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38

REVUE COMIQUE

29 octobre 1871.

ourse

Et la Bourse montait
toujours.

Cependant elle ne sau-
rait toujours monter: il
faut bien un peu de baisse
de temps en temps à
messieurs les haussiers,
^jH| quand ce ne serait que
pour reprendre haleine.

La place est chargée,
dit-on, la belle affaire;
de temps en temps les citoyens baissiers font courir ce bruit
pour déboulonner la colonne de hausse, et en somme ils
n'y ont réussi guère jusqu'ici.

On n'a plus d'argent, ni d'or, dit-on, demain il n'y aura
plus que du papier, qu'importe i

Croyez-vous que les Prussiens garderont tout l'or et tout
l'argent d'Europe à prendre le frais dans leurs caves?

Un de ces quatre matins, ils les remettront à circuler, et
ils nous reviendront sous toutes les formes; qui sait même
s'ils ne serviront point à acheter de la rente française au
pair !

D'ici là peut-être, mais ce ne sera qu'un moment à passer,
on payera la dépense en nature, une paire de souliers pour
un poulet, un gigot de mouton pour un chapeau, etc., etc.

À moins qu'on ne se décide pour un temps à éditer des
billets de banque de 5 et de 10 francs comme en Italie.

Ce qui n'empêche pas la rente italienne de monter,
Comme la banque des Pays-Pas, qui se marie avec la
banque de Paris,

Comme la Société immobilière, à cause de son mariage
avec M. Haussmann,

Comme le Crédit Mobilier français à cause de son mariage
avec lé Crédit mobilier espagnol.

Il faut néanmoins penser que les divorces sont permis.

A tout prendre, j'aime mieux encore de la rente fran-

çaise.

Nueingen.

La M

ode

on commence à ren-
trer dans notre cher
Paris;on reprend les ha-
bitudes interrompues:
les voitures circulent
en plus grand nombre;
quelques élégants équi-
pages se montrent : on
retourne au bois comme
avant: on s'habille.etjo
voudrais bien que ce ne
fût pas comme avant •
car il m'est impossible
d'approuver ces toilettes
faites de morceaux d'é-
toffes parfois bigarrés,
placés les uns au bout
des autres.pouvant pas-
ser aussi bien pour l'œu-
vre d'un tapissier que
pour celle d'une coutu-
rière: j'espère donc (pie
Mesdames les couturiè-
res vont cesser de faire
concurrence aux costu-
miers des Bouffes.

Nous savons des maisons où des gens de goût s'étudient à révolution-
ner nos costumes et s'attachent surtout à leur enlever le caractère opéra-
comique qui a succède aux crinolines de ridicule mémoire. Ces costumes
inaugurés par la dynastie des Iîenoitons ont faille tour du monde au dé-
triment de la grâce et de l'élégance de la femme.

Je ne puis passer sous silènes cette mode absurde que trop de femmes
ont adoptée, de se charger la tète d'une profusion de cheveux cueillis
de tous côtés; certaines sont arrivées à une telle exagération que leur
lëte prend un volume hors de proportions; qu'elles se persuadent bien
qu'elles ne trompenl personne; qu'elles n'excitent pas l'admiration,
mais simplement la curiosité, et qu'elles ne s'étonnent pas si on s'ou-
bliait un jour jusqu'à leur demander l'adresse du fournisseur de leurs
énormes chignons, de leurs grosses nattes et des belles boucles qu'une
épingle infidèle pourrait bien laisser choir à la grande confusion de la
propriétaire.

Vous me direz peut-être que cette abondance de faux cheveux est in-
dispensable pour parer à l'exiguité des chapeaux, qui peuvent être fort
jolis, mais qui ne préservent ni du soleil ni du froid, laissent voj jolies
oreilles au vent et exposent les perles qui accompagnent si bien votre
sourire à Changer de couleur, puis à disparaître ; cette mode me rappelle
le jeu à qui perd gagne, car les femmes qui ont réellement rie belles che-
velures semblent être les plus mal partagées: que dirait-on si les gens qui
ont été abandonnés par leurs dents, ce meuble si utile, sous prétexte de
vous montrer leur opulence, se faisaient poser 48 dents au lieu de

Itien n'est beau que le vrai : tachez donc que le faux lui ressemble si
bien qu'il y ait illusion complète. Un vieux beau, rie mes amis, était telle-
ment convaincu de ceci,qu'il avait dans son armoire à secret une collec-
tion de perruques rte tailles progressives; quelques cheveux blancs er-
raient ni et là rians les cheveux noirs; tons les trois iours, il changeait
de perruque; arrivé au numéro 10. ses cheveux étaient trop longs; son
coiffeur venait: il remettait la perruque numéro 1, et s'était fait couper
les cheveux.

Si je vous dis sincèrement ma pensée, mesdames, sur les modes qui
sont par trop comiques, je ne négligerai jamais rte vous donner à l'occa-
sion un bon avis lorsque je croirai pouvoir vous être utile : le froid, les
brouillards nui commencent à annoncer l'hiver m'ont conriuite hier à
chercher des cache-nez, ainsi nommés parce qu'ils se mettent autour du
cou, pour mes enfants et pour moi : j'ai trouvé au Comptoir des Indes.
129. boulevard Sébastopol, des choses ravissantes, des foulards tissés
dont les dessins nouveaux et charmants ont une douceur de coloris qui
s'harmonisera facilement avec toutes vos toilettes et avec vos gilets,
messieurs. Les prix suivent une progression qui prrmet à toutes les
bourses d'aller au Comptoir ries Indes chercher un préservatif contre les
maux rie gorge.

L'amour rie la peinture s'est tellement propagé, que bien ries femmes
comme il faut (des autres il n'en sera jamais question ici) passent, ou
pprdent un temps considérable à se transformer en pastel: quelle erreur!
BllfS ont pu être entraînées dans cette voie par les ravissants pastels
de MM. Vidal. Huas et Ce; entraînement dangereux, fatal même, car ce
genre de peinture n'embellit personne et n'attrapera que celles qui se
livrent à cette branche de l'art I.e jour où elles voudront y renoncer,
elles ne le pourront plus : il faudra conserver le pinreau. leur peau sera
fanée, ridée, tannée; qu'elles me pardonnent cette dure vérité.

Renoncez donc, s'il en est temps encore, au blanc, au noir, au rouge,
voire même à la poudre rie riz dont quelques-unes s'enfarinent, et laissez-
moi vous le répéter en terminant : «Itien n'est beau que le vrai.le vrai seul

est aimable. » *'„•_,'*

Marie rie \ ..

L'Administratevr-Gérant : J. Laffitte.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
La bourse La mode
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La revue comique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
ZST 3069 C RES::1.1871

Objektbeschreibung

Objektbeschreibung
Sonstige Angaben: "Lefman.Sc"

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Bertall
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Mann <Motiv>
Mode <Motiv>
Versteck
Ratte <Motiv>
Schlangen <Motiv>
Loch
Frankreich
Tauschhandel
Karikatur
Frau <Motiv>
Damenmode <Motiv>
Satirische Zeitschrift

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La revue comique, 1.1871, Nr. 3, S. 36

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