t ttt tv <-)n V^ent d'inaugurer à la fête de Neuilly un manègede cochons
A LA FETE DE NEUILLY de t,0isi qui a beaucoup de succès. [Les Journaux.)
Les cochons. — Enfourchés par ces demoiselles, Les hommes. — Prenant part à voire plaisir,
Nous nous sentons... pousser des ailes. Dans nos cœurs, nous sentons bondir
Nous sommes les cochons de bois! Un cochon qui n'est pas de bois.
Dessin de Jean-Jacques.
L'HÀBXTUÉ DU GÀFÉ DU THÉÂTRE -Pourvu que le temps reste au beau!
_ L hiver dernier, comme il voyageait pour affaires dans une grande
. ville du Midi, il vit, affiché sur les murs du théâtre, un mélodrame
Personne, parmi les fervents du théâtre, ne « marche »> autant qu'il n'avait pas encore vu jouer : Eugène ou le paria de Vhonneur
que le major Heitner. Il résolut daller au spectacle, d'autant plus qu'un de ses clients!
Dès qu'il pleure, ce sont des sanglots effrayants, qui alarment sé- grand habitué du théâtre, lui proposait de l'y emmener à l'œil,
rieusement une bonne partie des fauteuils d'orchestre. Un drame " J'oubliais de vous dire que le major Heitner, par une sorte de
tant soit peu émouvant le vieillit de vingt années. Il faut qu'il aille, vieux préjugé batave, s'amuse beaucoup plus quand il ne paie pas.
dès le lendemain, écouter quelque idylle, fraîche et printanière, Ils avaient donc pris place, l'habitué du café du théâtre et lui, dans
qui le rajeunit d'autant. deux excellents fauteuils d'orchestre. Le rideau se leva sur le spec-
Dans les tragédies, il est tellement affligé par la mort de l'héroïne tacle toujours imprévu d'une douzaine de villageois qui dansaient la
qu'il passe la nuit dans les pleurs, et qu'il est obligé, le soir bourrée! Puis deux buveurs amenèrent par hasard la con-
reyenu, de retourner au théâtre, afin de s'assurer que „, , . , 11,,,, versation sur des événements mystérieux qui se pas-
la jeune personne est encore en vie. On fera- ^^S^- - WV^^ saient au château. Quand les deux buveurs
mené de force après le premier acte, car ^<^),^!!!Mi^' - j%, ^^^JlflfcL>- eurent raconté tout ce qu'ils savaient, ils
ce serait tous les jours à recommencer. y^ïM&fifâ s'interrompirent brusquement, car
Dernièrement le iameux yacht l'hôtesse leur faisait des signes
de Lysiane,a la Renaissance, ^fc^fflËM expressifs pour qu'ils gardas-
ui donna le mal de mer. J&jMM^^ sent le silence. Elle agita
Il interrogeait anxieu- yjgÉWTJ: il//MB r¥'h&P$rWfcm ^Œffi'//^sM^Èfà^ les mains au bout de
sèment_ le ciel de v, \ ¥HU^^Mkvm%*/^m. WpMBwfé^ ses bras levés, dit
toile peinte, et di- jfflEmSjT \ " k HUS^^ vV^// \f^Ù^§^^-viMi^^ plusieurs fois :
sait a sa voisine, JMmW m PlW^/ |"X^f/ Chut! chut! et
quil ne con- J^mf&f M] Tffî^^^W/^ V ; %lVl#V^ W^Mt^^^^K ramena l'index
naissaitpas: M^Vgf* \i \M JË^t :? / ' ' ■ XylXS^^'é^U de la marin
De grâce, allons chez vous. Je serais si heureux de pouvoir vous entretenir un instant.
Oh! Monsieur, on ne m'a jamais entretenue qu'au mois... Dessin de Radigueï.
A LA FETE DE NEUILLY de t,0isi qui a beaucoup de succès. [Les Journaux.)
Les cochons. — Enfourchés par ces demoiselles, Les hommes. — Prenant part à voire plaisir,
Nous nous sentons... pousser des ailes. Dans nos cœurs, nous sentons bondir
Nous sommes les cochons de bois! Un cochon qui n'est pas de bois.
Dessin de Jean-Jacques.
L'HÀBXTUÉ DU GÀFÉ DU THÉÂTRE -Pourvu que le temps reste au beau!
_ L hiver dernier, comme il voyageait pour affaires dans une grande
. ville du Midi, il vit, affiché sur les murs du théâtre, un mélodrame
Personne, parmi les fervents du théâtre, ne « marche »> autant qu'il n'avait pas encore vu jouer : Eugène ou le paria de Vhonneur
que le major Heitner. Il résolut daller au spectacle, d'autant plus qu'un de ses clients!
Dès qu'il pleure, ce sont des sanglots effrayants, qui alarment sé- grand habitué du théâtre, lui proposait de l'y emmener à l'œil,
rieusement une bonne partie des fauteuils d'orchestre. Un drame " J'oubliais de vous dire que le major Heitner, par une sorte de
tant soit peu émouvant le vieillit de vingt années. Il faut qu'il aille, vieux préjugé batave, s'amuse beaucoup plus quand il ne paie pas.
dès le lendemain, écouter quelque idylle, fraîche et printanière, Ils avaient donc pris place, l'habitué du café du théâtre et lui, dans
qui le rajeunit d'autant. deux excellents fauteuils d'orchestre. Le rideau se leva sur le spec-
Dans les tragédies, il est tellement affligé par la mort de l'héroïne tacle toujours imprévu d'une douzaine de villageois qui dansaient la
qu'il passe la nuit dans les pleurs, et qu'il est obligé, le soir bourrée! Puis deux buveurs amenèrent par hasard la con-
reyenu, de retourner au théâtre, afin de s'assurer que „, , . , 11,,,, versation sur des événements mystérieux qui se pas-
la jeune personne est encore en vie. On fera- ^^S^- - WV^^ saient au château. Quand les deux buveurs
mené de force après le premier acte, car ^<^),^!!!Mi^' - j%, ^^^JlflfcL>- eurent raconté tout ce qu'ils savaient, ils
ce serait tous les jours à recommencer. y^ïM&fifâ s'interrompirent brusquement, car
Dernièrement le iameux yacht l'hôtesse leur faisait des signes
de Lysiane,a la Renaissance, ^fc^fflËM expressifs pour qu'ils gardas-
ui donna le mal de mer. J&jMM^^ sent le silence. Elle agita
Il interrogeait anxieu- yjgÉWTJ: il//MB r¥'h&P$rWfcm ^Œffi'//^sM^Èfà^ les mains au bout de
sèment_ le ciel de v, \ ¥HU^^Mkvm%*/^m. WpMBwfé^ ses bras levés, dit
toile peinte, et di- jfflEmSjT \ " k HUS^^ vV^// \f^Ù^§^^-viMi^^ plusieurs fois :
sait a sa voisine, JMmW m PlW^/ |"X^f/ Chut! chut! et
quil ne con- J^mf&f M] Tffî^^^W/^ V ; %lVl#V^ W^Mt^^^^K ramena l'index
naissaitpas: M^Vgf* \i \M JË^t :? / ' ' ■ XylXS^^'é^U de la marin
De grâce, allons chez vous. Je serais si heureux de pouvoir vous entretenir un instant.
Oh! Monsieur, on ne m'a jamais entretenue qu'au mois... Dessin de Radigueï.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
À la fête de Neuilly. On vient d'inaugurer à la fête de Neuilly un manège de cochons de bois qui a beaucoup de succès. (Les journeaux); L'Habitué du café du théatre
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift: Les Cochons: Enfourchés par ces démoiselles; nous nous sentons poussez des ailes; nous sommes les cochons de bois! Les Hommes: Prenant part à votre plaisir, dans nos cœurs, nous sentons bondir, un cochon qui n'est pas de bois; - De grace, allons chez vous. Je serais si heureux de pouvoir vous entretenir un instant! - Oh! Monsieur, on ne m'a jamais entretenue qu'au mois...
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1898
Entstehungsdatum (normiert)
1893 - 1903
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 4.1897-1898, No. 190 (25 Juin 1898), S. 3
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg