la Porte-Saint-
Martin, avec du décor, de la mise en scène et un ballet !

— Enfin?...

— Le scénario est tout tracé. Je me charge des détails Voyons,
la faisons-nous ?

Et comme M. Dennery se sauvait à toutes jambes :

— Dites àJVIarc Fournier que nous écrirons un rôle pour Ma-
riquita !...

On cause :

— Vous savez que miss Lowe, — des Menus-Plaisirs, — fonde
un journal ?

— Et il s'appelle ?

— La Cocotte.

— Un drôle de titre !

— Dame ! la loi sur la presse exige la signature.

Petit courrier

La Vogue Parisienne, — une feuille artistique et industrielle
très-littérairement dirigée et rédigée par MM. Arthur Berr de Tu-
riquo. et Amédée de Césena, — a publié en tête de son numéro de
samedi une lettre de Victor Hugo dans laquelle l'illustre exilé dé-
ment d'une façon des plus catégoriques le bruit qui, sur la foi
d'une correspondance du Havre, avait cai}pn' da son retour en
France et de son séjour à Paris.

Nous savions — personnellement — à quoi nous en tenir sur
la valeur de cet on dit.

^ Le jour même ». -\ sa présence était signalée au Théâtre-Français,
l'auteur <VIJemani adressait « à M. Emile Rlondet, dans 1*8 bureaux
de la Lunr, 5, cité Bergère, à Paris, » une enveloppe datée et tim-
brée de Guerncsey.

Nous saisissons cette occasion d'accuser réception de son envoi
au grand poète, en le remerciant du fond du cœur des sympa-
thies que, dans cette circonstance, il a bien voulu nous témoigner
une fois do plus.

M. Henry Morel m'a envoyé — avec une épigraphe aimable —
une biographe de mstdemoisejle Milla, dans laquelle, à propos
d'une Histoire de Suisse que j';:i contée un peu partout, il écrit les
lignes suivantes :

« Voici une autre historiette qui n'est pas inédite, je le déclare
hautement.

« E.lo a été narrée dans la Lune, pa-' 10mile lllondet, qui, lui-
même, la tenait de notre ami IIenry-]R.oger de Beauvoir, qui, lui-
jnênie.., »

Permettez, cher confrère :

D'abord, à l'époque où l'anecdote en question a paru dans la
Lune, je n'avais pas encore eu le plaisir de faire la connaissance
de M. Henry Roger de Beauvoir, auquel je n'ai parlé upur la pre-
mière fois que le jour où il est venu me remercjef d'avoir dit
publiquement un peu du bien que je pensais de son père.

Ensuite, votre ami ne pourrait guèr« tenir la chose que du
Club, d'Aurélien Scholl, où je l'ai mise tout au long, en 1865, s'il
me souvient.

Enfin, interrogez Milla..,

Elle a bien ri, je vous assure, lorsque JE LUI AI INVENTÉ,
la veille de son départ pour l'Allemagne, cet épisode de son
voyage !

*
* *

Vous ajoutez :

« Il n'entre pas dans nos habitudes de démarquer le linge, —
vrème lorsqu'il est en coton. «

Ces sentiments de probité vous honorent...

Mais pourquoi ce dédain du linge en coton'!

Est-ce que vous ne porteriez, par hasard, que des faux-cols de
papier Manc?

*

Je relève encore cecir— une page plus loin :
« Ce sonnet lui fut adressé à cette époque. »
Ce sonnet !. ..

0 jeune homme, ce sosn^t tst tiré du Régiment des Blondes que
le Gaulois inséra dans un temps.où l'on vous enseignait — proba-
blement — au collège les règles du TRIOLET!...

Décidément tout le monde s'en mêle!.,.

Après le Bonnet de coton, le Philosophe et la Surprise, voici venir

Les deux autres parapluies et les quatre
jambes qui accompagnaient le docteur, étaient
la propriété personnelle de ses deux aides :
Toby et Snob, deux gaillards, maigres comme
des loups dans la débine, blonds comme des
carottes cuites, et d'une taille qui rappe-
lait vaguement les jeunes peupliers tordus
par la brise de mer.

Dans quel but ce docteur quinquagénaire
et ses deux élèves à la fleur de l'âge, arpen-
taient-ils, à une heure aussi indue et par un
temps pareil, les ruelles de Rotherhithe?
C'est ce que la su'te de cette mystérieuse his-
toire tous apprendra peut-être.

En attendant, pour satisfaire immédiate-
ment les légitimes impatiences du lecteur,
disons tout de suite que le trio scientifique
qui pataugeait dans Rotherhithe, sous l'œil
placide des Watchmen, se rendant à la taverne
a du petit chien dans

le bonnet »— the Utile
; dog in the cap, — fa-
meux public-house
& amphibie de très-
i bas étage, construit
i sur pilotis dans la
vase (Jb« la marée laisse à découvert sur
les rives du fleuve.

Nous allons précéder le docteur et ses de
joli endroit, si vous le voulez bien.

col y!

dans

II

ï e petit eBiSen Aana le fromiet

« Au petit chien dans le bonnet » on boit un gin corsé qui cor-
rode légèrement les mesur s ï'étain, et de l'aie au poivre de
Cayenne, qui fait sortir les yeux de la tète, quand, pour ce ré-
sultat agréable, les coups de poing sont en retard. *

Le public qui se rassemble cbi.que nuit autour du compljpir du
maître du lieu, le Landlord, est, s'il faut l'avouer, ce qu'on appelle
un peu mêlé.

On voit «au petit chien dans le bonnet, » des boxeurs borgnes ou
manchots, au choix, dont la peau est craquelée comme la porce-
laine de ce nom, des filous de tout âge, des enh veurs de chiens,
des touristes forcés de la Nouvelle-Galle du Sud, des maquignons
émérites, des jockeys qui pèsent trente-trois livres, des amateurs
d'innocents combats de coqs. On y trouve encore çk et là, comme
des coquelicots dans les blés, d'aimables gentlemen dont le
couteau s'inséra dans des chairs humaines, par erreur sans
doute ; des vendeurs de cadavres, des clowns sans ouvrage ; des
marins qui ont oublié l'heure'du départ, viennent également de

minuit à quatre heures du matin savourer les liquides spiritueux
« du petit chien dans le bonnet. »

On cause peu sous les lambris crasseux de ce Voyou-Club ;
chacun pense à ses petites affaires dans son coin ou dans sa
box. En revanche, on y fume énormément.

Cependant, au moment où nous entrons dans ce modeste asile
des Bis et des Jeux britanniques, un sujet de conversation a été
mis sur le tapis.

• Ce sujet, c'est la mort du beau James Hoxton, la fleur des pois
du dandysme interlope, dont l'exécution avait eu lieu le matin
même, devant une foule considérable.

Généralement, « Au Pitit Chien dans le bonnet », on plaignait
beaucoup ce pauvre James, si courageux, si élégant, aux poings
d'acier.

Pour un malheureux coup de poignard donné dans les côtes
d'une femme, et, quelle femme? sa maîtresse (des affaires de
famille quoi, qui ne regardent personne), être pendu à la porte
de Newgate, c'est triste, et, qui plus est, c'est décourageant !

Tel est l'avis général des habitués de la taverne ; cet avis est
approuvé même par les femmes des gentlemen qui prennent la
parole.

— Cette Margan Slop avait bien besoin de crier à l'assassin,
pense tout haut une grande Irlandaise au nez épaté. Ça ne l'a pas

sauvée ?

— Excusez-moi, ma ravissante Turtle, vous vous trompez:
Margan-vit encore. Le fameux docteur Bugg l'a guérie en dix
jours.

— Faut croire qu'il se sera trompé, le cher homme, répondit
un convict libéré. Margan a pu assister à la condamnation de son
amant.

Ernest t>'Hkrvii.lt.

(La suik au prochain numéro.)
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Les trente-deux dents du pendu
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Régamey, Félix
Entstehungsdatum
um 1867
Entstehungsdatum (normiert)
1862 - 1872
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Frankreich
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 3.1867, Nr. 74, S. 74_3
 
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