HISTOIRE D'UNE JUPE AMARANTE ET D'UN PANTALON DE DRAP GRIS
Chantée par Mn' DEVAL, au Trélcau Je Tabarin
*
i
n
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris ;
La jup', légère et transparente,
Paraissait être un' jup' de prix.
L'pantalon payé « douz' quarante »
Perdait aux g'noux son coloris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Or, un jour qu'il pleuvait à verse, è
Juste en fac' le squar' Montholon,
S'croisant tous deux en sens inverse,
La jup' frôla le pantalon.
Malgré leur couleur différente,
Vlan! ils s'étaient tout d'suit' compris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Le pantalon suit son caprice...
Il tourne, il part sans savoir où,
I' s'colle à la jup' tentatrice,
A la jupe au grisant froufrou!
Et, sous la plui' persévérante,
Les deux vêt'ments s'sent'nt attendris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Les v'ià tous deux marchant ensemble,
Mais la jupe a l'air embêté..
Le drap du pantalon lui semble
De bien médiocre qualité.
Ils arriv'nt au numéro trente
D'une petit' rue, à Montsouris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Or, lui si languissamment presse
Ses volants et son falbala,
Qu'ell' sentit qu'y avait d'ia tendresse
Dans ce vilain pantalon-là!
Alors elF fut plus attirante...
L'concierg' du trent' fut peu surpris
D'voir monter la jupe amarante
Avec un pantalon d'drap gris !
Dans la chambre ils s'mir'nt à leur aise,
S'iaissèr'nt tomber nonchalamment,
Puis, jetés tous deux sur un' chaise,
Passèr'nt un p'tit quart d'heur' charmant!
La jup' n'était pas ignorante,
C'était un' jup' faite à Paris,
Et qui, bien qu'ell' fût amarante,
Aimait les pantalons d'drap gris!
Comme y a pas d'amours immortelles,
Qu'c'était pas des vêt'ments crampons,
L'pantalon r'mit vit' ses bretelles,
La jup' rejoignit les jupons!
Avec une âme indifférente,
S'quittèr'nt avec un peu d'mépris,
Et jamais la jupe amarante
N'a r'vu le pantalon d'drap gris !
¥ * *
Ceci montre avec évidence
Que les capricieux amants
li'prenn'nt trop vit' leur indépendance,
En r'prenant chacun leurs vêt'ments...
Ils dis'nt leur amour dévorante,
Ils s'rhabili'nt !... Et les v'ià guéris!...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris !
Paroles de Georges Berr, musique d'Emile Berr, illustration de Métivet. Portrait de M11' Deval, par C. Léandre!
Chantée par Mn' DEVAL, au Trélcau Je Tabarin
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Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris ;
La jup', légère et transparente,
Paraissait être un' jup' de prix.
L'pantalon payé « douz' quarante »
Perdait aux g'noux son coloris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Or, un jour qu'il pleuvait à verse, è
Juste en fac' le squar' Montholon,
S'croisant tous deux en sens inverse,
La jup' frôla le pantalon.
Malgré leur couleur différente,
Vlan! ils s'étaient tout d'suit' compris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Le pantalon suit son caprice...
Il tourne, il part sans savoir où,
I' s'colle à la jup' tentatrice,
A la jupe au grisant froufrou!
Et, sous la plui' persévérante,
Les deux vêt'ments s'sent'nt attendris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Les v'ià tous deux marchant ensemble,
Mais la jupe a l'air embêté..
Le drap du pantalon lui semble
De bien médiocre qualité.
Ils arriv'nt au numéro trente
D'une petit' rue, à Montsouris...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris.
Or, lui si languissamment presse
Ses volants et son falbala,
Qu'ell' sentit qu'y avait d'ia tendresse
Dans ce vilain pantalon-là!
Alors elF fut plus attirante...
L'concierg' du trent' fut peu surpris
D'voir monter la jupe amarante
Avec un pantalon d'drap gris !
Dans la chambre ils s'mir'nt à leur aise,
S'iaissèr'nt tomber nonchalamment,
Puis, jetés tous deux sur un' chaise,
Passèr'nt un p'tit quart d'heur' charmant!
La jup' n'était pas ignorante,
C'était un' jup' faite à Paris,
Et qui, bien qu'ell' fût amarante,
Aimait les pantalons d'drap gris!
Comme y a pas d'amours immortelles,
Qu'c'était pas des vêt'ments crampons,
L'pantalon r'mit vit' ses bretelles,
La jup' rejoignit les jupons!
Avec une âme indifférente,
S'quittèr'nt avec un peu d'mépris,
Et jamais la jupe amarante
N'a r'vu le pantalon d'drap gris !
¥ * *
Ceci montre avec évidence
Que les capricieux amants
li'prenn'nt trop vit' leur indépendance,
En r'prenant chacun leurs vêt'ments...
Ils dis'nt leur amour dévorante,
Ils s'rhabili'nt !... Et les v'ià guéris!...
Y avait une jupe amarante,
Y avait un pantalon d'drap gris !
Paroles de Georges Berr, musique d'Emile Berr, illustration de Métivet. Portrait de M11' Deval, par C. Léandre!
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, 4.1897-1898, No. 159 (20 Novembre 1897), S. 12
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg