RGHOS DU RXRD
— No vous fâchez pas... Vous avez une âme. f...-vous du
reste.
— Les condottieri n’ont pas des âmes d’épi-
ciers !
L’épicerie française, bondissant comme un
seul homme sous ce qu’il eût été préférable
de. ne pas considérer comme un outrage, a
vivement relevé ie gant du condottiere auteur
de cet axiome.
L’épicerie française s’est montrée dans ce
cas bien susceptible— tel l’oiseau bleu quand
il couve, aurait dit Nadar—pour une plaisan-
terie surannée qui semble dater du bon vieux
temps d’Henri Monriier et de Coco Romieu.
Mieux eût fallu opposer la cuirasse de 1 in-
M. Binet, l’architecte, n’est pas èontent, et
il y a bien de quoi !
Sur l’emplacement du monumental pylône
qu’il comptait ériger en pleine lumière, à
l’entrée de l’Exposition, il n’a trouvé que...
Delombre. _. _
Cimetière de toutous.
Nos fidèles amis les chiens vont avoir leur
lieu de repos.
La dépouille mortelle d’Azor, Tom, Fox ou
Boby reposera désormais dans un endroit ou
bon maitre et bonne- maîtresse pourront lui
rendre la petite visite du souvenir.
Cela va donner lieu à une nouvelle indus-
trie artistique :
Sculpteur de monuments funèbres pour
tombes de chiens.
Sans compter que les épitaphes célébrant
les mérites et indiquant la race, la couleur
du poil des défunts ne sauront manquer d’une
certaine originalité.
A la rigueur, ces épitaphes pourraient com-
porter d’autres renseignements :
Ci-git Follette,
Race havanaise,
Décédée à la fleur de l’âge.
Sa jeune et jolie maîtresse, M,l° X..., telle
rue, tel numéro, au second, la porte à gauche,
est inconsolable !...
PROPOSITION TOURGNOL
— Venez voir comment un député saurait se nourrir avec
vingt-cinq francs de plus par jour.
MM. les députés viennent de se faire voter
et de se voter à eux-mêmes un crédit supplé-
mentaire de 9-4,587 francs.
— Sans doute ce qu’on appelle à la Cham-
bre... prendre la parole pour un rappel au
règlement.
— Je t’y.pVcnds encore à faire l’ccolcbuissonnière,polisson !
Tiens, porte <;a au budget de l’Instruction publique !
différence aux dards émoussés d’un carquois
passé de mode!
L’épicerie française compte aujourd’hui
parmi ses'membres un grand nombre d’es-
prits distingués i plusieurs même sont abonnés
au Rire) et M. Maurice Barrés, qui s’y con-
nait, ne désavouerait pas leur état d’âme
actuel.
N’oublions pas que l’épicerie française a
plus fait pour l’œuvre de l’expansion colo-
niale (iûo tous les discours de MM. Jules Le-
maitre et Bonvalot réunis.
Si parfois, quelques inoffensifs grains de
chicorée ont pu, se glisser subrepticement
dans un mélange ' d’amateur, ce sont là des
erreurs regrettables et isolées qui ne sau-
raient rejaillir sur l'honneur de toute une
corporation.
L’épicier est électeur et éligible.
U a droit au respect de tous.
Puisqu’il fallait, a tout prix, au condottiere,
une âme professionnelle à conspuer, que ne
s’est-il attaqué, do préférence, a l’âme des
huissiers !...
Mais les huissiers ont-ils une âme?
— C’est vous, Monsieur, qui avez prétendu que les « con-
dottieri » étaient des fumistes ?
L INCIDENT DE SAN-MOUN
La Chine. — Acceptez cette potiche, chère amie,
prenez bien garde à ce qu’il peut y avoir dedans.
MONSIEUR LOCKROY
— Vous n’étiez jamais monté dans mon bateau, amiral ?
M. Loubet, en signe de gracieux avène-
ment, a gracié Schneider, l’assassin bien
connu, lequel devait être prochainement pré-
senté officiellement à M. Deibler fils.
La présentation, n’aura donc pas lieu.
Schneider paraissait, d’ailleurs, n’y tenir que
médiocrement; il préfère se retirer a l’ombre,
vivre d’une existence des plus modestes, à
l’abri du besoin, et cela jusqu’à ce que soit
terminé le petit malentendu qui existe entre
lui et la société.
Schneider, parait-il, dans l’explosion de sa
reconnaissance, aurait témoigné le désir d’al-
ler en personne remercier son bienfaiteur à
l’Elysée. Cette faveur lui a été refusée.
Texte et dessins de Henri) Soinni.
Pour recevoir franco le superbe catalogue
illustré de la célèbre marque de bicyclettes
Acatène Métropole, il suffit d’adresser un
franc à la direction, 17, rue Saint-Maur, Paris.
On parle beaucoup de telle affiche, que l’on
trouve fort artistique. Malheureusement, les
produits qu’elle vante, s’ils rys sont pas nui-
sibles, ne font aucun bien aux malades qui
se laissent prendre à en essayer. Le Quin-
quina Dubonnet, lui, ne se * contente pas
d’avoir une affiche des plus jolies, il agit en-
core énergiquement d’heureuse façon.
— No vous fâchez pas... Vous avez une âme. f...-vous du
reste.
— Les condottieri n’ont pas des âmes d’épi-
ciers !
L’épicerie française, bondissant comme un
seul homme sous ce qu’il eût été préférable
de. ne pas considérer comme un outrage, a
vivement relevé ie gant du condottiere auteur
de cet axiome.
L’épicerie française s’est montrée dans ce
cas bien susceptible— tel l’oiseau bleu quand
il couve, aurait dit Nadar—pour une plaisan-
terie surannée qui semble dater du bon vieux
temps d’Henri Monriier et de Coco Romieu.
Mieux eût fallu opposer la cuirasse de 1 in-
M. Binet, l’architecte, n’est pas èontent, et
il y a bien de quoi !
Sur l’emplacement du monumental pylône
qu’il comptait ériger en pleine lumière, à
l’entrée de l’Exposition, il n’a trouvé que...
Delombre. _. _
Cimetière de toutous.
Nos fidèles amis les chiens vont avoir leur
lieu de repos.
La dépouille mortelle d’Azor, Tom, Fox ou
Boby reposera désormais dans un endroit ou
bon maitre et bonne- maîtresse pourront lui
rendre la petite visite du souvenir.
Cela va donner lieu à une nouvelle indus-
trie artistique :
Sculpteur de monuments funèbres pour
tombes de chiens.
Sans compter que les épitaphes célébrant
les mérites et indiquant la race, la couleur
du poil des défunts ne sauront manquer d’une
certaine originalité.
A la rigueur, ces épitaphes pourraient com-
porter d’autres renseignements :
Ci-git Follette,
Race havanaise,
Décédée à la fleur de l’âge.
Sa jeune et jolie maîtresse, M,l° X..., telle
rue, tel numéro, au second, la porte à gauche,
est inconsolable !...
PROPOSITION TOURGNOL
— Venez voir comment un député saurait se nourrir avec
vingt-cinq francs de plus par jour.
MM. les députés viennent de se faire voter
et de se voter à eux-mêmes un crédit supplé-
mentaire de 9-4,587 francs.
— Sans doute ce qu’on appelle à la Cham-
bre... prendre la parole pour un rappel au
règlement.
— Je t’y.pVcnds encore à faire l’ccolcbuissonnière,polisson !
Tiens, porte <;a au budget de l’Instruction publique !
différence aux dards émoussés d’un carquois
passé de mode!
L’épicerie française compte aujourd’hui
parmi ses'membres un grand nombre d’es-
prits distingués i plusieurs même sont abonnés
au Rire) et M. Maurice Barrés, qui s’y con-
nait, ne désavouerait pas leur état d’âme
actuel.
N’oublions pas que l’épicerie française a
plus fait pour l’œuvre de l’expansion colo-
niale (iûo tous les discours de MM. Jules Le-
maitre et Bonvalot réunis.
Si parfois, quelques inoffensifs grains de
chicorée ont pu, se glisser subrepticement
dans un mélange ' d’amateur, ce sont là des
erreurs regrettables et isolées qui ne sau-
raient rejaillir sur l'honneur de toute une
corporation.
L’épicier est électeur et éligible.
U a droit au respect de tous.
Puisqu’il fallait, a tout prix, au condottiere,
une âme professionnelle à conspuer, que ne
s’est-il attaqué, do préférence, a l’âme des
huissiers !...
Mais les huissiers ont-ils une âme?
— C’est vous, Monsieur, qui avez prétendu que les « con-
dottieri » étaient des fumistes ?
L INCIDENT DE SAN-MOUN
La Chine. — Acceptez cette potiche, chère amie,
prenez bien garde à ce qu’il peut y avoir dedans.
MONSIEUR LOCKROY
— Vous n’étiez jamais monté dans mon bateau, amiral ?
M. Loubet, en signe de gracieux avène-
ment, a gracié Schneider, l’assassin bien
connu, lequel devait être prochainement pré-
senté officiellement à M. Deibler fils.
La présentation, n’aura donc pas lieu.
Schneider paraissait, d’ailleurs, n’y tenir que
médiocrement; il préfère se retirer a l’ombre,
vivre d’une existence des plus modestes, à
l’abri du besoin, et cela jusqu’à ce que soit
terminé le petit malentendu qui existe entre
lui et la société.
Schneider, parait-il, dans l’explosion de sa
reconnaissance, aurait témoigné le désir d’al-
ler en personne remercier son bienfaiteur à
l’Elysée. Cette faveur lui a été refusée.
Texte et dessins de Henri) Soinni.
Pour recevoir franco le superbe catalogue
illustré de la célèbre marque de bicyclettes
Acatène Métropole, il suffit d’adresser un
franc à la direction, 17, rue Saint-Maur, Paris.
On parle beaucoup de telle affiche, que l’on
trouve fort artistique. Malheureusement, les
produits qu’elle vante, s’ils rys sont pas nui-
sibles, ne font aucun bien aux malades qui
se laissent prendre à en essayer. Le Quin-
quina Dubonnet, lui, ne se * contente pas
d’avoir une affiche des plus jolies, il agit en-
core énergiquement d’heureuse façon.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Échos du rire
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum (normiert)
1899 - 1899
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 5.1898-1899, No. 230 (1er Avril 1899), S. 5
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg