14 REVUE COMIQUE 22 octobre 1871.
un plaisir un de ces quatre matins de travailler pour la Russie
comme ils ont travaillé pour la boutique anglaise.
Les Russes ont ainsi de l'occupation de leur côté et ne nous
gêner ont guère.
Le Danemark est cuit à point, bon à
être servi.
La Hollande est aussi un joli mor-
ceau.
Rien de la Suède, de la Nonvègc !
laissons tout ;cela se confire dans sa
glace.
Et la Suisse 1
Ah! la Suisse, bon pays. Beaucoup
de montres, des pendules à foison,
mais trop de montagnes. Il faudra conserver cela pour les
eommuneux, et les touristes.
L'Autriche, une bouchée! un de ces jours François-Joseph
donnera le bras à nos bras frires de Saxe, de Bavière et de
Hanovre.
L'Italie, nous y penserons demain ; depuis huit siècles et
plus, l'Allemagne a toujours eu là ses palais et malsons de
plaisance. C'est écrit. Les Italiens le savent bien. Un joli petit
palais à Florence, à Rome et à Naples, pour cuire au soleil nos
rhumatismes u Nord. Voici de l'hygiène politique et de la
bonne!
En Espagne rien a
prendre ; laissons le jeu-
ne roi se livrer à l'étude
des castagnettes natio-
tionales. Un peu de mu-
sique ne nuit pas?
— .Mais, mon ami, ne
craignez-vous pas que
les gens ne se ravisent,
et que tout le monde, un beau jour, ne nous tombe sur le dos.
— Bah! bah! tout cela est possible... plus tard! mais d'ici-
là il passera beaucoup d'eau sous le pont de Kehl. Notre Fritz
se débrouillera.
VERSAILLES S'ENNUIE
Versailles t'ennuie... et sa voix
M'attriste... — Noire ciel qu'Octobre
A tendu <lc gris est plus sobre
Pc pleurs que lu cii<: t/cs rois.
De quelle fièvre est-elle atteinte?
D'où lui peut venir tout ce fiel?
Sur sa lèvre ardente, le miel
Se métamorphose eu absinthe.
Elle a. depuis trente longs jours,
L'air penche, le visage humide
De la femme qu'un sort perfide.
Arrache à ses premiers amours.
II n'est pas, de Lille à Toulouse.
De Brest à Dijon, il n'est pas
De ville poussant plus d'« hélas! »
— Versailles, je crois, est jalouse !
Cela peut paraître d'abord
Une conjecture insensée...
— Jalouse ! — Oh I l'étrange pensée!
De quoi doue? quel centre, quel port,
un plaisir un de ces quatre matins de travailler pour la Russie
comme ils ont travaillé pour la boutique anglaise.
Les Russes ont ainsi de l'occupation de leur côté et ne nous
gêner ont guère.
Le Danemark est cuit à point, bon à
être servi.
La Hollande est aussi un joli mor-
ceau.
Rien de la Suède, de la Nonvègc !
laissons tout ;cela se confire dans sa
glace.
Et la Suisse 1
Ah! la Suisse, bon pays. Beaucoup
de montres, des pendules à foison,
mais trop de montagnes. Il faudra conserver cela pour les
eommuneux, et les touristes.
L'Autriche, une bouchée! un de ces jours François-Joseph
donnera le bras à nos bras frires de Saxe, de Bavière et de
Hanovre.
L'Italie, nous y penserons demain ; depuis huit siècles et
plus, l'Allemagne a toujours eu là ses palais et malsons de
plaisance. C'est écrit. Les Italiens le savent bien. Un joli petit
palais à Florence, à Rome et à Naples, pour cuire au soleil nos
rhumatismes u Nord. Voici de l'hygiène politique et de la
bonne!
En Espagne rien a
prendre ; laissons le jeu-
ne roi se livrer à l'étude
des castagnettes natio-
tionales. Un peu de mu-
sique ne nuit pas?
— .Mais, mon ami, ne
craignez-vous pas que
les gens ne se ravisent,
et que tout le monde, un beau jour, ne nous tombe sur le dos.
— Bah! bah! tout cela est possible... plus tard! mais d'ici-
là il passera beaucoup d'eau sous le pont de Kehl. Notre Fritz
se débrouillera.
VERSAILLES S'ENNUIE
Versailles t'ennuie... et sa voix
M'attriste... — Noire ciel qu'Octobre
A tendu <lc gris est plus sobre
Pc pleurs que lu cii<: t/cs rois.
De quelle fièvre est-elle atteinte?
D'où lui peut venir tout ce fiel?
Sur sa lèvre ardente, le miel
Se métamorphose eu absinthe.
Elle a. depuis trente longs jours,
L'air penche, le visage humide
De la femme qu'un sort perfide.
Arrache à ses premiers amours.
II n'est pas, de Lille à Toulouse.
De Brest à Dijon, il n'est pas
De ville poussant plus d'« hélas! »
— Versailles, je crois, est jalouse !
Cela peut paraître d'abord
Une conjecture insensée...
— Jalouse ! — Oh I l'étrange pensée!
De quoi doue? quel centre, quel port,
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
La semaine
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La revue comique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
ZST 3069 C RES::1.1871
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildbeschriftung: "Caucase"; "Opium, indigo, riz, perles, diamants, cotons, soies"; "Caraffes frappees sueda"; "Mt. S. Denis"; "Italie"
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Thema/Bildinhalt (normiert)
Zweispitz <Motiv>
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La revue comique, 1.1871, Nr. 2, S. 14
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg