LE BON COMMISSIONNAIRE
— Voilà, tu connais Clara? Va la trouver, dis-lui que c’est fini entre nous deux et
donne-lui ce Ijillet do mille comme fiche de consolation; je t’attendrai au café.
— Clara... Gaston est mon ami, n’empèche que c’est un mufle... Trompons-le... Il vous
clmnait cent francs par mois, je vous les donne pour un instant de bonheur.
— Ben... elle a assez bien pris la chose... mais tu n’en seras pas quitte à si bon
marché... Faudra m’envoyer encore l’arroser. Dessins de M. Radiguet.
— Monsieur le Député, pourquoi nous promettez-vous toujours des réformes sans
jamais le^s donner?
— C’est que si je les donnais, je-ne pourrais plus les promettre. Dessin de Défaquit.
AU THÉÂTRE
Vieille féerie de nos pères. Poudre de Perlinpinpin, qui aurait dit que tu
réservais encore à leurs fils et petits-fils de pareilles surprises et de pareils
plaisirs en ce vieux Châtelet !
Ce n’est pas une féerie, c’est LA féerie. Jamais on n’a poussé plus loin lé
luxe de la mise en scène. Décors, costumes, trucs, éblouissements, tout cela
arracha, le jour de la première, des applaudissements aux plus difficiles, et
on fit une ovation à M. Rochard, qui ne l’avait pas volée. . pas plus que les
trois cents représentations qui vont suivre. Aussi se pourrait-il que nous
ayons l’occasion d’en reparler, la plume et le crayon à la main. En atten-
dant, accordons un juste tribut d’éloges au charmant Yif-Argent-Pougaud, à
l’exquise Zibeline-Petit, à l’hilarante Catiche-Milly-Meyer, à Baron, pouffant
en Courtebotte et à Decori, excellent en JMicromegas.
Quant aux jambes et aux gorges... elles sont trop!...
A l’Odéon, nous avons applaudi la Reine Fiammette, du poète Catulle
Mendès. MM**1 Scgond-Yeber et Yahne ont rivalisé de talent dans l’inter-
prétation de cette œuvre, d’art. Elles s'étaient fait costumer par notre colla-
borateur Métivet... ainsi que le reste de la troupe. Voilà un théâtre où on
sait s’habiller !
Chez Antoine, Résultat des Courses a été l’occasion d'un nouveau succès
pour notre éminent collaborateur Brieux, à qui l’Académie réserve dans
l’avenir un fauteuil à côté de celui de Lavedan, et pour Antoine aussi (pas
un fauteuil, un succès).
Enfin, à l’Opéra-Comique, signalons l’originale et puissante interprétation
de Carmen par la grande artiste, Georgette Leblanc. Tout le monde ne l’a
pas comprise, mais ce serait trop beau si on comprenait et appréciait tout
de suite les œuvres d’art. M. R.
Le théâtre des
Seul bandit du Vil-
lage, avec M. Guyon
fils dans sa remar-
quable création.
Avec la Vrille, de
Donna}', et. Odette
Dulac, l’amusante
pièce de Tristan
Bernard continue à
faire encaisser tous
les soirs le maxi-
mum aux Capu-
cines.
C’est aux Mat/iÿ-
rins qu’appârtieùt
le record delà galtè.
Une affiche toujours
renouvelée, Mar-
guerite Deval aussi
amusante comé-
dienne que drola-
tique diseuse, Son-
naud, J. Battaille,
Baltlia, J. Mendrot,
dans de désopilan-
tes actualités, Hen-
riette Danger, Su-
zanne Dariel, en
voilà plus qu’il n’en
faut pour justifier
la vogue du joli
petit théâtre.
Capucines donne encore quelques représentations du
A L’IIOTEL D’ESPAGNE
frère joxathan. — Maintenant, je vais régler : j’ai pris
quelques Philippines, un Cuba, un Porfc-Rico. Je donne pour
cela vingt millions de dollars et à toi, petit, je laisse la cou-
[Floh, Vienne.)
ronnc comme pourboire.
— Voilà, tu connais Clara? Va la trouver, dis-lui que c’est fini entre nous deux et
donne-lui ce Ijillet do mille comme fiche de consolation; je t’attendrai au café.
— Clara... Gaston est mon ami, n’empèche que c’est un mufle... Trompons-le... Il vous
clmnait cent francs par mois, je vous les donne pour un instant de bonheur.
— Ben... elle a assez bien pris la chose... mais tu n’en seras pas quitte à si bon
marché... Faudra m’envoyer encore l’arroser. Dessins de M. Radiguet.
— Monsieur le Député, pourquoi nous promettez-vous toujours des réformes sans
jamais le^s donner?
— C’est que si je les donnais, je-ne pourrais plus les promettre. Dessin de Défaquit.
AU THÉÂTRE
Vieille féerie de nos pères. Poudre de Perlinpinpin, qui aurait dit que tu
réservais encore à leurs fils et petits-fils de pareilles surprises et de pareils
plaisirs en ce vieux Châtelet !
Ce n’est pas une féerie, c’est LA féerie. Jamais on n’a poussé plus loin lé
luxe de la mise en scène. Décors, costumes, trucs, éblouissements, tout cela
arracha, le jour de la première, des applaudissements aux plus difficiles, et
on fit une ovation à M. Rochard, qui ne l’avait pas volée. . pas plus que les
trois cents représentations qui vont suivre. Aussi se pourrait-il que nous
ayons l’occasion d’en reparler, la plume et le crayon à la main. En atten-
dant, accordons un juste tribut d’éloges au charmant Yif-Argent-Pougaud, à
l’exquise Zibeline-Petit, à l’hilarante Catiche-Milly-Meyer, à Baron, pouffant
en Courtebotte et à Decori, excellent en JMicromegas.
Quant aux jambes et aux gorges... elles sont trop!...
A l’Odéon, nous avons applaudi la Reine Fiammette, du poète Catulle
Mendès. MM**1 Scgond-Yeber et Yahne ont rivalisé de talent dans l’inter-
prétation de cette œuvre, d’art. Elles s'étaient fait costumer par notre colla-
borateur Métivet... ainsi que le reste de la troupe. Voilà un théâtre où on
sait s’habiller !
Chez Antoine, Résultat des Courses a été l’occasion d'un nouveau succès
pour notre éminent collaborateur Brieux, à qui l’Académie réserve dans
l’avenir un fauteuil à côté de celui de Lavedan, et pour Antoine aussi (pas
un fauteuil, un succès).
Enfin, à l’Opéra-Comique, signalons l’originale et puissante interprétation
de Carmen par la grande artiste, Georgette Leblanc. Tout le monde ne l’a
pas comprise, mais ce serait trop beau si on comprenait et appréciait tout
de suite les œuvres d’art. M. R.
Le théâtre des
Seul bandit du Vil-
lage, avec M. Guyon
fils dans sa remar-
quable création.
Avec la Vrille, de
Donna}', et. Odette
Dulac, l’amusante
pièce de Tristan
Bernard continue à
faire encaisser tous
les soirs le maxi-
mum aux Capu-
cines.
C’est aux Mat/iÿ-
rins qu’appârtieùt
le record delà galtè.
Une affiche toujours
renouvelée, Mar-
guerite Deval aussi
amusante comé-
dienne que drola-
tique diseuse, Son-
naud, J. Battaille,
Baltlia, J. Mendrot,
dans de désopilan-
tes actualités, Hen-
riette Danger, Su-
zanne Dariel, en
voilà plus qu’il n’en
faut pour justifier
la vogue du joli
petit théâtre.
Capucines donne encore quelques représentations du
A L’IIOTEL D’ESPAGNE
frère joxathan. — Maintenant, je vais régler : j’ai pris
quelques Philippines, un Cuba, un Porfc-Rico. Je donne pour
cela vingt millions de dollars et à toi, petit, je laisse la cou-
[Floh, Vienne.)
ronnc comme pourboire.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le bon commissionaire; - Monsieur le député, pourquoi nous promettez-vous toujours des réformes...; Au théâtre
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Floh, Zeitschrift, Wien
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1898
Entstehungsdatum (normiert)
1893 - 1903
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 5.1898-1899, No. 215 (17 Décembre 1898), S. 8
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg