Le rire: journal humoristique (5.1898-1899 (Nr. 209-260))

— Joseph-, je vous avais recommandé de m’apporter mes
lettres sur un plateau.

— C’est pas une lettre, monsieur, c’est un message.

— Comment le savez-vous ?

. — Y a rien, dedans...

Une délégation du 15° régiment de
cavalerie prussienne, composée de
son commandant en chef et de deux
officiers, est arrivée à La Haye pour
saluer la reine Wilhelmine, nommée,
par l’empereur Guillaume, colonel de
ce régiment.

— La gracieuse reine Wilhelmine,
colonel d’un régiment prussien... c’est
un sérieux atout dans le jeu des par-
tisans de l’union franco-allemande!

ÉGHOSJOU^ RXRE

Ranavalo-Manjalka, l’ex-reine de Mada-
gascar, s’est embarquée pour l’Algérie. Un
jeune rédacteur du ministère de l’Intérieur,
M. Ponsinet, récemment promu chef de bu-
reau à Madagascar, a été délégué pour ac-
compagner la triste exilée jusqu’à sa nou-
velle résidence.

— Voilà', pensez-vous, où mène l’étude ap-
profondie du malgache! C’est un heureux
gaillard que le jeune M. Ponsinet!... S’il sait,
de plus, se montrer spirituel et galant (en
malgache, bien entendu), il ne pourra qu’a-
grèablement atténuer, pour l’intéressante
captive, les ennuis du voyage.

Erreur.

M. Ponsinet, récemment promu... (voir
plus haut), ignore complètement la langue
malgache. AL Ponsinet est fonctionnaire...

De son côté, l’ex-petite reine est trop pro-

D’aprcs des calculs établis, on pour-
ra, une fois le Transsibérien achevé,
jaire le tour du monde en trente-trois
jours.

Enfoncé... Jules Verne!

Par exemple, dans ces conditions,
les voyageurs devront se borner à
une observation superficielle des êtres
et des choses.

. Défense de flâner dans les musées.

Impossibilité matérielle de s’achar-
n°r à la poursuite d’une Azyadé de
Rencontre, à l’instar de M. Pierre
Loti.

7-Tliibet... Alongolie... Buffet... Cinq
minutes d’arrêt!...

farail

f| uo

HOItai BLE

<;a n'a pas marché comme sur Déroulùde.

u. à propos d’obsèques récentes :

La mode des palmes d’or et d’argent
°hand de plus en plus. »

Brrr !.

Ça!..

se

mais ce n’est guère rassurant,

— Dommage, mon onde, que ce soit pas toi lo nouveau
Président de la République, t’as déjà l'habitude d'être
attrapé dans les journaux.

PREMIÈRE LEÇON DE MAINTIEN
M. Dcpuy. — Une, doux... une, deux,et surtout du moel-
leux... Tachez de marcher avec élégance... comme moi.

I.e tabac à l’Elysée :

AL Carnot ne fumait point.

M. Casimir-Perier, à de rares in-
tervalles, en grillait une.

Les gros cigares que fumait AI. Fé-
lix Faure sont devenus légendaires
(déjà !).

M. Loubet fume la pipe. Au point
de vue de la politique générale, ces
détails sont d’importance secondaire ;
les journaux qui nous les transmet-
tent n’ont eu sans doute d’autre but
que de documenter la postérité, tou-
jours friande de renseignements sur
les hommes illustres.

On sait déjà que Napoléon Ier pri-
sait ; il suffit, d’ailleurs, de voir jouer
Madame Sans-Gêne pour s’en con-
vaincre.

Quant à l’héroïque Jean Bart, il
pratiquait, dit-on, la chique.

La Cuisinière bourgeoise l’a dit : Le lapin préfère attendre.

fondérnent Aladécasse pour parler français.

Dans de pareilles conditions, la pantomime
s’impose.

Pauvre Rajiavalo !

Mieux eût valu la faire accompagner par
Séverin...

MAITRE CORBEAU

— Quand on voit les choses d'un peu haut, l'homme ofct
un bien vilain oiseau.

Texte el dessins de Henri/ Soiuiu.

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Rue de la Paix. Huit heures du soir :

— Alademoiselle, écoutez-moi donc... Je
vous meublerai un petitentresol laqué blanc...
Et puis, je suis encore très bien conservé,..
Je ne bois que du Quinquina Dubonnet.

— Comme ça se trouve! Moi aussi ! Qfl'rez-
m’en donc un !

Demandez partout le numéro de LA VIE ILLUSTRÉE,
documents sur tes derniers événements et tes

contenant de très nombreux et curieux
obsèques de M. Félix Faure.