Otto aurait eu plutôt envie de lui toucher le derrière d'une botte neusement, aile/, vous-en.
engeresse, mais il ne toucha rien; une idée lumineuse venait de Je connais Juliette. Vous ne
lui t'ulgurer dans l'es- saurez rien. Ce qu'elle est
prit. Si cet être gro- « ostinée », c'est à ne pas
tesque possédait, lui, croire:
laclédel'hermétique Et les incompréhensibles
refus de Mrae En- paroles du vieux serviteur
gelmaria? Pourquoi étaient rythmées par la sè-
oas? Est-ce qu'on ne clie crécelle de la pendule
voyait pas tous les qu'il remontait toujours,
jours, dans les fa- continuant :
milles, les vieux ser- — En Russie, peut-être
viteurs connaître que vous ne connaissez pas
mieux leurs maîtres ces scrupules-là. Mais en
et leurs secrets que France, voyez-vous, les
ces maîtres eux- femmes ont souvent des
mêmes? idées à elles. Et puis, il y a
En proie à cette l'éducation !... Ah ! la so-
idôe fixe, le jeune ciété ! Ce sont souvent les
Russe, surmontant religieuses qui leur fourrent
toutes ses rôpugnan- toutes ces bêtises-là dans la
ces, finit par prendre tète!... Enfin, vous m'avez
la main rubigineuse compris !
de l'invalide, et, la — Mais fichtre non ! pro-
voix amicale : testa le jeune homme.
— Merci, mon — Tant mieux ! Je préfère Frémissant, décidé à tous les sacrifices.
vieux Bignol. Il n'y ça !
a pas de petites mar- Il eut brusquement la parole coupée par un effroyable grincement
ques d'intérêt pour métallique qui partait delà pendule, pareil au dévidage d'un ruban
un homme dans mon d'acier sur des dents de scie. Le grand ressort venait de se casser,
cas. Son refus m'a
ankylosé littérale-
ment. Il est inexpli-
ne malheureuse enfant qui va se manger le cœur. cable et foudroyant.
. C'est de l'insondable
I ''irric par de l'inouï. Y comprends-tu quelque chose, voyons?
~~ Moi ?
j Oui toi, toi qui es presque de la famille, toi qui...
irn". Vloillard l'interrompit de son ricanement ferrugineux, d'une
,.le si informée, cette fois, qu'Otto espérant une révélation,
J?*» haletant :
\j. y comprends-tu quelque chose?
^ P. brusquement, le défiant serviteur devint froid :
Rien du tout, fit-il, maussade.
>0tt0
Otto pris à la gorge par une forte odeur do rhum.
— Je m'en avais douté. Ça n'était pas naturel qu'elle se laisse
remonter comme ça sans rien dire.
Et, hochant la tête :
— L'horlogerie est bien tombée, fit-il tristement.
Il tourna le dos et s'éloigna en étirant sa jambe comme un cra-
paud blessé, en
grinçant :
— Je vais re-
monter celles
du second...
— Pas encore,
Sa tète déménageait quelquefois. ""^fe**"' C/ ' " ' " ré'olué16
tous les
i&nol' fVeC Un geste d'accablement, se laissa''tomber sur un siège. \r Frémissant, décidé à
et, ^/J ,le considéra un instant du trou de vrille de son œil vairon, Jp* J \ sacrifices, Ouskhelkoff lui barrait
^ soiument : /j JB£ \ 1° passage, en lui tendant un billet
Aenez, Monsieur, exclama-t-il, j'aime mieux vous dire ! A^fë^L n A de bamlue :
Otto releva la tête, palpitant. / / V^XXnvMV V — Je veux savoir, ordonna-t-il...
Lors, le vieillard lâcha, d'un IX* y \ Je veux xlne tu Parl^s> horrible
ton bourru : IaCL f Y vieillard! Donc déjà!
— Allez vous-en. m^/ J . \ Oscar prit le billet, le regarda,
Puis, avec un haussement */// f \ le flaira en le palpant, puis, fixant
d'épaules, il clopina jusqu'à la // J \ son petit œil d'élèphanl sur ie
pendule qu'il sé mit à remonter J/ Al \ Russe, il se croisa les bras dans
avec frénésie, en mâchonnant : Qs Jff une attitude de défi, que sa lévite
— Tout ça, ça me fait perdre ' St -, ..S rendait impossible à décrire :
mon temps. J'ai encore six pen- 1*EK^^-ir — Ah ça! monsieur le baron,
dules a remonter.....u, Mon- ^^^PfcCÏ^ cria-t-il, trafique, pour qui donc
sieur... Seulement, vous auriez CJ, mc Pariez-vous?
beaucoup mieux fait de rester _ 7^*1 Et il ajouta, plus familièrement :
chez vous, parce que voilà une ^O*", \ —Vous n'avez pas la trouille,
Lceranciro malheureuse enfant qui va se ' * jeune homme !
efc&ort venait de se casser. manger le cœur du chagrin de vive le tsar' ,>uis' brusquement, le ton Chan-
^ ne pas être votre femme. gé, la voix lamentable, pendant
°clat • "s puisque je la supplie de l'être! gémit Otto dont le crâne que le parchemin bouilli de sa vieille face d'épouvantail se gauflrait
^ J't. d'angoisse, comme un cuir de Cordoue :
•histement. Ça n'en est que plus pénible pour elle... Tenez, so- — Plus un mot, au nom du ciel, s'ôcria-t-il. Allez vous-en, vous
engeresse, mais il ne toucha rien; une idée lumineuse venait de Je connais Juliette. Vous ne
lui t'ulgurer dans l'es- saurez rien. Ce qu'elle est
prit. Si cet être gro- « ostinée », c'est à ne pas
tesque possédait, lui, croire:
laclédel'hermétique Et les incompréhensibles
refus de Mrae En- paroles du vieux serviteur
gelmaria? Pourquoi étaient rythmées par la sè-
oas? Est-ce qu'on ne clie crécelle de la pendule
voyait pas tous les qu'il remontait toujours,
jours, dans les fa- continuant :
milles, les vieux ser- — En Russie, peut-être
viteurs connaître que vous ne connaissez pas
mieux leurs maîtres ces scrupules-là. Mais en
et leurs secrets que France, voyez-vous, les
ces maîtres eux- femmes ont souvent des
mêmes? idées à elles. Et puis, il y a
En proie à cette l'éducation !... Ah ! la so-
idôe fixe, le jeune ciété ! Ce sont souvent les
Russe, surmontant religieuses qui leur fourrent
toutes ses rôpugnan- toutes ces bêtises-là dans la
ces, finit par prendre tète!... Enfin, vous m'avez
la main rubigineuse compris !
de l'invalide, et, la — Mais fichtre non ! pro-
voix amicale : testa le jeune homme.
— Merci, mon — Tant mieux ! Je préfère Frémissant, décidé à tous les sacrifices.
vieux Bignol. Il n'y ça !
a pas de petites mar- Il eut brusquement la parole coupée par un effroyable grincement
ques d'intérêt pour métallique qui partait delà pendule, pareil au dévidage d'un ruban
un homme dans mon d'acier sur des dents de scie. Le grand ressort venait de se casser,
cas. Son refus m'a
ankylosé littérale-
ment. Il est inexpli-
ne malheureuse enfant qui va se manger le cœur. cable et foudroyant.
. C'est de l'insondable
I ''irric par de l'inouï. Y comprends-tu quelque chose, voyons?
~~ Moi ?
j Oui toi, toi qui es presque de la famille, toi qui...
irn". Vloillard l'interrompit de son ricanement ferrugineux, d'une
,.le si informée, cette fois, qu'Otto espérant une révélation,
J?*» haletant :
\j. y comprends-tu quelque chose?
^ P. brusquement, le défiant serviteur devint froid :
Rien du tout, fit-il, maussade.
>0tt0
Otto pris à la gorge par une forte odeur do rhum.
— Je m'en avais douté. Ça n'était pas naturel qu'elle se laisse
remonter comme ça sans rien dire.
Et, hochant la tête :
— L'horlogerie est bien tombée, fit-il tristement.
Il tourna le dos et s'éloigna en étirant sa jambe comme un cra-
paud blessé, en
grinçant :
— Je vais re-
monter celles
du second...
— Pas encore,
Sa tète déménageait quelquefois. ""^fe**"' C/ ' " ' " ré'olué16
tous les
i&nol' fVeC Un geste d'accablement, se laissa''tomber sur un siège. \r Frémissant, décidé à
et, ^/J ,le considéra un instant du trou de vrille de son œil vairon, Jp* J \ sacrifices, Ouskhelkoff lui barrait
^ soiument : /j JB£ \ 1° passage, en lui tendant un billet
Aenez, Monsieur, exclama-t-il, j'aime mieux vous dire ! A^fë^L n A de bamlue :
Otto releva la tête, palpitant. / / V^XXnvMV V — Je veux savoir, ordonna-t-il...
Lors, le vieillard lâcha, d'un IX* y \ Je veux xlne tu Parl^s> horrible
ton bourru : IaCL f Y vieillard! Donc déjà!
— Allez vous-en. m^/ J . \ Oscar prit le billet, le regarda,
Puis, avec un haussement */// f \ le flaira en le palpant, puis, fixant
d'épaules, il clopina jusqu'à la // J \ son petit œil d'élèphanl sur ie
pendule qu'il sé mit à remonter J/ Al \ Russe, il se croisa les bras dans
avec frénésie, en mâchonnant : Qs Jff une attitude de défi, que sa lévite
— Tout ça, ça me fait perdre ' St -, ..S rendait impossible à décrire :
mon temps. J'ai encore six pen- 1*EK^^-ir — Ah ça! monsieur le baron,
dules a remonter.....u, Mon- ^^^PfcCÏ^ cria-t-il, trafique, pour qui donc
sieur... Seulement, vous auriez CJ, mc Pariez-vous?
beaucoup mieux fait de rester _ 7^*1 Et il ajouta, plus familièrement :
chez vous, parce que voilà une ^O*", \ —Vous n'avez pas la trouille,
Lceranciro malheureuse enfant qui va se ' * jeune homme !
efc&ort venait de se casser. manger le cœur du chagrin de vive le tsar' ,>uis' brusquement, le ton Chan-
^ ne pas être votre femme. gé, la voix lamentable, pendant
°clat • "s puisque je la supplie de l'être! gémit Otto dont le crâne que le parchemin bouilli de sa vieille face d'épouvantail se gauflrait
^ J't. d'angoisse, comme un cuir de Cordoue :
•histement. Ça n'en est que plus pénible pour elle... Tenez, so- — Plus un mot, au nom du ciel, s'ôcria-t-il. Allez vous-en, vous
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
L'Argonaute
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 109 (5 Décembre 1896), S. 7
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg