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Le rire: journal humoristique — 8.1901-1902 (Nr. 365-416)

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https://doi.org/10.11588/diglit.17503#0794
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« J'avais consenti à ce que Lôontine
posât pour eux in naturalibus,en plein
;:ir... Et, alors, que de discussions,
d'injures à propos de colorations...
Manct trouvait qu'elle était jaune;
Courbet, bleue ou violette, je ne me
souviens plus... Ali ! ils en ont fait voir
de toutes les couleurs à cette pauvre
Léontirïe !...

a Pendant les chaleurs de 1855, étant
à Baden-Baden, je conduisis de paii
l'amour et le jeu. J'avais fait la con-
quête de la baronne Maivina von H ..,
une blonde aux grands yeux nostalgi-
ques, qui, avec ses airs de ne pas y
toucher, adorait l'amour à la françai-
se !... Ça la changeait un peu des ma-
nières «paternelles» de son gros lour- y"• ^f^^^^^^
daud de mari, major poméranién qui fi . -<-~—V''.i^3fe«3Li
raffolait de la choucroute, de la musi-i'■
que de chambre —et de l'écarté qu'il
jouait admirablement, d'ailleurs... 11
me gagna une ferme en Normandie :
« Za, za n'est rien, mon pon ami, me
disait-il pour me consoler en riant
d'un gros rire, vous ferrez pien, blus
dard !... » La guerre donna raison à
l'animal... Un beau jour, je filai à l'an-
glaise de Baden-Baden abandonnant
mes argents au râteau des croupiers
— et Maivina à son major.

« Mais l'âge venait; des héritages me
tombèrent... J'eus des maîtresses sé-
rieuses, posées, des amours discrètes,
ma position nouvelle m'y obligeant.
L'empereur daignant se souvenir des
services que mon père, le général For-
gemol, ;i\ ail rendus à son oncle, me S Vn^^VJUW' //^^ Ifc ' £ZT~^ .rf^lSl; liB gnonnes qui regret-

chambellan... Adieu, la fan- iJl ^MEn^B HVf llDr taient, peut-être, que

taisie !... \ ^K^yS^gas^' j; .A j 9Énn4J|je n'eusse point.

« De 18G0 à 1870, je partageai mes \ \VVS Ij JE 11 W&fë t3Hfc il» va cinquante ans do

étés entre Vichy, Biarritz et Dean- \ \ \\\ "-ïx I Iffli H Blo ||{ % \ moins!...

ville, .lu lus, avec M. de Morny, l'un ; |Tf ilSR «fc-lf |'|' \ " ^Iais' "•

de .-eux qui lancèrent cette dernière s \ \ \v\ S °; lj| | ' 'ij ITTi A [ -m • c'esl fini!... Adieu,

plage. J'ai approché — de mauvaises j\ \ \ %\\ ' || I '/Il K'$w£.wJAl^^1, 5 ' paniers... et crinoli-

langues qu'il ne faut pas croire, disent ' -I J\ \ \ '''.y\\. . V,m l[M kmr. si îBâH»-' nés!... Ce n'est plus

do très près — les grandes et non- °\ \. "\ v/X • ïil'lfff/^ Wt? MMll ' que par la pensée que

nestes dames que mon ami, le terrible Ywk£'? NKltillw l suis trottins et mi-

comte de Viel Castel, appelait si drôlement Cocodette, •'>. '' vffll'^^^M MM j dinettes — et si je

Cochonnette et Dindonnette. Je lus le familier des '.'.aIJF1! Il \ leur offre encore quel-

favorites impériales, la Bellanger, la comtesse de ,H jnlflj lue chose, c'est, en

Castiglione et je connus, en un mot, toute l'amoureuse s-V- ' ■ |WMAf galanl chevalier, ma

Cour des Tuileries. "\ K'> ''^\V&i;MMF correspondance d'om-

« Puis, ce fut 1870... Sale été, mon pauvre ami!... \ V \\\v?|(\^ï: nibus!...

On lii son devoir, malgré la cinquantaine sonnée : fa ^ï;'i\'^. '. iflB/ \ " Longue et bon-

depuis longtemps — et le champ de bataille me changea du - "'• N; V> ^B? ' ; a élé ma

champ d'amour. \ * ■V^v^WÎ: vie. Je n'ai pas à me

.. De 1875 à 1880, je vécus mes étés de la Saint-Martin. ,; Il ^v*\iBI plaindre... Et c'est

Il m'arriva de fréquenter une société d'élégants canotiers qui '• ' i ■ 'îi^N&^Bp sans reS''et quc j°

opérait entre 1rs bords fleuris de la Seine. On avait encore V' '■.; * ^^^pB* ' vous ai déballé mes

du biceps et du mollet et il y eut pour moi de réjouissantes \ ': ^Sp^T| ' î f souvenirs... Vienne le joui-

parties à Nogont, Asnières et Chatou. Papa Baron, comme on m'ap- '( ' §W'Mg|| . \ f | ! du Krand voyage, ma valise
pelait, fut la coqueluche do quelques chatouilleuses et yrenouillettes; Y |pffl : | ' j est, faite, le dermer ardillon
et j'appris à maints cocodès comment s© comportaient les hommes ' V\»j^flS§!'J ï <* piqué...Commeeepoèlcdont

de ma génération. Tout un été je fus capitaine flambard et friturier en • ^ ■ I le nom ne me revient pas :

chef, et l'on me posa sur la tête la couronne de nénuphars du roi de Ni j,; meurs, Pâme ravie

l'Ile des Ravageurs 1... C'est à cette époque que je connus ce pauvre %\ ;\ ? D'avoir vécu ma vie.

Maupassant, et ses héroïnes Mouche, Yvette, etc. \'\ V \

« Hélas! le temps était venu de dételer... Il m'arriva bien encore v '& " Adieu, mon bon... Ma

d'aecompagner au Bois à bicyclette quelque gentil bébé, et je ne sais ]i m'arriva bien encore d'ac- gouvernante m'attend pour

pas si je n'ai pas poussé le tandem... 11 n'y a pas si longtemps, au Ha- compagner au bois quelque gentil me coucher... »
cing-Club, tout près d'ici, j'ai servi au tennis, des balles à des mi- bébé. Georges Maurevert.

m,
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...Il m'arriva bien encore d'accompagner au bois quelque gentil bébé.
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Le rire: journal humoristique
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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
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Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

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Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Guydo
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift
Tandem-Fahrrad
Radfahrer

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Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
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Public Domain Mark 1.0
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Le rire, 8.1901-1902, No. 410 (13 Septembre 1902), S. Ben

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
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