Le rire: journal humoristique (5.1898-1899 (Nr. 209-260))

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Dessin de C. Leandre

Monsieur CHARLES BLANC, Préfet de Police.

LA LYRE EN FER BATTU

Les Chants du Sergent de ville

• (extraits)

Unité du Paul Dei-oulèdc.

I.’aiÉ est pu,r, la voie est large,

El Dupuy sonne la charge
Au Champ de courses d’Auteuil.
Charles Blanc sur la tribune
Note sans tristesse aucune
Tous les coups de poing sur l’œil.
Tataratatarataratata.
Tarataratata.

Soudain sort de la mêlée
' EiV'q'iant : u Vivo l’armée ! »

Un monsieur au chic complet,

Qui, croyant sauvçr la France,

Dit, le cœur plein d’espérance :

« Cassons.la g... à Loubet! »

T atura La ta rataratata.
Tarataratata.

Le préfet pense, tranquille :

« J'ai cinq louis sur Tancarvillc,

« Au diable le Président...

« Quand j’aurai palpé mes listes,

<t Royalo... nationalistes
« Je les l'outrai tous dedans! »
Talaratatarataratata.
Tarataratata.

Mais Loubel est un vieux brave...
Il ramasse d’un air grave
Les choux, les œufs, les mégots.
Et, le lendemain, sans haine,

11 les adresse en étrenne
Aux pauvres des hôpitaux.
Tataratatarataratata.
Tarataratata.

Dupuy dit avec colère :

■t II se rendra populaire
« Ce vieux, c’est bien embêtant!...
« Je vais, sans plus de manière,

« Lui mettre à la boutonnière
'« En douceur un œillet blanc... »
Tataratatarataratata.
Tarataratata.

Or, les ceuss du socialisme,

Hurlant : « Mort au royalisme! »
Chopèrent Loubet en frac.

Et le prenant pour un prince
Dans un espoir de vingince
Le passèrent à tabac.

Talaratatarataratata.

Tarataratata.

Et là-haut dans la tribune
A l’ombre, sans crainte aucune,

En songeant à ses amours,
Dédaigneux de la bagarre
Et, tirant sur son cigare,

Monsieur Blanc fumait toujours.
Tataratatarataratata.
Tarataratata.

Charles Quinel.

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