AVERTISSEUR POUIl PÊCHE A LA LIGNE Dessin de B. RABIER.
y i • i i 1 « 1VT" '4-4- * — Venant de Belgique... très bien. Mais voilà, que je lui dis, ce
L6 Ceilt-lllliemG tOlir Clll }30rG l\lV6ll6 n»ost pag ^ Belgique en France que j'introduis ma marchandise,
conte franco-belge ëest cVAngleterre en France !
._, . « Alors, le douanier, vous pensez bien, il en faisait une, de tête! Et
moi, je continue :
— Je suis un vieux contrebandier — commença à brûle-pourpoint « —Si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à regarderie poteau-
le père Nivette,l'œil fixé sur son verre de péket, comme s'il s'adres- frontière!
sait à lui—je connais cent tours, mais je viens d'en utiliser un cent- « Et je passe.
unième qui est bien, je crois, mes camarades, le meilleur tour qui „ paut vous dire aussj _ parce que vous ne comprendriez pas
jamais mystifia tous ces messieurs de la Douane. saus ça _ faut que je vous dise que, pendant la nuit, j'étais déjà
Notre cercle se rapprocha, à ce préambule alléchant, et le père venu \^ avec <jes pots à couleur et un pinceau.
Nivette, après un silence assez long pour nous faire craindre qu'il (( Le no[r^ le jaune et le rougej qui étaient sur le poteau, les cou-
nous ait oubliés tout à fait, continua : leurs nationales belges, j'avais changé tout cela. Vlan! une couche
— Voici. Hier matin donc, vers quatre heures, au petit jour, de blanc partout, et, sur le blanc, allez-y ! les couleurs britanniques,
comme je regagnais Fleigneux, voilà que, tout près du ban d'Aile, „ AlorS) gi le p0teau-frontière était aux couleurs de l'Angleterre,
à 3 mètres du poteau-frontière, je me fourre dans un douanier. 11 pag yrai? c,'est que nous étions sur les frontières de l'Angleterre, et
me questionne. Moi, je ne me cache pas, je lui dis ce que j'ai; des un douanier attaché à la contrebande franco-belge n'avait rien à
allumettes, des bougies, et du tabac aussi, naturellement. Alors, il yojr ia.decjans
me dit qu'il faut que j'aille au bureau de la douane, pour savoir ce Le yieux père ^étUi ge mit a ^ et comme nQUS le pressions
que je dois payer, etc., etc., que je ne me rappelle plus; et alors, ^ tcrmjner .
moi tout tranquillement, je lui demande: , , -, ... ... „ ,____„ - „, ]a
H 'J — Eh bien! conclut-il, voila tout; je suis passé comme ça, le
« — Vous êtes douanier français? douanier ne s'attendait pas à celle-là, vous pensez bien. Comme
« — Oui, qu'il me dit. j'étais déjà loin de lui, j'ai jeté un coup d'œil, en arrière, pour voir.
« — Bon... et, qu'est-ce qu'ils ont à faire, les douaniers français? f) n était toujours planté tout droit, l'air rêveur, au milieu de la
»< — Ils ont à faire qu'ils empêchent d'introduire en fraude les route, et il regardait le poteau.
marchandises prohibées venant de Belgique. Van Water.
y i • i i 1 « 1VT" '4-4- * — Venant de Belgique... très bien. Mais voilà, que je lui dis, ce
L6 Ceilt-lllliemG tOlir Clll }30rG l\lV6ll6 n»ost pag ^ Belgique en France que j'introduis ma marchandise,
conte franco-belge ëest cVAngleterre en France !
._, . « Alors, le douanier, vous pensez bien, il en faisait une, de tête! Et
moi, je continue :
— Je suis un vieux contrebandier — commença à brûle-pourpoint « —Si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à regarderie poteau-
le père Nivette,l'œil fixé sur son verre de péket, comme s'il s'adres- frontière!
sait à lui—je connais cent tours, mais je viens d'en utiliser un cent- « Et je passe.
unième qui est bien, je crois, mes camarades, le meilleur tour qui „ paut vous dire aussj _ parce que vous ne comprendriez pas
jamais mystifia tous ces messieurs de la Douane. saus ça _ faut que je vous dise que, pendant la nuit, j'étais déjà
Notre cercle se rapprocha, à ce préambule alléchant, et le père venu \^ avec <jes pots à couleur et un pinceau.
Nivette, après un silence assez long pour nous faire craindre qu'il (( Le no[r^ le jaune et le rougej qui étaient sur le poteau, les cou-
nous ait oubliés tout à fait, continua : leurs nationales belges, j'avais changé tout cela. Vlan! une couche
— Voici. Hier matin donc, vers quatre heures, au petit jour, de blanc partout, et, sur le blanc, allez-y ! les couleurs britanniques,
comme je regagnais Fleigneux, voilà que, tout près du ban d'Aile, „ AlorS) gi le p0teau-frontière était aux couleurs de l'Angleterre,
à 3 mètres du poteau-frontière, je me fourre dans un douanier. 11 pag yrai? c,'est que nous étions sur les frontières de l'Angleterre, et
me questionne. Moi, je ne me cache pas, je lui dis ce que j'ai; des un douanier attaché à la contrebande franco-belge n'avait rien à
allumettes, des bougies, et du tabac aussi, naturellement. Alors, il yojr ia.decjans
me dit qu'il faut que j'aille au bureau de la douane, pour savoir ce Le yieux père ^étUi ge mit a ^ et comme nQUS le pressions
que je dois payer, etc., etc., que je ne me rappelle plus; et alors, ^ tcrmjner .
moi tout tranquillement, je lui demande: , , -, ... ... „ ,____„ - „, ]a
H 'J — Eh bien! conclut-il, voila tout; je suis passé comme ça, le
« — Vous êtes douanier français? douanier ne s'attendait pas à celle-là, vous pensez bien. Comme
« — Oui, qu'il me dit. j'étais déjà loin de lui, j'ai jeté un coup d'œil, en arrière, pour voir.
« — Bon... et, qu'est-ce qu'ils ont à faire, les douaniers français? f) n était toujours planté tout droit, l'air rêveur, au milieu de la
»< — Ils ont à faire qu'ils empêchent d'introduire en fraude les route, et il regardait le poteau.
marchandises prohibées venant de Belgique. Van Water.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 134 (29 Mai 1897), S. 4
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg