le gazon de la piste, il saute adroitement en l'air et se met à galoper Devant les tribunes, Tout-à-V Égout prend le meilleur.
sur la tête des jockeys de ses rivaux. Les journaux spéciaux ré- Parbleu ! vUéi
sumentle lendemain ce petit exercice en une phrase très claire : Il lui reste à franchir le poteau triomphal. S'il n'est pas fa1* [»
Dès le départ, Tout-à-VÉgout galope sur le reste du lot. il se met à danser. Comme si une musique de théâtre rythm»1 t5
Au premier tournant, Wisky se dérobe. Je sais bien que Wisky cadence de ses pas, il tourne à trois temps avec des mouvert1
est d'origine anglaise et que la Grande-Bretagne est la patrie des gracieux.
subtils pick-pockets, mais vraiment, se dérober soi-même me paraît Tout-à-VÉgout gagne en valsant. .^ii
être le comble de la kleptomanie. S'il est fatigué, au contraire, il appelle. Sur un geste impéra"^,
Dès que Wisky a réussi à se chiper lui-même, avec la dextérité Protocole, des valets se précipitent, apportant une chaise roui'
que mettrait une femme du monde à faire disparaître un coupon de Assis bien à son aise, l'heureux cheval se laisse pousser vers le
dentelles, au magasin du Louvre, les autres chevaux accélèrent leur Tout-à-V Égout gagne dans un fauteuil. ^
allure et Tout-à-l'Égout condescend à courir sur la terre ferme. Voilà évidemment ce que c'est qu'une course plate, à moi'15 ,
Bientôt la piste s'exhausse en pente douce. Il va falloir gravir un les comptes rendus n'en donnent une idée exagérée. Cela '
petit coteau. sible après tout. ^
— Flûte! pensent Amanda et Bombance. Depuis que ma jolie demoiselle de compagnie m'a fait la *f ^
Justement la route est belle; il y a un petit tertre de gazon en du « Voyage Sentimental » je suis disposé à me défier de la si?
forme de banquette. Les deux pouliches s'y asseyent. L'une exhibe un catien des mots. ]]Xtï
peloton de laine et des aiguilles d'acier; elle tricote des bas pour un Le bon Sterne ne prétend-il pas que ï'expression française pr
bicycliste qu'elle protège. L'autre fait de la tapisserie. plus qu'elle ne tient?
Les comptes rendus ne manquent pas de noter cet incident : Dick Sowell.
A la montée, Amanda et Dombanee étaient déjà à Vouvrage. „_
Les deux derniers rivaux continuent le parcours.
Bientôt Pifferaro renonce à gagner le prix. Mais sachant que s'il ESCRIME
rentre à 1 écurie sans argent, son propriétaire va lui flanquer des
calottes, il a recours à la charité publique. -
Profitant de ce qu'un grand nombre de spectateurs sont massés
au dernier tournant, il leur tend une petite sébille au fond de la- Nous signalons aux amateurs d'escrime le passionnant af 0
quelle tintent, appât naïf, quelques sous étrangers. qui aura lieu vendredi 5 mars à 9 heures 1/2 du soir au Cl™^
Au dernier tournant, s'écrient les journaux, Pifferaro donnait d'Été. Organisé par le PARIS-VÉLO et sous le patronagj'
des signes de détresse. FIGARO, cet assaut mettra en présence successivement les <* .
Tout-à-l'Égout, demeuré seul, est bien sûr désormais d'arriver célèbres maîtres italiens : Pini et Conte — et les non ï» ^
premier. illustres maîtres français : Rue et Prévôt. Les vainqueurs
Il abuse de cette certitude pour risquer sur sa chance une pièce chaque rencontre se mesureront ensuite. On trouve des bi s
de cent sous. au PARIS-VÉLO, 26, rue Drouot et dans toutes les sa ^
En passant devant les tribunes, il fait un signe à un bookmaker d'armes. A l'occasion de cette brillante fête d'armes nous P
qui s'empresse d'enregistrer son pari. C'est pour cela que l'on lit blions à notre 6e page un portrait de Pini, par C. Lèandr0,
dans les comptes rendus :
— Vous êtes fou, par une matinée aussi fraîche, de laisser le portail — On va avoir chaud, maintenant qu'il y a deux grosses bûches dans
ouvert! le l'eu. Dessins d'Abel Faivre.
sur la tête des jockeys de ses rivaux. Les journaux spéciaux ré- Parbleu ! vUéi
sumentle lendemain ce petit exercice en une phrase très claire : Il lui reste à franchir le poteau triomphal. S'il n'est pas fa1* [»
Dès le départ, Tout-à-VÉgout galope sur le reste du lot. il se met à danser. Comme si une musique de théâtre rythm»1 t5
Au premier tournant, Wisky se dérobe. Je sais bien que Wisky cadence de ses pas, il tourne à trois temps avec des mouvert1
est d'origine anglaise et que la Grande-Bretagne est la patrie des gracieux.
subtils pick-pockets, mais vraiment, se dérober soi-même me paraît Tout-à-VÉgout gagne en valsant. .^ii
être le comble de la kleptomanie. S'il est fatigué, au contraire, il appelle. Sur un geste impéra"^,
Dès que Wisky a réussi à se chiper lui-même, avec la dextérité Protocole, des valets se précipitent, apportant une chaise roui'
que mettrait une femme du monde à faire disparaître un coupon de Assis bien à son aise, l'heureux cheval se laisse pousser vers le
dentelles, au magasin du Louvre, les autres chevaux accélèrent leur Tout-à-V Égout gagne dans un fauteuil. ^
allure et Tout-à-l'Égout condescend à courir sur la terre ferme. Voilà évidemment ce que c'est qu'une course plate, à moi'15 ,
Bientôt la piste s'exhausse en pente douce. Il va falloir gravir un les comptes rendus n'en donnent une idée exagérée. Cela '
petit coteau. sible après tout. ^
— Flûte! pensent Amanda et Bombance. Depuis que ma jolie demoiselle de compagnie m'a fait la *f ^
Justement la route est belle; il y a un petit tertre de gazon en du « Voyage Sentimental » je suis disposé à me défier de la si?
forme de banquette. Les deux pouliches s'y asseyent. L'une exhibe un catien des mots. ]]Xtï
peloton de laine et des aiguilles d'acier; elle tricote des bas pour un Le bon Sterne ne prétend-il pas que ï'expression française pr
bicycliste qu'elle protège. L'autre fait de la tapisserie. plus qu'elle ne tient?
Les comptes rendus ne manquent pas de noter cet incident : Dick Sowell.
A la montée, Amanda et Dombanee étaient déjà à Vouvrage. „_
Les deux derniers rivaux continuent le parcours.
Bientôt Pifferaro renonce à gagner le prix. Mais sachant que s'il ESCRIME
rentre à 1 écurie sans argent, son propriétaire va lui flanquer des
calottes, il a recours à la charité publique. -
Profitant de ce qu'un grand nombre de spectateurs sont massés
au dernier tournant, il leur tend une petite sébille au fond de la- Nous signalons aux amateurs d'escrime le passionnant af 0
quelle tintent, appât naïf, quelques sous étrangers. qui aura lieu vendredi 5 mars à 9 heures 1/2 du soir au Cl™^
Au dernier tournant, s'écrient les journaux, Pifferaro donnait d'Été. Organisé par le PARIS-VÉLO et sous le patronagj'
des signes de détresse. FIGARO, cet assaut mettra en présence successivement les <* .
Tout-à-l'Égout, demeuré seul, est bien sûr désormais d'arriver célèbres maîtres italiens : Pini et Conte — et les non ï» ^
premier. illustres maîtres français : Rue et Prévôt. Les vainqueurs
Il abuse de cette certitude pour risquer sur sa chance une pièce chaque rencontre se mesureront ensuite. On trouve des bi s
de cent sous. au PARIS-VÉLO, 26, rue Drouot et dans toutes les sa ^
En passant devant les tribunes, il fait un signe à un bookmaker d'armes. A l'occasion de cette brillante fête d'armes nous P
qui s'empresse d'enregistrer son pari. C'est pour cela que l'on lit blions à notre 6e page un portrait de Pini, par C. Lèandr0,
dans les comptes rendus :
— Vous êtes fou, par une matinée aussi fraîche, de laisser le portail — On va avoir chaud, maintenant qu'il y a deux grosses bûches dans
ouvert! le l'eu. Dessins d'Abel Faivre.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 122 (6 Mars 1897), S. 4
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg