sourit, aussi... mais elle voit la couronne d'épines à travers la
fufrïèe des parfums... Et des larmes de sang coulent sous son
voile blanc.
« Le monde va se prosterner devant le divin Jésus.
« Les petits sont prêts avec leurs bouquets de roses d'hiver,
et les voilà faisant claquer leurs petits sabots blancs dans la nuit
froide, éclairés par l'étoile (lu berger. Ils arrivèrent à l'établi,
au moment où une belle princesse demandait que chacun de
ses sourires ne laissât pas de trace an coin de ses beaux-
yeux...
« Après qu'ils eurent, vu défiler
le monde entier, leur tour enfin
arriva.
« Or Jésus dit à Fléchette :
« — Tu ne vends pas tes roses
d'hiver, paire que j'en ai trop semé
sur la terre. Si tu le veux, je vais
faire de tes roses des fleurs hideu-
ses et sans parfum et tu en ven-
dras un grand nombre.
« Et, comme le garçon s'incli- <,
La bonne Vierge. La malheureuse princesse. nait pour remercier le petit Jésus, Le radeau du Roi mage.
Fléchette l'arrêta vivement.
« — Vendre toutes ses roses d'hiver ! Les voir devenir hideuses et sans parfum ! C'était trop
fort pour Fléchette. File ne put consentir à un aussi grand sacrifice.
« Et comme il y avait encore là un des grand rois .Mages, il fut si touché de ce grand
Ils reneonlivrent les petits juifs
^intéressement, qu'il remplit d'or trois grands coffrets enrichis de rubis et. d'émeraudes,
('°nt il Jeur fît aussitôt présent.
« Alors les enfants repartirent chargés de leurs précieux trésors, faisant claquer leurs
Petits sabots blancs sur la longue route froide éclairée, par l'étoile du berger. Ils
'''"montrèrent, tous les petits juifs à qui Jésus n'apporte jamais rien dans leurs sou-
pers.
(( Us avaient des occasions superbes dont ils firent profiter Fléchette et Radichon, qui
Rangèrent tout leur or contre de ravissants petits soldats de plomb, ils purent même
''''•'c l'échange des coffrets contre un grand châle en laine du Thibet qui plaisait beau-
OUp à Fléchette. Puis ils souhaitèrent bon voyage aux aimables petits marchands. Joyeux,
J'^ant claquer leurs petits sabots blancs, bien persuadés que l'argent ne fait pas le bon-
ils rentrèrent se coucher, éclairés par l'étoile du berger.
(< Puis ils s'endormirent sous leur toit fleuri de roses d'hiver. »
Mmo J.-L. Foiî a i \.
Le sommeil sous le petit pommier.
Ils souhaitèrent bon voyage aux aimables petits marchands
fufrïèe des parfums... Et des larmes de sang coulent sous son
voile blanc.
« Le monde va se prosterner devant le divin Jésus.
« Les petits sont prêts avec leurs bouquets de roses d'hiver,
et les voilà faisant claquer leurs petits sabots blancs dans la nuit
froide, éclairés par l'étoile (lu berger. Ils arrivèrent à l'établi,
au moment où une belle princesse demandait que chacun de
ses sourires ne laissât pas de trace an coin de ses beaux-
yeux...
« Après qu'ils eurent, vu défiler
le monde entier, leur tour enfin
arriva.
« Or Jésus dit à Fléchette :
« — Tu ne vends pas tes roses
d'hiver, paire que j'en ai trop semé
sur la terre. Si tu le veux, je vais
faire de tes roses des fleurs hideu-
ses et sans parfum et tu en ven-
dras un grand nombre.
« Et, comme le garçon s'incli- <,
La bonne Vierge. La malheureuse princesse. nait pour remercier le petit Jésus, Le radeau du Roi mage.
Fléchette l'arrêta vivement.
« — Vendre toutes ses roses d'hiver ! Les voir devenir hideuses et sans parfum ! C'était trop
fort pour Fléchette. File ne put consentir à un aussi grand sacrifice.
« Et comme il y avait encore là un des grand rois .Mages, il fut si touché de ce grand
Ils reneonlivrent les petits juifs
^intéressement, qu'il remplit d'or trois grands coffrets enrichis de rubis et. d'émeraudes,
('°nt il Jeur fît aussitôt présent.
« Alors les enfants repartirent chargés de leurs précieux trésors, faisant claquer leurs
Petits sabots blancs sur la longue route froide éclairée, par l'étoile du berger. Ils
'''"montrèrent, tous les petits juifs à qui Jésus n'apporte jamais rien dans leurs sou-
pers.
(( Us avaient des occasions superbes dont ils firent profiter Fléchette et Radichon, qui
Rangèrent tout leur or contre de ravissants petits soldats de plomb, ils purent même
''''•'c l'échange des coffrets contre un grand châle en laine du Thibet qui plaisait beau-
OUp à Fléchette. Puis ils souhaitèrent bon voyage aux aimables petits marchands. Joyeux,
J'^ant claquer leurs petits sabots blancs, bien persuadés que l'argent ne fait pas le bon-
ils rentrèrent se coucher, éclairés par l'étoile du berger.
(< Puis ils s'endormirent sous leur toit fleuri de roses d'hiver. »
Mmo J.-L. Foiî a i \.
Le sommeil sous le petit pommier.
Ils souhaitèrent bon voyage aux aimables petits marchands
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Conte de Noёl pour un tout petit gosse. Fléchette et Radichon
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 112 (26 Décembre 1896), S. 7
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg