une femme'sans défense. Heureusement que la brutalité ou la sot-
tise d’un individu n’engagent en rien la collectivité.
SIMPLE AVIS
Prenant le nom de « Théâtre du Rire », une petite scène s’est ou-
verte ces jours-ci à Paris, qui n’a de commun avec le Rire que le nom-
Sans nous préoccuper de savoir si ce titre, si difficile à justifier,
correspond à cette entreprise, nous avons le devoir de déclarer à
tous nos lecteurs et amis, que non seulement nous n’avons rien d0
commun avec elie, mais encore qu’elle s’est intitulée ainsi contrai-
rement à notre volonté et à notre droit.
Nous avons fait en temps utile les observations et donné tous 10S
avertissements nécessaires pour que ce petit théâtre ne prît pas une
dénomination que nous considérons comme nous appartenant exclu-
sivement. v
En effet, non seulement ce titre a été consacré par un long et con-
sidérable succès ; mais encore il doit être de nouveau utilisé et a
été légalement réservé par nous, pour une tentative nouvelle 0t
importante, que nous ne voulons pas annoncer aujourd’hui par vom
indirecte et à l’occasion d’un simple différend.
Nous nous bornons à prévenir ceux qui veulent bien accordm
leur bienveillance à notre journal contre toute confusion et à lem
laire savoir que, s’il y en a une possible, nous avons pris les mesures
do droit pour qu’elle ne se prolonge pas. Le Rire.
UN HÉROS
Notre collaborateur et ami C. Lèandre vient de nous en apprendre
une bien bonne.
Il avait exposé, chez une marchande d’objets d’art et de tableaux
de la rue Tronchet, l’original du portrait du général Saussier, publié
naguère dans le Rire; charge inoffensive s’il en fût et dépourvue do
tout parti pris politique.
Or, l’autre jour, un fiacre s'arrête devant le magasin. Un mon-
sieur en descend; tournure militaire, âge couramment qualifié de
respectable, rosette rouge à la boutonnière.
Cet officier supérieur (du moins nous aimons à le croire tel mal-
gré sa conduite) s’informe du prix de ce dessin, le marchande et,
finalement, le paye. Puis, donnant un coup de talon dans le cadre,
brise le verre, déchire le dessin et dit à la marchande stupéfaite :
h Je vous défends d’exposer des caricatures d’officiers dans votre
vitrine, ou sinon, toutes les fois, vous aurez affaire à moi. »
Cet homme est un héros.
Jamais le Rire n’a pu faire supposer qu’il se mêlait de politique;
dans tous les partis il a cherché ce qui relevait de la satire, et il ne
s'est pas plus fait le détracteur de l’armée que son servile admira-
teur. L’action de cet inconnu est donc dénuée de tout à-propos.
Quoi qu’il en soit, nous tenons à saluer ce héros anonyme dont
le courage s’attaque à une feuille de papier, à un artiste absent et à
Les Gaîtés de la Rampe
Décidément, le plus parisien de nos music-
halls, c’est le gai Casino de Paris, dont le
spectacle est pour intéresser, dérider les plus
moroses, avec le chien de miss Chester, le
Boomerang, le coq et l’âne de Watson, avec
surtout le ballet la Montagne cl'Aimant, dont
les jolies danseuses feraient oublier à M. Bé-
renger lui-même la vertu qui est la condition
de son existence.
Aux Capucines, Galipaux est follement
drôle dans la Soirée bourgeoise, et tout le
monde y applaudit avec frénésie la désopi-
lante revue Et allez donc, c'est pas V com-
père. Aux Mathurins,Marguerite Deval,pour
ne pas priver un seul soir le public d’entendre
l’amusante fantaisie de Redelsperger, a du
bravement chanter le Vendredi-Saint, Le
Moulin-Rouge refuse
du monde chaque soir,
et la Scafâ nous offre
le plus merveilleux des
programme?. Nous n’a-
Hit 15 mois
vons plus à faire l’éloge d’Yvette Guilbert, d
Paulette Darty, de Polaire, do Fragson-^.a'
liions au pas âge Franches Lippées, de rI
tan Bernard, la fine et amusante saynète
spirituellement interprétée. Mais pourqu?
ce Vieux Marcheur dé la Scala, éclat fl®
rire inextinguible, c’est possible, mais fran-
chement trop croustilleux et trop folichon-
CYCLES TOUTES MARQUES & A PP'»1 PHOTO®"”"
un seul 15» comptf11
sans aucune major
ation
sur les prix de detai •
Catalogne illustré franco-
Agences Réunies, Strasbourg.PAR|B
— Les vétérans, le jour de la fête de saint Patrick, étaient fort embar-
rassés, par leurs tailles et leurs coiffures respectivement différentes, de se
mettre à l’alignement.
Après consultation, ils ont résolu la difficulté en changeant de cuuvre-c
Impossible d’être mieux alignés maintenant (Puclc, New-York-
-chefs.
tise d’un individu n’engagent en rien la collectivité.
SIMPLE AVIS
Prenant le nom de « Théâtre du Rire », une petite scène s’est ou-
verte ces jours-ci à Paris, qui n’a de commun avec le Rire que le nom-
Sans nous préoccuper de savoir si ce titre, si difficile à justifier,
correspond à cette entreprise, nous avons le devoir de déclarer à
tous nos lecteurs et amis, que non seulement nous n’avons rien d0
commun avec elie, mais encore qu’elle s’est intitulée ainsi contrai-
rement à notre volonté et à notre droit.
Nous avons fait en temps utile les observations et donné tous 10S
avertissements nécessaires pour que ce petit théâtre ne prît pas une
dénomination que nous considérons comme nous appartenant exclu-
sivement. v
En effet, non seulement ce titre a été consacré par un long et con-
sidérable succès ; mais encore il doit être de nouveau utilisé et a
été légalement réservé par nous, pour une tentative nouvelle 0t
importante, que nous ne voulons pas annoncer aujourd’hui par vom
indirecte et à l’occasion d’un simple différend.
Nous nous bornons à prévenir ceux qui veulent bien accordm
leur bienveillance à notre journal contre toute confusion et à lem
laire savoir que, s’il y en a une possible, nous avons pris les mesures
do droit pour qu’elle ne se prolonge pas. Le Rire.
UN HÉROS
Notre collaborateur et ami C. Lèandre vient de nous en apprendre
une bien bonne.
Il avait exposé, chez une marchande d’objets d’art et de tableaux
de la rue Tronchet, l’original du portrait du général Saussier, publié
naguère dans le Rire; charge inoffensive s’il en fût et dépourvue do
tout parti pris politique.
Or, l’autre jour, un fiacre s'arrête devant le magasin. Un mon-
sieur en descend; tournure militaire, âge couramment qualifié de
respectable, rosette rouge à la boutonnière.
Cet officier supérieur (du moins nous aimons à le croire tel mal-
gré sa conduite) s’informe du prix de ce dessin, le marchande et,
finalement, le paye. Puis, donnant un coup de talon dans le cadre,
brise le verre, déchire le dessin et dit à la marchande stupéfaite :
h Je vous défends d’exposer des caricatures d’officiers dans votre
vitrine, ou sinon, toutes les fois, vous aurez affaire à moi. »
Cet homme est un héros.
Jamais le Rire n’a pu faire supposer qu’il se mêlait de politique;
dans tous les partis il a cherché ce qui relevait de la satire, et il ne
s'est pas plus fait le détracteur de l’armée que son servile admira-
teur. L’action de cet inconnu est donc dénuée de tout à-propos.
Quoi qu’il en soit, nous tenons à saluer ce héros anonyme dont
le courage s’attaque à une feuille de papier, à un artiste absent et à
Les Gaîtés de la Rampe
Décidément, le plus parisien de nos music-
halls, c’est le gai Casino de Paris, dont le
spectacle est pour intéresser, dérider les plus
moroses, avec le chien de miss Chester, le
Boomerang, le coq et l’âne de Watson, avec
surtout le ballet la Montagne cl'Aimant, dont
les jolies danseuses feraient oublier à M. Bé-
renger lui-même la vertu qui est la condition
de son existence.
Aux Capucines, Galipaux est follement
drôle dans la Soirée bourgeoise, et tout le
monde y applaudit avec frénésie la désopi-
lante revue Et allez donc, c'est pas V com-
père. Aux Mathurins,Marguerite Deval,pour
ne pas priver un seul soir le public d’entendre
l’amusante fantaisie de Redelsperger, a du
bravement chanter le Vendredi-Saint, Le
Moulin-Rouge refuse
du monde chaque soir,
et la Scafâ nous offre
le plus merveilleux des
programme?. Nous n’a-
Hit 15 mois
vons plus à faire l’éloge d’Yvette Guilbert, d
Paulette Darty, de Polaire, do Fragson-^.a'
liions au pas âge Franches Lippées, de rI
tan Bernard, la fine et amusante saynète
spirituellement interprétée. Mais pourqu?
ce Vieux Marcheur dé la Scala, éclat fl®
rire inextinguible, c’est possible, mais fran-
chement trop croustilleux et trop folichon-
CYCLES TOUTES MARQUES & A PP'»1 PHOTO®"”"
un seul 15» comptf11
sans aucune major
ation
sur les prix de detai •
Catalogne illustré franco-
Agences Réunies, Strasbourg.PAR|B
— Les vétérans, le jour de la fête de saint Patrick, étaient fort embar-
rassés, par leurs tailles et leurs coiffures respectivement différentes, de se
mettre à l’alignement.
Après consultation, ils ont résolu la difficulté en changeant de cuuvre-c
Impossible d’être mieux alignés maintenant (Puclc, New-York-
-chefs.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Kommentar
Signatur
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum (normiert)
1899 - 1899
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 5.1898-1899, No. 231 (8 Avril 1899), S. 8
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg