Le lendemain il arrivait à Paris.
Le jour même il tombait à Bonnes Grâces aux pieds de Juliette qui
eut le cri des bonheurs retrouves. Mais que de rose pudiquement
répandu quand balbutia sur d'autres lèvres, en un hymne d'amour,
le secret puéril qui avait failli les séparer... Et quelle douceur ensuite
à apprendre dessillée, qu'il fallait être un sacrilège fabricant d'irriga-
teurs â billes pour l'avoir méconnue et désaimée...
Le mariage fut célébré le mois suivant, dans la cathédrale de
Sèvres. Au retour les époux omparadisés trouvèrent sur le perron
l'affreux Bignol qui se préparait déjà a ('tendre sur leurs têtes des
mains bénédictrices beaucoup plus sales que d'habitude.
Otto saisit cette occasion pour lui signifier ses huit jours, enveloppés
dans une petite rente. Le vieux serviteur ne s'étonna pas, et se con-
tenta de murmurer d'une voix émue où le kirsch pleurait :
Ça va me permettre de me retirer chez ma vieille mère.
(Le drôle était orphelin depuis l'exposition de 1867, sa mère ayant
été frappée par une machine à décortiquer, n'avait jamais reparu, du
moins de façon à ce qu'on pût la reconnaître. Quanta son père, c'était
lui qui s'était refusé à reconnaître Oscar).
Willy et Andrée Cocotte.
LA JUPE IMPROVISÉE
UN ACCIDENT DE VOITURE
— F... moi l'camp ! Que je ne te revoie — Allons bon! ma robe est prise... Ouvre donc, sale rosse, ma robe est
•lusl . Auguste, ouvre, mon chéri... prise!
( Voix à la cantonnade). — j'ia connais.
— Ali ! pis, garde-la ma robe si tu y Pas embarrassée pour si peu. Avec ma pèlerine voilà une jupe
tk'iis... . improvisée.
Nous avons le plaisir d'an-
noncer que M. Robida, le fin
et savant dessinateur, l'humo-
riste si ingénieux du XXe siècle,
et l'illustrateur qui a si vive-
ment évoqué la vie de nos pères,
devient le collaborateur du
RIRE.
Nous publierons dans notre
prochain numéro, à l'occasion
du Salon du Cycle, une très
curieuse série de M. Robida
sur l'Automobilisme à travers
Dessin do Rovjbiixe. On lit dans les journaux du lendemain :
les âges. (< I a toute charmante Mu- X... vient de lancer une nouvelle jupe de cycliste vraiment
délicieuse. »
Dessins d« M. Radiguet.
Le jour même il tombait à Bonnes Grâces aux pieds de Juliette qui
eut le cri des bonheurs retrouves. Mais que de rose pudiquement
répandu quand balbutia sur d'autres lèvres, en un hymne d'amour,
le secret puéril qui avait failli les séparer... Et quelle douceur ensuite
à apprendre dessillée, qu'il fallait être un sacrilège fabricant d'irriga-
teurs â billes pour l'avoir méconnue et désaimée...
Le mariage fut célébré le mois suivant, dans la cathédrale de
Sèvres. Au retour les époux omparadisés trouvèrent sur le perron
l'affreux Bignol qui se préparait déjà a ('tendre sur leurs têtes des
mains bénédictrices beaucoup plus sales que d'habitude.
Otto saisit cette occasion pour lui signifier ses huit jours, enveloppés
dans une petite rente. Le vieux serviteur ne s'étonna pas, et se con-
tenta de murmurer d'une voix émue où le kirsch pleurait :
Ça va me permettre de me retirer chez ma vieille mère.
(Le drôle était orphelin depuis l'exposition de 1867, sa mère ayant
été frappée par une machine à décortiquer, n'avait jamais reparu, du
moins de façon à ce qu'on pût la reconnaître. Quanta son père, c'était
lui qui s'était refusé à reconnaître Oscar).
Willy et Andrée Cocotte.
LA JUPE IMPROVISÉE
UN ACCIDENT DE VOITURE
— F... moi l'camp ! Que je ne te revoie — Allons bon! ma robe est prise... Ouvre donc, sale rosse, ma robe est
•lusl . Auguste, ouvre, mon chéri... prise!
( Voix à la cantonnade). — j'ia connais.
— Ali ! pis, garde-la ma robe si tu y Pas embarrassée pour si peu. Avec ma pèlerine voilà une jupe
tk'iis... . improvisée.
Nous avons le plaisir d'an-
noncer que M. Robida, le fin
et savant dessinateur, l'humo-
riste si ingénieux du XXe siècle,
et l'illustrateur qui a si vive-
ment évoqué la vie de nos pères,
devient le collaborateur du
RIRE.
Nous publierons dans notre
prochain numéro, à l'occasion
du Salon du Cycle, une très
curieuse série de M. Robida
sur l'Automobilisme à travers
Dessin do Rovjbiixe. On lit dans les journaux du lendemain :
les âges. (< I a toute charmante Mu- X... vient de lancer une nouvelle jupe de cycliste vraiment
délicieuse. »
Dessins d« M. Radiguet.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Un accident de voiture; La jupe improvisée
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 110 (12 Décembre 1896), S. 5
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg