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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 32.1910

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Nr. 1-2
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Boussac, Hippolyte: La spatule blanche: Platalea leucorodia, Linné
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Naville, Edouard: Les Anu jwn.w
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https://doi.org/10.11588/diglit.12679#0062
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52

LES ANU

Sociable et paisible, cet échassier vit en bons termes avec les autres oiseaux, et
l'on peut, sans danger, le laisser en liberté dans les basses-cours. Ses habitudes étant
plutôt diurnes, il se livre au repos après le coucher du soleil. Quoique sa chair savou-
reuse constitue un mets très délicat, il est fort peu inquiété par les chasseurs'.

Les moeurs de la Spatule blanche rappellent beaucoup celles de l'Ibis, mais rien ne
permet d'affirmer qu'elle fût, comme celui-ci, l'objet d'une grande vénération de la
part des Égyptiens. Cependant, elle semble avoir été en rapport direct avec le culte
d'Horus. Au temple de Bubastis, cet oiseau porte le nom de hent orthographié
Il est représenté sur la tête d'un génie tenant un poisson cle la main droite2. Dan?ce
bas-relief (fig. 2), la Spatule est associée à Khent-Miriti3, dieu de Latopolis où il était
adoré sous la forme d'un rat. Le chapitre xvn du Livre des Morts le place parmi les
sept lumineux, énumérés dans l'ordre suivant : Amset, Hapi, Tiaoumoutef, Kebsen-
nouf, Maa-en-Tef, Khn-Bakaf, Hor-em-Khent-Miriti4, noms par lesquels on dési-
gnait les sept étoiles de la Grande-Ourse. Khent-Miriti et la Spatule blanche correspon-
draient donc à l'étoile w, la dernière de cette constellation.

LES ANU If!

PAR

Edouard Navillk

(avec une planche)

Les Anu sont une population dont on retrouve très souvent le nom clans les
inscriptions égyptiennes. On a donné à ce nom des interprétations assez diverses. On
les appelle en général des populations clu sud de l'Égypte et du Sinaï\ surtout des
populations nubiennes. Brugsch, s'appuyant sur ce que J veut dire un pilier ou une
colonne en pierre, traduit ce nom par un habitant des montagnes, un Troglodyte. A
l'époque ptolémaïque, il considère ces Troglodytes comme les populations qui habitaient
entre le Nil et la mer Rouge6.

M. Max Miiller restreint beaucoup le domaine des Troglodytes, qui, suivant lui, ne
s'étendaient guère plus loin que Coptos ; ils n'ont jamais passé le Nil, et leur nom est
intimément lié à l'Orient7.

Longtemps on a cru que la mention de ce peuple n'était pas plus ancienne que
Senousrit Ier, qui en parle dans une stèle maintenant au Musée de Florence, et qui même
cite plusieurs tribus de ce peuple8.

1. Brehm, La Vie des Animaux illustrée, les Oiseaux, t. II, p. 622 et suiv. Éd. franç. (1869-1870).

2. E. Naville, The Festioal Hall of Osorkon II in the great temple of Bubastis, pl. XII, (îg. 2.

3. l'une des formes de l'Horus d'Edfou, à l'époque ptolémaïque.

4. E. Naville, Das /Egyptisehe Todtenbuch der XVIII. bis XX. Dynastie, II, p. 55-56.

5. Pleyte, Chapitres supplémentaires du Licre des Morts, 2e partie, p. 156.

6. Géogr., ii, p. 5; Hungersnot, p. 93 et suiv.; Vôlkerliste, p. 46, 55.

7. Asien und Kuropa, p. 21.

8. Schiaparelli, Museo arch. die Firenze, t. I, p. 243; Breasted, Proc. Bibl. Arch., vol. 23, p. 230.
 
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